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Enfin, quarante ans après, le fruit de l'union Led Zepp 69-72 et Black Sab featuring Ronnie James Dio nous arrive, descendu des cieux tel un dieu païen au son d'une guitare lourde à souhait, enfin un peu lourde, pas trop légère si vous allez jusque là.

Hum.

Bon, Scorpion Child, nouveau combo venu d'Austin, Texas, signé chez Nuclear Blast et qui fait du hard psyché à l'anglaise en mode seventies, fleure bon les références de l'époque : LZ et BS bien sûr, mais aussi Uriah Heep ou Rainbow. Pour tout vous dire j'ai beaucoup aimé l'album, malgré son aspect furieusement daté ; c'est une chose de faire du hard moderne en y glissant des références inévitables et intelligentes (Ghost), c'en est une autre de prendre un cover band et de lui faire jouer des morceaux originaux composés dans l'esprit de l'époque. Méchant, moi ?

Non, franchement, écoutez un peu Aryn Black, le chanteur, et dites-moi que vous ne détectez pas une très grosse envie de sonner comme Ronnie le plus fort possible, même s'il ne lui arrive pas à la cheville. Bon, là-dessus, difficile de lui en vouloir, personne n'arrive à la cheville de Ronnie, Neon Knights bordel de merde, Neon Knights. En fait, sans raison aucune et je ne vois pas pourquoi j'aurais besoin de me justifier, je trouve ces petits gars très sympathiques, et ça me fait plaisir d'entendre un chanteur essayer de copie Ronnie plutôt que Tobias Sammet.

Les morceaux ne cassent pas toujours des briques, c'est alternativement plus hard voire heavy, des fois bluesy/occulte, bref assez varié avec de bons riffs qui dépotent et de grands moments de live à venir, si le groupe tient la route scéniquement. Après tout les cover bands sont à la mode en ce moment, j'en entend plein partout, alors pourquoi pas celui-là ? Plaisanterie mis à part, sur les excellents Liquor et Antioch le groupe prend une autre dimension, et me vient à l'esprit la célèbre plaisanterie de Steven Wilson qui pour rendre crédible son faux groupe prog 70's enregistre de la musique parodique/mythologique/ »mais faisons du bon son quand même faut pas déconner » et la sort sous le nom de Porcupine Tree.

Si on avait sorti cette musique en prétendant qu'il s'agissait d'un groupe maudit des seventies qui avait eu le temps d'enregistrer un album avant de disparaître dans les limbes de la légende noire du rock britannique, ça serait devenu culte assez rapidement : c'est crédible, c'est bon, y a d'excellentes idées, du rythme même si c'est parfois un tout petit peu trop festif, dommage.

Mais le problème c'est qu'on est en 2013, et il me semble difficile de mettre plus de 7 à un groupe pareil, à une musique bonne mais aussi dépassée que celle-ci. Il n'y a qu'à fermer les yeux, imaginer que vous êtes en 74 et que Metallica et Korn n'existent pas, et le 7 se transforme en 9 aussi sec.

0 Comments 06 juillet 2013
Whysy

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