Le début d'automne a été choisi par la plupart des maisons de disques pour sortir les derniers bébés de leurs plus grosses productions. A savoir, Gamma Ray, Helloween et Primal Fear. Ils ont tous deux points communs: premièrement Kaï Hansen. Ce dernier a participé au début des citrouilles déjantées, s'en est suivie l'aventure Gamma Ray avec Ralf Sheepers au micro, l'actuel chanteur de Primal Fear. Bon c'est pas très compliqué, on s'y fait, vous verrez. L'autre point commun est la qualité de leurs derniers albums, à savoir: Keeper Of The Seven Keys part III, The Legacy, que je considère comme un des meilleurs du groupe, s'en suit le puissant et fantastique Majestic, et on finit avec l'album d'aujourd'hui: Sevens Seals. Alors déjà que veut dire Seals? Pas de bol j'ai qu'un Dictionnaire Anglais-Anglais, allez on va voir ce qu'il nous dit:
-seal (1) * noun : a device or substance used to join two things together or make something impervious
-seal (2) * noun : a fish-eating aquatic mammal with feet developed as flippers
Vous choisirez celle qui vous conviendra le mieux, pour ma part je trouve la deuxième assez fun! Seals sera donc pour moi un animal aquatique à gros pieds comme des nageoires.
Alors que nous réserve ce septième poisson à gros pieds ? Et bien que du bon! Primal Fear a toujours su faire des bons albums et c'est pas avec celui-là que ça va changer. Le groupe a mis de côté la violence et la puissance que l'on pouvait apprécier (-reprocher) dans Black Sun, et on fait un subtil retour à l'époque de Nuclear Fire, qui, pour nombreux d'entre nous, est sûrement l'oeuvre la plus aboutie du groupe. Alors effectivement, même si la subtilité prime sur la "brutalité", avec un côté symphonique qui leur était jusqu'à présent peu commun, on a tout de même le droit à des hymnes dont seul Primal Fear a le secret, à savoir le premier titre qui ouvre avec succès l'album, Demons and Angels, tiens, il ne vous fait penser à rien ce morceau? Angel in Black? Non? La machine Primal Fear, si on peut les qualifier ainsi, n'a pas perdu de sa puissance en 8 ans. Toujours aussi bon! Allez un autre au hasard: All For One, à l'intro assez zen qui cache une autre bombe avec refrain digne de ce nom. Et je vous ferai grâce de Question Of Honnor. Ze big claque! Et évidemment les classiques tels que Evil Spell, mais bon on commence à les connaître ces morceaux.
Dans l'ensemble, Primal Fear n'est pas fainéant, comptez environ 7 minutes le morceau, au plus grand bonheur des fans. Il est vrai que ce côté plus "zen" risque d'être peu apprécié par la plupart d'entre nous. Mais ce n'est pas plus mal, car des ballades comme Seven Seals, ou In Memory (à la limite d'un Bon Jovi), j'en redemande! Et à volonté.
Enfin, j'entends par "Zen", que nous sommes loin d'un album ultra rapide, mais plutôt à un bon mid-tempo où l'expérimentation prime. Je dois dire qu'il m'a fallu plus d'une écoute pour déceler toutes les subtilités de l'album. Et oui Primal Fear sait être subtil ;).
Donc je dirais que Mat Sinner ne nous offre pas leur meilleur album, mais pas le plus mauvais et loin de là. Il a voulu se faire plaisir et surtout se reposer et on ne lui en voudra pas. Je le trouve bien meilleur que Black Sun, je sais je vais me faire des ennemi(e)s. Seven Seals est un album que l'on écoute et réécoute avec plaisir. Tiens! Ça m'a donné envie d'adopter un poisson à gros pieds :D .Duck