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Il y a des jours où franchement, les mots me manquent pour exprimer à quel point c’est le pied d’être chroniqueur sur un grand webzine métallique français !! Notamment lorsque l’on a la chance de pouvoir interviewer le charismatique et fascinant chanteur de l’un de ses groupes préférés…
Tout d’abord légèrement sur la réserve, le sieur Vorph s’est petit à petit détendu et montré plus engagé durant cette interview…

Sachez savourer cet entretien, que je suis heureux et fier de pouvoir vous livrer ! Entretien avec un chanteur extraordinaire pour un groupe qui ne l’est pas moins, et qui vient de sortir « Solar Soul », l’album de l’année !





I] Présentation d'un groupe unique :

Gounouman :  1) Salut Vorph ! Peux-tu te présenter ainsi que ton groupe pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Vorph : Salut, je suis Vorph, chanteur et guitariste du groupe suisse Samael.Samael existe depuis près d’une vingtaine d’années. Nous avons fait six albums, et venons de finir notre septième. Pour définir notre carrière, je dirais qu’on peut la diviser en deux trilogies. Une première qui était assez primitive, sur nos débuts, et une deuxième, qu’on peut voir comme une autre étape, un pas en avant. Et là, j’ai l’impression que notre nouvel album est un peu la synthèse de ce qu’on a fait avant, mais également comme le premier pas, le prémisse d’un nouveau début, peut-être une nouvelle trilogie...

2) Voilà maintenant plusieurs années que votre line-up semble stable, solide. Comment parlerais-tu de ton groupe aujourd’hui ?

Serein… Même si ce serait un peu beaucoup dire (rire) ! Je crois que, depuis 2002, quand Makro a rejoint le groupe, on a obtenu une symbiose que nous n’avions jamais connue auparavant. On a tourné pour notre album de l’époque « Eternal », qui était sorti quelques années avant, histoire de rattraper le temps perdu... Ce n’était pas une tournée facile, je m’étais blessé à la jambe et j’avais dû faire toute la tournée assis sur un tabouret ! Mais malgré cela, j’ai vraiment senti une envie d’être ensemble, de jouer, de défendre nos morceaux… Quelque chose qui était déjà là avant, mais jamais aussi bien ! Il y avait toujours quelqu’un pour tirer le groupe vers le bas… Alors qu’aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on avance tous dans la même direction. Et c’est très positif.

3) Comment définirais-tu le style musical pratiqué par votre groupe ?

Et bien, pour commencer, je pense que nous sommes un groupe de Metal. Ce sont les bases de notre musique, c’est ce que j’ai écouté durant toute mon adolescence, c’est ce qui m’a poussé à faire de la musique. Mais à partir de là… On n’a pas voulu refaire ce que l’on avait aimé, ni rendre hommage aux groupes que nous écoutions à l’époque. On a plutôt cherché à développer quelque chose de plus personnel, à chercher nos influences ailleurs, se différencier…  Avec, par rapport à nos débuts, l’impression de rajouter une couche de maturité à chaque album, comme une boule de neige qui grossit au fur et à mesure qu’elle roule.




II] A propos du nouvel album :

4) Comment s’est déroulé le processus de composition du nouvel album ? Toujours toi aux textes et Xy aux musiques ?

Oui ! On a commencé à travailler comme ça à partir de « Ceremony of Opposites »… Parce qu’au départ, sur les premiers albums, je m’occupais un peu de tout… Et là, ça m’a beaucoup déchargé ! Déjà, Xy est un compositeur hors pair, plus à même que moi de prendre en charge cette partie du groupe, et ça m’a permis de pouvoir me focaliser sur mes textes et d’aller plus en profondeur. « Ceremony » m’a permis d’aller au bout de quelque chose. Après cet album, on a pu changer. Ce que je cherchais à dire, à faire depuis pas mal de temps s’est achevé dans cet album, ce qui nous a permis de nous réinventer, de découvrir d’autres ouvertures, d’autres possibilités.  

