Crystal Ball en est déjà à son sixième album avec ce Secrets qui ne risque pas de dévoiler beaucoup de secrets aux auditeurs. Le groupe suisse joue en effet en terrain connu et nous présente un Hard Rock mélodique assez proche de son compatriote Gotthard ou de ce qu’a pu faire en leur temps des groupes comme Winger.

Ça commence somme toute assez gentiment avec un Moondance bien entrainant mais cela se gâte assez vite avec l will drag you down, le second titre et son refrain répété au moins 30 fois en moins de six minutes. En même temps comme ça le groupe est à peu près sûr de marquer l’auditeur.
Le troisième titre emmène en ballade l'auditeur vers des contrées plus Heavy du moins pour l’introduction et les riffs avant que des chœurs niais ne viennent gâcher le tout.

Autre problème : le chanteur avec sa voix proche d’Ertha Kitt (chanteuse célèbre dans les années 70/80 pour son ronronnement…) qui ne semble pas très concerné par la musique, un peu comme s’il était passé là par hasard.

It’s not love possède les mêmes qualités et les mêmes défauts que les trois premiers titres : c'est-à-dire une production carrée et efficace.. En même temps quand Achim Kohler (Brainstorm et plein d’autres) se penche sur sa table de mixage on imagine mal un son de mauvaise qualité. Quant aux défauts : l’intérêt de la chanson tout simplement. Le titre oscille entre du Whitesnake pour le son des claviers et du Bon Jovi pour le refrain.

Time has come commence du AC/DC et se poursuit à un rythme pépère tout au long d’un peu plus de quatre minutes alors que Wings of Fire s’énerve un peu plus mais n’arrive non plus à effacer cette impression désagréable que le groupe est en pilotage automatique permanent. Malgré tout, le morceau est sauvé par un solo de guitares des plus efficaces à défaut d’être original.

Dreaming of You avec un titre pareil ne peut être qu’une ballade et effectivement ce morceau truffé de chœurs sirupeux à souhait et de jolies guitares ne pourra que vous faire allumer votre briquet lors du prochain concert du groupe.

Les trois derniers titres ne vont pas dépareiller, cet album pouvant être défini comme le parfait manuel d’initiation au Heavy mélodique tout mou….

Que dire de plus sur cet album si ce n’est que Crystal Ball malgré les efforts faits au niveau du contenant (pochette soignée, production efficace) n’a vraiment pas les atouts pour rallier à sa cause les fans de Heavy mélodique. Trop mélodique pour les fans de Heavy et par moment un peu trop Heavy pour les fans de Rock mélodique, Crystal ball a de façon immodérée le derrière entre deux chaises. Le groupe semble chercher son identité tout au long de cet album qui ne marquera pas de son empreinte la fin de cette année 2007. Il reste donc encore beaucoup de travail à Crystal Ball pour espérer s’affirmer comme un grand groupe dans les années à venir…