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Il est temps de remonter dans le passé, et de revenir à l’époque où les hommes vivaient sur Midgard et où les dieux siégeaient en la ville d’Asgard… Therion nous invite cette fois-ci en terre scandinave avec Secret of the runes, un concept album autour des divinités nordiques. Therion et son maître d’œuvre Christofer Johnsson affirment ici à travers ce thème la voix symphonique du groupe, déjà bien entamée avec ses prédécesseurs Vovin et Deggial.

Chaque pièce de cet album dépeint une partie du monde ou une des divinités nordiques. Mais commençons par là où tout doit commencer…Par un néant originel, un vaste gouffre nommé Ginnungagap, situé entre feu et glace, Niflheim et Muspellheim. Ce morceau image à la perfection ce thème, entre ambiance presque chaotique au début, des chœurs sombres, des guitares lourdes. Puis un tourbillon, véritable combat entre les deux éléments, une œuvre épique digne de la création du monde… Puis vint la création de Midgard, une mélodie au clavecin comme pour figurer la création de quelque chose… celle des hommes. Nous avons ici un morceau beaucoup plus mi-tempo, une mélodie prenante, figurant en quelque sorte la vie entière d’un homme sur Terre telle une paisible «valse » avant que tout s’emballe en un sublime solo de guitare, avant d’atteindre l’inaccessible…. Asgard. Là encore, rien à redire, une mélodie impérieuse, un air imparable que l’on garde en tête, histoire de nous rappeler qui dirige le monde des hommes. Niflheim, lieu où résident ceux qui sont morts de maladie ou de vieillesse, est peut-être l’un des meilleurs morceaux de l’album de par son entremêlement de chœurs féminins et masculins, et ses riffs bien calibrés accompagnés de la voix rauque de Christofer. Le tout se termine sur un air mélancolique au violon qui révèle l’aura sombre de ses habitants… Vient ensuite le sublime morceau Vanaheim, avec son chœur imparable, une atmosphère héroïque et épique digne de ses habitants divins, les Vanes.

Mais place maintenant à ceux qui peuplent cette ville d’Asgard. Jotunheim, le territoire des géants de glace est déployé par des chœurs d’hommes massifs et une ambiance sombre, autant que les êtres qui habitent cette région située au-dessus des mers. La fin du morceau ferait presque penser à des pas massifs qui marchent sur la terre ferme. Les morceaux se succèdent autant que les divinités se démarquent sur leurs trônes divins, Muspelheim, dieu du feu, se fabrique une aura mystique faite de chœurs lents tels une procession avant de partir comme un incendie dans un élan rapide et énergique. Helheim figure également parmi les meilleurs morceaux de l’album grâce à son début sombre et mystique, et cet engrenage tout d’abord en duo entre les solistes ténor et la soprano, puis ce chœur sublime pour clore le tout. Le tout est agrémenté de riffs et de mélodies intelligemment dosés pour atteindre son apogée finale. Ljusalfheim et Vanaheim se démarquent par l’emploie d’éléments plus acoustiques comme la guitare sèche et la flûte, on se retrouverait presque au milieu de ce peuple à partager un moment de leur quotidien en compagnie de leurs dieux toujours omniprésents à n’importe quel acte…

Enfin, tout s’achève sur le morceau éponyme… Une sorte de condensé de toutes les bonnes idées développées dans l’album. En clair, des chœurs monumentaux comme Therion a très vite appris à les faire, des riffs bien lourds et bien foutus, des mélodies et des solis maîtrisés et en adéquation parfaite avec l’ensemble. Une aura mystique englobe l’album en entier et témoigne de toute la puissance, la richesse et la magie de cette mythologie nordique… Que celui qui n’a jamais tendu une oreille à cet album tombe de suite dans le célèbre puits d’Urd pour rejoindre les Enfers !!

-SiraxtA-

0 Comments 13 juillet 2007
Whysy

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