5) Je définirais le nouvel album comme le successeur logique de Reign of light, avec un son plus brut et un retour à l’aspect orchestral et massif des claviers qui caractérisait Passage. Est-ce aussi ton avis ?

D’une certaine manière oui ! Je suis complètement d’accord avec le fait qu’il sonne un peu plus agressif. On n’avait pas de ligne de conduite précise pour cet album, mais mettre les guitares en avant nous tenait à cœur. Les gens qui avaient apprécié « Eternal » et « Reign of light » nous disaient toujours que lorsque l’on jouait en concert, le son était très différent de ce qu’il était sur album. Et puis, sans vouloir avoir un album trop brut, on voulait exprimer un peu de cette agressivité, d’où ce côté plus « orienté vers les guitares ». On les a bossé davantage, c’est un fait, il y en a plus. Les arrangements sont aussi plus complexes que par le passé, et lors du mixage, on a tenu à pousser davantage les guitares. C’était vraiment des choix conscients. Pour le reste, c’est plus par la force des choses. J’arrive à comprendre que ce soit la suite logique de « Reign of Light », d’ailleurs ça me rassure ! Dans une logique d’évolution, c’est normal qu’il y ait toujours un fil rouge, quelque chose qui ne se perde pas d’un album à l’autre…Et je pense aussi comme tu l’as dit qu’il y a des éléments de « Passage », mais aussi d’« Eternal », de « Ceremony »… Je pense notamment à « Ave », qui est pour moi une sorte de version réactualisée du morceau « Ceremony » lui-même… Nous voulions créer quelque chose de massif…comme sur le remix de ce même titre que nous avions réalisé pour l’EP « Exodus ».  

6) De quoi traitent les textes sur « Solar soul » ?

Toujours de sujets que j’aborde depuis longtemps maintenant. Je pense que lorsque l’on trouve des thèmes qui nous tiennent à cœur, on n'en finit jamais de dire la même chose, de manière différente ! C’est vrai qu’il y a aussi des éléments nouveaux dans ma vie, des rencontres, des choses que j’ai vécues… Qui font que malgré le fait que je regarde toujours dans la même direction, mon point de vue est différent. Peut-être que cela vient de l’âge, de l’expérience…Il y a des choses récurrentes, c’est vrai, comme la constance des opposés par exemple : le fait que chaque fois que l’on pousse un peu trop dans une direction, on arrive finalement à l’opposé de là où l’on souhaite aller à la base. Ce genre de réflexion un peu bateau, mais que j’essaie d’exploiter de façon personnelle.

Sinon, je dirais que les textes de « Solar soul » sont plus ancrés dans la réalité. Certains nous voient comme un groupe traitant surtout de métaphysique, de spiritualité, de choses assez abstraites.. Alors qu’ici j’ai progressivement pris conscience de certaines choses, et j’ai senti le besoin de les exprimer. « Valkyries’ new ride », par exemple, est un morceau qui traite de la guerre, un thème que nous n’avions jamais abordé auparavant. Il reste cependant un morceau général : je suis simplement parti du fait que quelle que soit la période, en regardant les infos, on s’aperçoit qu’il y a toujours une guerre quelque part, dans le monde. Je ne sais pas si les êtres humains ont en eux un gêne auto-destructeur qui les pousse à faire cela.. Mon but n’est pas de prendre parti, mais d’exprimer mes idées sur le sujet.

7) Je voudrais aborder de façon plus précise certains titres qui m’ont paru particulièrement marquants :

- On the rise, tout d’abord, qui possède des parties plus violentes, et notamment des blasts…

Euh, ouais ! Même si le morceau part sur les chapeaux de roues, on ne peut pas vraiment parler de « blasts » (rires!) Musicalement, c’est un morceau que j’aime beaucoup. Il a la particularité d’être basé sur un rythme ¾ comme nous l’avions fait, de manière moins approfondie avec « Winter Solstice » sur l’EP « Exodus ».. Et le texte traite de la rage d’adrénaline de quelqu’un qui fonce. Ca peut être pour du sport, ou un excès de violence, on peut l’interpréter comme on le veut… Mais c’était cela le déclic, l’idée de base, comme le dit le refrain.

