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Annoncé à l’origine pour fin 2014, c’est finalement mi-2015 que Shadow World émerge. Le titre évocateur de l’album nous plonge une fois de plus dans un univers rempli d’ombre et de ténèbres. On commence à avoir l’habitude avec Tuomas Saukkonen, car si ce n’est pas l’hiver ou le froid qui fait office de devanture c’est le feu et les ténèbres qui sont à l’honneur. Etant donné que Winterborn avait déjà occupé la case vide, notre Finlandais s’est donc tout naturellement rabattu sur l’univers de l’obscurité.

Un vif coup d’oeil à la tracklist, montre que finalement le sujet de l’ère glacière sera quand même effleurée avec des titres comme « Aeon Of Cold », « Storm Centre » ou « Last Of All Winters ». Cependant, les autres chansons se porteront d’avantage sur le néant, le vide intersidéral et le gouffre abyssal.

Chez notre frontman, ces éléments ont toujours été une source d’inspiration, et ce, au travers du temps et de ses précédentes formations. Ainsi, cette fois-ci nous seront peu surpris par l’orientation de l’album. Wolfheart va faire dans tout ce qu’il y a de plus épuré et de froid. Pour servir ce domaine, rien de mieux qu’un bon death mélodique bestial dont seul Tuomas a la recette. « Storm Centre » dévoilera donc un aspect que l’on connaissait déjà et qui refait surface : le sens des orchestrations et la place prépondérante d’une guitare, bousculée à coup de double pédale. Par ailleurs, le growl caverneux de Tuomas terrasse tout sur son chemin et dévaste l’auditeur.

Shadow World développe sans mal un côté mélodique, fièrement construit et sporadiquement assaisonné par un soupçon de guitares sèches ou de piano (« Aeon Of Cold », « Last Of All Winters », « Veri ») qui évoquent irrémédiablement l’hiver grâce aux aspect épurés et simples. Les mélodies restent parfaitement construites et maitrisées par le groupe, il en va de même en ce qui concerne les riffs vertigineux qui occupent peu à peu nos esprits au fil de l’écoute. « Nemesis » démarre avec un arpège au piano créant le prétexte pour l’arrivée d’un death fertile et qui se développe tout le long de la chanson. Nous saluerons une fois encore cette facilité de modulation orchestrale qui fait mouche à chaque fois. Mais hélas, avec le temps on commence à connaitre la recette par coeur et on devine ce qui va nous venir en pleine poire.

Tuomas reste un talentueux compositeur, mais sur Shadow World, on le sent pas spécialement inspiré et les chansons se risques très timidement à de nouvelles expérimentation. Du coup, lorsqu’on connait un peu toute la discographie de Before The Dawn, Black Sun Aeon et autres Routasielu, on aspire à quelque chose de plus aboutit et de plus profond. Ici, on a l’impression que la formation déroule sans se mettre en danger et nous envoie des nouvelles compositions pour satisfaire les fans et non pas pour le plaisir du combo lui-même. Peut-être une précipitation qui peut être corroborée avec la signature récente chez Spinefarm ? Quoiqu’il en soit Shadow World s’en sort avec une bonne note car il est solide et fidèle à la lignée dont il descend mais le manque d’éclat peut rendre l’écoute quasi placide.

0 Comments 07 août 2015
Whysy

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