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Il était une fois Anna-Varney Cantodea un homme qui décida de ne plus en être un et qui se transforma en une créature unique presque surnaturelle, hermétique à toute pulsion sexuelle et misanthrope au possible. Cette Déesse, comme elle aime à s’appeler, possède une imagination fourmillante et a accouché en conséquence d’un nombre considérable d’albums et d’œuvres en tout genre (au sens propre du terme). En ce début d’été 2008 elle décide de sortir une sorte de « best-of » qui reprend ses plus grands chefs d’œuvres, remaniés pour l’occasion afin de guérir nos pauvres esprits défectueux…

Basé principalement sur des morceaux tirés des Fleurs du Mal, Sanatorium Altrosa révèle au grand jour le côté le moins torturé de sa créatrice. En effet, la musique de cet opus est en grande partie symphonique, avec des consonances rappelant étrangement Danny Elfman, notamment sur le chant de fin du titre Architecture II.
Au vue de son look et de son univers, on pourrait s’attendre à un album très sombre, glauque et malsain… Mais rien de tout ça ne transparaît ici ! Au pire, on a l’expérimental et angoissant Collision mais hormis ce titre ovni, le reste est beau, quelque peu mélancolique et toujours captivant !
Alors par contre, il y a très peu, si ce n’est aucun élément metal. On est ici vraiment dans de la musique bien spécifique, qui peut parfois rappeler les vieux titres de Lacrimosa de par le côté rétro très présent, les mélodies un peu nostalgiques (écoutez donc In Der Palasträ, un des bijoux de l’album qui m’évoque certaines ambiances d’Einsamkeit ou de Satura) et la particularité du chant d’Anna-Varney. Non pas qu’elle ait la même voix que Tilo Wolff, absolument pas !! Mais elle possède, elle aussi, un timbre vraiment particulier, qui se reconnaîtrait entre mille et auquel il n’est pas évident d’adhérer.

Chant y compris, tout est donc pensé et étudié pour produire de belles mélodies, accrocheuses et profondes. De temps à autre, les titres sont parsemés d’arrangements un peu électro qui donnent une touche de modernité qui se marie tout de même bien au côté traditionnel de la musique (comme on peut le constater sur Shave, If You Love Me par exemple). L’avantage de Sanatorium Altrosa par rapport à d’autres albums du style, c’est qu’il est très facilement accessible. En effet, il est composé de nombreux morceaux purement instrumentaux (The Conqueror Worm II, Bitter Sweet, La Mort d’Arthur) qui se révèlent entraînants, envoûtants et grandioses. Certes l’importance accordée aux ambiances est immense, mais on ne se retrouve pas pour autant noyé dans un univers incompréhensible aux mœurs insaisissables. Là on entre dans un monde étrange, fantastique mais attirant, de façon très naturelle, très douce. Acceptez donc cette invitation au voyage et entrez dans l’univers de notre Bien-Aimée Déesse avec des morceaux tels que Consider This ou In Der Palasträ, vous ne pourrez qu’être conquis !

Si Anna-Varney vous effraie donc par son apparence, fermez les yeux et écoutez ce dont elle est capable… Vous ne vous en remettrez pas !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 10 juillet 2008
Whysy

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