- Valkyries new ride propose à nouveau des passages scandés, comme c’était le cas sur Year Zero par exemple…

Ok ! Je suis d’accord, mais sincèrement je n’y avais même pas pensé, c’est vrai ! (rires) Ce refrain me fait penser à un refrain de power Metal ! On avait tendance à s’écarter de notre première idée, c’était intéressant… Et je t’ai déjà parlé du texte précédemment !

- Certains refrains sont doublés de chant clair. Qui est la voix féminine que l’on entend avec toi sur Suspended Time ?

C’est Vibeke, l’ex-chanteuse de Tristania. Moi j’avais fait un featuring sur deux titres de leur dernier album, donc nous nous étions déjà rencontrés, et c’est Waldemar (Sorychta, producteur du groupe depuis de nombreuses années, qui a notamment travaillé avec The Gathering, Tiamat, Lacuna coil…, ndg) qui a fait la démarche. Et vu qu’il avait également produit leur album, il a servi d’intermédiaire. On n’avait pas forcément pensé à une voix féminine sur l’album mais lui l’imaginait sur ce refrain, donc on s’est dit « pourquoi ne pas essayer » ? Et en écoutant l’enregistrement de Vibeke, nous avons été convaincus. Ce refrain apporte de la clarté, fait respirer l’album, qui apparaît ainsi moins monochrome.

- Le morceau qui était déjà disponible avant l’album, « Slavocracy », et qui a pas mal changé…

Non, pas tant que ça ! Ce que nous avions mis à disposition était un « rough mix », une prise pas vraiment mixée, juste pour donner une idée du morceau. Mais nous n’avions rien réenregistré pour la version qui apparaît sur l’album. On a coupé l’introduction, pour rendre le titre plus percutant, et le nouveau mixage permet d’entendre de nouvelles choses… Mais c’est toujours le même morceau.



8) Peux-tu nous parler du bonus track, Architect ? Sera-t-il disponible avec toutes les versions de l’album ? Pourquoi avoir choisi ce titre comme bonus ?

Je sais qu’il sera disponible sur la version digipack, et je ne veux pas trop m’avancer, mais je crois qu’il devrait aussi être disponible avec le premier tirage de la version normale. C’est le dernier morceau que l’on a fait. On n’était pas sûr de nous quant à quelle direction lui donner… Mais on l’a quand même enregistré. Nous en étions satisfait, mais comme Nuclear Blast tenait à avoir un bonus track, nous avons proposé ce morceau.

9) Peux-tu nous en dire plus sur l’artwork du nouvel album ? Il s’éloigne un peu des thèmes spatiaux développés auparavant ! Comment peut-on l’interpréter ?

Tout le monde nous parle de ça (rires) ! Spontanément, je dirais à chacun de l’interpréter comme il le souhaite…On était sûrs cette fois-ci de ne pas vouloir créer un rapport direct avec l’espace, parce que cela a souvent été mal interprété. Les gens pensaient que nous ne parlions que de planètes et d’extra-terrestres, alors que c’était pour nous une métaphore de l’univers intérieur.. Alors, … Nous avons donc décidé de trancher avec cela, surtout que notre ancien label a récemment sorti un best-of en début d’année qui reprend une nouvelle fois ce type de visuel, une planète fantaisiste. Je ne voulais même pas qu’il y ait un cercle sur l’album, car je me suis rendu compte que nos visuels précédents l’évoquaient déjà, mais finalement, on nous a présenté de nombreuses déclinaisons de ce visuel, jouant une nouvelle fois sur les opposés, l’infini… C’était toujours du Samael, mais assez différents, et au final nous avons tous été très satisfaits.

