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Dans l’ombre de la vallée de la mort
Vers le ciel se porta sa vision
Porté par ses désillusions d’alors
Il regarda Saturne dans son ascension


Après cette fabuleuse démonstration de mon absence de talent poétique, revenons un peu sur Terre. Saturn in Ascension est le nouvel album des danois de Saturnus, le 4ème pour être plus précis, le tout à la veille du 20ème anniversaire du groupe. Révéré pour leur maîtrise du Doom/Death teinté de mélo, il est temps de voir ce que ce nouvel opus a dans le ventre.

Et là mes aïeux, point n’est besoin de garder le mystère, c’est du tout bon dans son domaine, le genre ne comptant malheureusement pas une pléthore de fans (les autres ont tort) Dès la piste d’ouverture, Litany of Rain, on sent déjà qu’il y a de la puissance dans ce combo. Une courte intro de choeur féminin avec un riff qui explose à sa suite pour finalement être rejoint par le chant growlé. C’est maîtrisé, c’est grisant, c’est l’ambiance qui se met en place...

Mélancolique sans être ennuyeux, là où d’autres se plantent en en faisant trop dans la mollesse (qui dans l’esprit de certains est forcément associé à la mélancolie) et la monotonie, Saturnus ne se contente pas de nous resservir le même plat à chaque piste. On ne s’ennuie pas à l’écoute de l’album. Il y a un travail de l’ambiance sonore mais surtout de la voix.

Car l’on ne sera pas contraint seulement à la voix growlé qui soit dit en passant est parfaitement maîtrisé, et elle est audible, on comprends presque ce qui est chanté. Une voix claire prends le relai pour des passages un peu plus énergiques. Au détour des pistes on tombera parfois sur un passage plus doux où le chant laissera la place à un narrateur d’une voix empreinte de tristesse. De ce que j’ai vaguement compris, il semblerait y avoir une sorte d’histoire dans l’album et c’est surement l’impression qu’aura un auditeur non anglophones.

Niveau intru, c’est propre et clair. Des riffs de guitare  sympathiques mais qui ne resteront pas en mémoire le plus remarquable restant celui de la première piste. D’un autre coté ce n’est pas ce qu’on demande à un morceau de doom, il faut que ce soit soit lent sans être minimaliste et là le contrat est rempli. Les rares solos de gratte se veulent plaintifs, amenant une sorte de mal-être, celui de Mourning Sun aura réussi à me mettre une boule dans la gorge la première fois. On entendra aussi des instruments plus classiques comme de la flûte posé sur le texte de Call of the Raven Moon du plus bel effet ou encore des cordes frottés indispensables à l’ambiance.

Le seul passage vraiment pas transcendant est surtout dû à la présence du clavier sur A Father’s Providence qui nous assène une mélodie qu’on a l’impression d’avoir déjà entendu cent fois style bouche-trou pop anglaise mais bon c’est le morceau le plus court de l’album (5:09 quand même) et heureusement il n’est là que la moitié du temps.

Les digipacks de l’album contiennent une bonus track qui est tiré d’une démo de 1994 et dont la qualité sonore laisse à désirer après avoir pu apprécier le reste de l’album. Limbs of Crystal Clear car c’est son nom est malgré tout une bonne piste mais sa réalisation datée vous fera maudire sa présence sur le CD (enfin surtout si vous êtes du genre intransigeant) Un très léger point noir donc mais qui saura ravir les fans.

Au final, il est clair que la nouvelle offrande de Saturnus au dieu du Doom/Death saura délicieusement enflammer vos esgourdes pour peu que vous soyez un minimum réceptif au genre. De toutes façons, vous auriez tort de ne pas au moins y jeter une oreille.

0 Comments 20 décembre 2012
Whysy

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