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Platitude, effrayant vous ne trouvez pas ? Oui, je suis resté perplexe quand j’ai vu le nom de ce jeune groupe suédois. Pour moi, il est évident que le nom est mal choisi. Ceci présageait donc le pire, et c’est avec crainte que je glissai la galette dans mon lecteur CD. Ce groupe est à son troisième album et a participé au Prog Power festival en 2004, voici des éléments qui sont plus à leur avantage.

Tout d’abord ce qui saute aux oreilles, c’est le son. Je regarde donc les informations fournies avec l’album : forcément je tombe sur un nom connu , Tommy Hansen. Normal que la production soit béton car comme le dit le slogan publicitaire « c’est bien trouvé c’est bien Tommy ». Donc je disais une production qui sonne heavy, donc gros son de batterie et de guitare au rendez-vous.
Le groupe pratique un heavy métal, teinté de multiples influences, du prog comme vous vous y attendiez, mais également du AOR et du Hard Rock, ainsi qu’un petit côté pop. Les morceaux sont courts, la plupart (six d’entre eux exactement) n’excèdent pas 3min44. Vous comprendrez donc ma réaction, complètement pris au dépourvu, les chansons s’enchaînent à une vitesse qui ne m’est pas habituelle. L’album est donc court et frôle les 43 minutes.
De cette première immersion dans Silence Speaks je ressors quelque peu confus, comment puis-je catégoriser cet album, il n’est pas totalement heavy métal, si je le conseille au progueux ils seront surement déçus par le manque de technique et de parties instrumentales, le son général ne permet pas de le classer rock mélodique. Les lignes de chant me suggèrent en effet par moments de le rapprocher de ce dernier style. Le timbre du chanteur, Erik Blomkvist est plutôt agréable et épouse parfaitement les diverses nuances que revêt Silence Speaks.
Le groupe a visiblement eu l’intelligence de composer des refrains accrocheurs qui interpellent l’auditeur, ce qui fait l’efficacité de ces titres à durée limitée. Mais je trouve qu’on les entend bien trop ces refrains, on en rebalance encore et encore et on ne laisse pas assez s’exprimer des musiciens qui ont pourtant l’air talentueux.
Cependant malgré des refrains sympa, je commence à m’en lasser et je n’arrive toujours pas à détacher les chansons les unes des autres. Peut-être est-ce dû à la batterie qui manque d’ambition et donne l’impression de se répéter ?
Malgré tout ça il y a des chansons que j’aime plus que d’autres à savoir Empty Inside doté d’une rythmique prog, un refrain prenant et une petite envolée de clavier qui fait du bien, la guitare se contentera d’une brève apparition pleine de feeling puis s’en ira retrouver la section rythmique. J’ajouterai également Nobody’s Hero qui est assez énergique et qui sonne moins niaise que Tell The Truth. Je signalerai également Don’t Be Afraid qui est assez plaisante, emmenée brillamment par le clavier. Falling Down est sans doute la chanson où la batterie s’investit le plus et c’est pas déplaisant. En fin de compte je pourrai sûrement trouver quelque chose à dire sur chaque morceau mais les structures semblent être tout le temps les mêmes et ça gâche le plaisir.

Platitude ne m’a pas convaincu avec cet album même si les compositions sont souvent bétons au premier abord et pris une à une mais le tout a trop tendance à se ressembler et l’assoiffé de techniques et de changements d’ambiances que je suis, n’a pas pu étancher sa soif. Peut être que le prochain album exploitera davantage les musiciens. En revanche si toutefois vous n’êtes pas aussi exigeant que moi cet album pourra peut être être plaisant.

Dreamer

0 Comments 26 janvier 2006
Whysy

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