10) Aura-t-on à nouveau droit à un clip vidéo ? J’avais beaucoup apprécié celui de « Telepath »..

Héhé, c’est marrant que tu me demandes cela, parce que l’on vient de finir le tournage du clip en Allemagne la semaine dernière. On a choisi le morceau « Slavocracy » (actuellement visible sur le site internet du groupe, et excellent !! NdG), parce qu’on l’avait déjà présenté, mais cela aurait pu être n’importe quel autre morceau du disque. Ce n’est pas la première fois qu’une fois l’album fini, je n’arrive pas à choisir mon titre préféré. Chaque morceau a de toute façon une valeur particulière pour moi, jalonne l’histoire du groupe… Mais là, quand on nous a demandé quel morceau on souhaitait mettre en avant, on a opté pour celui-là à cause de son format, une durée adaptée à un clip, et puis il est représentatif, on y ressent l’ensemble de ce que peut proposer le groupe : tempo moyen, mais soutenu, riffs heavy…Enfin, voilà pourquoi on l’a choisi, même si ce n’était pas vraiment la question (rires !)





III] A propos du groupe et de son parcours:

11) Peux-tu nous expliquer les raisons des changements de label survenus au cours de ces dernières années ?

Pour Century Media, la situation n’était pas facile, on est quand même resté chez eux pendant 10 ans ! Mais dans toute relation, il arrive un moment où on a l’impression que plus rien ne se passe, qu’il y a une sorte de routine qui s’installe, on ne voyait plus les choses de la même manière, et ce dans bien des domaines. En plus, il y a eu pas mal de changements internes au niveau du label, on a dû recommencer à travailler avec des gens qu’on ne connaissait pas, avec qui le feeling ne passait pas aussi bien qu’auparavant, c’était une période bizarre, et je crois que beaucoup de groupes l’on ressenti… Enfin, les choses semblent aller mieux à présent, heureusement.

A partir de cette expérience-là, on a décidé de produire nous-mêmes notre album, et puis de signer les licences avec les labels ensuite, qui pourraient les promouvoir et les distribuer. Et pour cet album-là, il nous a paru judicieux, après avoir étudié les propositions d’autres labels, de rester chez Nuclear Blast, qui distribuait déjà notre précédent disque aux Etats-Unis. Ainsi, à part pour la Suisse, où nous avons un label dont nous sommes très contents, il nous a paru plus simple de ne garder qu’un seul label pour le reste du monde.

12) Avez-vous des projets pour après la sortie de l’album ?

Sûrement, mais je ne pense pas que cela s’inscrive dans le cadre des vingt ans du groupe. Dans un premier temps, on va essayer de récolter un peu de matériel live… Un dvd est donc en projet, mais nous attendons d’avoir assez à proposer ! Le nouvel album sort le 1er juin, puis l’on va faire de nombreux festivals cet été, en Allemagne, en Pologne, en Suisse, en Autriche, au Portugal…  Et la vraie tournée débutera à la rentrée.


13) Souvent, vous ne faites qu’une ou deux dates, et dans le nord ! Aura-t-on droit à une vraie tournée française cette année ?

Ce n’est pas juste de dire cela ! Pour «Eternal, on n’avait jamais autant joué en France, je crois qu’on en a fait 5 ou 6. C’est pas mal, quand même, quand on pense à tous les groupes qui ne passent que par Paris…

- Désolé, je ne savais pas ! En fait, je ne vous ai connus qu’à la sortie de «Reign of Light», et il n’y a eu que des dates dans le nord

Ah ok ! Et tu habites où ?

- Dans le sud !

Marseille ?

- Ouais, pas loin !

