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2009… Quatre ans… Quatre longues années à patienter en attendant enfin la naissance du successeur de Lichtgestalt… Certes Lacrimosa s’est fait languir mais il faut bien avouer que le maître de cérémonie, Tilo Wolff a été plus qu’occupé pendant tout ce temps… Une tournée mondiale, la sortie d’un live et du dvd qui va avec… Mais enfin, il nous revient avec un nouveau bijou entre les mains… Sehnsucht.  Pour la petite info et pour les non-germanophones, « Sehnsucht » signifie « Nostalgie ». Pourquoi ce nom ? Parce que d’après une étude statistique menée par des fans argentins, c’est le mot qui revient le plus souvent dans les morceaux de LacrimosaTilo a donc décidé de baser son album là-dessus et tout au long de l’opus, il nous conte les différentes formes de nostalgie que l’on peut ressentir…  Alors entrons dans le vif du sujet ! Si Lichtgestalt avait été acclamé par tous, il n’en demeurait pas moins dans la parfaite continuité des précédents, avec un schéma et des mélodies semblables. Du coup, je redoutais quelque peu Sehnsucht car je craignais que mon cher Suisse ne tourne encore une fois en rond… Mais là ô surprise ! Les premiers extraits suffirent à me convaincre : Sehnsucht serait radicalement différent des derniers albums ! Et l’écoute de l’album entier me conforta dans mon idée. J’assistai là au début d’une nouvelle ère, empreinte d’un retour aux sources certain, d’un renouveau unique mais surtout, une ère plus Lacrimosienne que jamais. Si Tilo nous offre de nouvelles sonorités, s’il revient également à d’anciens amours, sa griffe est plus importante que jamais et, depuis Elodia, jamais un album ne l’avait aussi bien représenté. Musicalement, on a là un album plutôt riche mais qui ne tombe pas dans la surcharge. Bien sûr, la dimension symphonique est toujours là, mais cette fois, elle n’est pas au premier plan. Au contraire, le côté metal domine, à grand renfort de riffs mordants (I Lost my Star in Krasnodar, Feuer), de mélodies envoûtantes (Mandira Nabula,A Prayer for your Heart) et même de soli. La basse a également la part belle, comme c’est souvent le cas dans la musique Lacrimosienne. On a donc au final un rendu plus sombre, plus agressif qu’auparavant. Bien qu’en retrait, le côté orchestral reste tout de même présent. Et heureusement ! Un album de Lacrimosa sans un orchestre ? Impensable ! Tilo se sert de ses nombreuses années d’expérience pour nous offrir une dimension symphonique raffinée et subtile, en parfaite concordance avec le côté brut de sa musique. Du coup, l’orchestre va jouer plutôt dans une dominante mineure, approfondissant ainsi l’atmosphère sombre qui ressort de l’album. Du tout, émergent de magnifiques émotions auxquelles il est impossible de rester de marbre. Si vous n’adhérez pas à Lacrimosa du fait de la voix de son maître à penser et du chant allemand, écoutez au moins la musique, sincèrement, c’est grandiose !  Un mot justement au niveau du chant… Si Tilo officiait majoritairement dans le registre lyrique sur ses derniers albums, il en a décidé autrement pour Sehnsucht. En effet, là encore on assiste à un véritable « back to the roots ». Tilo retrouve son timbre écorché et torturé des débuts (Die Sehnsucht in mir, Feuer), ce qui créé une atmosphère noire et mordante. Cependant, on ne tombe pas dans l’excès, comme ça pouvait être le cas sur les premiers essais du maître car il conserve tout de même son côté lyrique (Call me with the voice of Love). De plus, la présence de Anne en backing sur la plupart des morceaux contribue grandement à adoucir le tout. Et je pense que ce n’est pas pour déplaire à un grand nombre, car les screams de Tilo sont souvent mal perçus par les non-fans. Du coup, la présence de la belle voix de Anne rend le tout plus accessible.  Quand on sait que Tilo a composé, enregistré et produit cet album du début à la fin, écrivant chaque mélodie de chaque instrument, un seul mot s’impose : Respect. On adhère ou pas au style, mais on est bien forcé de reconnaître qu’il nous offre là un travail de grande qualité. En tout cas, pour moi, il n’a rien fait d’aussi beau, d’aussi riche en émotions depuis Elodia. Lacrimosa nous offre son grand retour, de la manière la plus somptueuse et la plus surprenante qui soit, mais surtout de la façon la plus réussie ! Maître, je vous tire mon chapeau bas !   ~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 30 décembre 2009
Whysy

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