On a joué plusieurs fois à Marseille, mais c’était il y a longtemps. Donc oui, effectivement, on espère aussi faire plusieurs dates en France. Il ne devrait pas y avoir de problèmes…

14) Il ya quelque chose qui surprend et fascine dans votre groupe, c’est votre changement de style assez radical après l’EP «Rebellion». Peut-être n’as-tu pas envie de parler de cela, mais j’aimerais que tu nous parles de cette époque, des débuts du groupe ainsi que de votre changement de style au milieu des années 90 ?

Tu situes le principal changement après « Rebellion », c’est vrai que ce EP est un peu une clé de voûte, entre deux époques. Comme je te l’ai dit précédemment, après avoir terminé « Ceremony », j’ai eu l’impression qu’on ne pouvait pas aller plus loin dans la voie que l’on avait choisie à l’époque. On avait terminé quelque chose que je considérais important. C’est vrai qu’on aurait pu rester dans la veine de nos albums précédents, refaire la même chose, puisque cela avait plu. Mais j’avais l’impression de me trahir : on ne peut jamais se mentir à soi-même. A quoi bon recréer le passé, il faut savoir aller de l’avant ! Et je partageais ce sentiment avec Xy et Mas. Le grand changement, un moment important a été celui où l’on s’est séparé de notre ancien claviériste, et où Xy a abandonné la batterie pour programmer ses parties, et passer derrière les claviers.

On a beaucoup tenté de nous décourager, en nous disant que c’était une mauvaise idée, que le public ne nous suivrait pas, qu’on pouvait garder cette méthode pour le studio, mais qu’il fallait au moins garder un vrai batteur sur le live, sinon personne n’allait nous prendre au sérieux… Ces conseils étaient sans fondements ! C’était une manière de nous dire « les gens sont bêtes, s’ils ne voient pas quelqu’un gesticuler derrière une batterie, ils ne voudront même pas vous écouter… ». Mais nous avons choisi d’assumer notre décision, et je suis content que nous n’ayons pas fait marche arrière.

15) Avec le recul, quelle est ton opinion sur «Passage», «Eternal» et surtout «Reign of light» ? Ya-t-il des éléments que tu aurais voulu modifier sur ces albums ?

Je ne me pose jamais cette question, sauf quand l’album n’est pas encore paru ! Je prends toujours en considération le dernier album que l’on a fait, en se disant que c’est mieux qu’avant. C’est là que l’on se dit « ok, l’album est bien, mais il aurait pu être encore meilleur ». Je pense qu’il y a toujours une évolution. Sur « Eternal », cependant, je reconnais que nos choix étaient discutables… On s’est rendu compte que l’on n’avait pas fait tout juste. On était très content, on a travaillé avec David Richards sur cet album, qui avait produit Queen, qui avait travaillé avec David Bowie, Frank Zappa… Mais même si je trouve cet album intéressant, avec le recul, je comprends tout à fait que cet album n’ait pas été aussi bien accueilli que «Passage» ou «Reign of light»

16) Penses-tu que Xy ressortira à nouveau quelque chose sous le nom de Xytras, comme il l’avait fait pour la magnifique version instrumentale de «Passage» ?

Ce n’est pas impossible, mais je ne vois vraiment pas comment il ferait pour trouver le temps (rires !) On a pris pas mal de temps déjà pour réaliser l’album, presque une année complète. Dès la fin de la tournée de janvier 2006, on a fait que cela, bosser avec Waldemar, enregistrer, entrecouper de pauses, mais sans effectuer trop de concerts, qui prenaient trop de temps sur les sessions studio. Donc pour en revenir à Xy, je ne sais pas s’il trouvera le temps de faire autre chose.

17) De même, pensez-vous donner suite au projet Era One ?

Je ne sais pas. Je suis très content que nous l’ayons fait, parce que c’est quelque chose qui nous tenait à cœur depuis longtemps. On avait même des titres supplémentaires donc on pourrait donner une suite assez rapidement... Mais on s’est posé beaucoup de questions, sur cette musique finalement assez différente de Samael. Etait-ce celle qu’il fallait faire ?  Si nous n’avions pas été liés avec Century Media, peut-être ne l’aurions nous jamais sorti, nous ne sommes pas obligés de commercialiser toutes nos productions. Mais là aussi, c’est en partie une question de temps. Pour l’instant, nos objectifs prioritaires sont la sortie de l’album et la tournée, donc nous envisagerons cela plus tard…





IV] Autres questions diverses pour Vorph :

18) Tu as participé en tant qu’invité au dernier album de Tristania. Peux-tu nous en dire davantage sur cette collaboration ?

Comme je te le disais auparavant, c’est Waldemar qui produisait leur album. Et ma voix correspondait assez bien à ce que Tristania souhaitait… Waldemar a donc servi d’intermédiaire ! J’ai fais des essais sur les pistes qu’il m’avaient envoyées, et ils ont eu l’air contents du résultats. C’est toujours un peu compliqué, difficile de chanter sur la musique de quelqu’un d’autre, parce que lorsque l’on travaille ses propres compositions, on sait toujours si cela correspond à ce que l’on veut vraiment ou non ; lorsque l’on joue pour quelqu’un d’autre, forcément, c’est difficile de savoir si la prestation est vraiment conforme à ce que l’autre en attend…

19) Petit retour dans le passé, peux-tu nous parler de votre passage sur Europe 2 à la radio dans l’émission d’Arthur ? L’attitude des présentateurs avait déçu de nombreux fans...

En fait, ce sont les gens qui s’occupaient de la distribution de notre album en France qui étaient en contact avec Europe 2, et on nous a proposé cela, en nous disant que c’était l’occasion de faire découvrir la musique que l’on faisait à un autre public, donc on a accepté…
Maintenant, moi cela ne m’a pas dérangé, mais les gens qui ont écouté l’émission m’ont dit que les présentateurs parlaient pendant que l’on jouait. Je trouve cela un peu…

- (Je ne peux m'empêcher d'intervenir, sur un ton passionné) C’est un manque de respect !

Plus pour les gens qui écoutaient que pour nous, je pense. Nous, ce n’est pas grave, je m’en fous un peu, on n’est pas à cheval sur ces détails. Mais les réactions des fans nous ont fait plaisir justement, ce n’était pas plus mal (sourire).

20) A titre personnel, quels sont les artistes qui t’inspirent, que tu écoutes le plus ?

Depuis quelques temps, je n’écoute quasiment que de la musique classique, Chostakovitch particulièrement. A part cela, j’attends bien sûr le nouvel album de Metallica, je suis curieux de savoir ce qu’ils vont nous proposer. J’ai toujours bien aimé ce que produisait Rick Rubin, depuis Slayer jusqu’à Johnny Cash, en passant par les Red Hot Chili Peppers… je ne sais pas si un bon producteur suffit pour obtenir un bon album, mais dans tous les cas… J’attends avec impatience le nouveau Metallica.

21) Quel regard portes-tu sur la scène Metal actuelle ?

Ecoute, comme je te disais tout à l’heure, c’est là que sont nos origines, c’est ce qui nous a bercé, nos racines… Mais je ne suis pas très intéressé par les groupes qui se contentent de faire du Metal, de façon basique. Cependant, il y a quelques groupes que j’aime bien, comme Opeth par exemple. Je trouve que ce n’est pas la même démarche, ils ont une volonté d’aller de l’avant, de briser les carcans, que j’apprécie. En dehors de cela, j’avoue ne pas vraiment me tenir au courant des sorties, je pense que le Metal actuel a tendance à ne pas assez se renouveler.

22) Un dernier mot pour les fans français et lecteurs d’Heavylaw ?

Merci pour cette interview ! Ecoutez notre nouvel album, j’espère que vous l’aimerez, et j’espère vous voir sur notre prochaine tournée ! A bientôt !



- Gounouman -

0 Comments 05 mai 2007
Whysy

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