Vous recherchez quelque chose ?

Au moment même où je décide de poser les premiers mots pour introduire cette nouvelle chronique d’Isole, ce fichu trouble ressurgit en moi, plus offensif que jamais. En tant que chroniqueur, il est de mon devoir de le combattre… Mais je réalise que jamais dans le passé, cette épreuve ne s’était manifestée aussi clairement ; me voilà donc à faire face à un cruel défi. Et dire que c’est un aussi bon groupe qu’Isole qui me l’inflige ? La pilule est d’autant plus dure à avaler. Car, mes amis, qu’écrire au sujet d’un album, comment l’évaluer si, à vos oreilles, il sonne en tout point identique à son prédécesseur ?   Bon, bien sûr, j’exagère. « Silent Ruins », quatrième manifeste de Doom Metal traditionnel, offert par le talentueux combo suédois, possède tout de même des caractéristiques qui lui sont propres. A commencer par un soupçon de chant extrême en plus (mais vraiment une lichette, alors), se manifestant sur les deux piliers de l’album, les gros titres de 11 minutes présentés en ouverture et en fermeture de l’opus. Cela rend bien, rompant avec la relative monotonie ambiante, ajoutant un soupçon de ténèbres sur l’ensemble de l’opus.  Autres petites nouveautés, la présence d’un morceau de 4 minutes, « Peccatum », faisant office de funèbre interlude. Quelques accords acoustiques résonnent, accompagnés par un piano mélancolique et des nappes de fonds lugubres à souhait. Le tout surmonté par le magnifique, impérial chant clair de Daniel Bryntse, qui comme à son habitude, porte littéralement l’album, et offre de superbes passages. En dehors de ce très bon morceau, très bien pensé avec sa petite montée finale, citons « Nightfall », dans la catégorie « légère surprise ». Une introduction dynamique, des rythmiques soutenues, un riff plutôt accrocheur, et un Bryntse s’essayant, plutôt bien, à un chant plus aigu, voire lyrique. Difficile alors de ne pas penser à Candlemass… Mais au bon sens du terme, car ce morceau constitue pour moi le sommet de l’album ; à l’évidence un très bon titre.  Mais pour le reste… Si vous avez écouté les deux opus précédents (je ne connais pas encore le premier), j’ai le grand regret de vous annoncer qu’aucune surprise ne vous attend. Les riffs, breaks, lignes de chant sont suffisamment bons pour éviter la déception qu’aurait pu provoquer ce manque total de remise en question. Mais pour le reste, je vous renvoie sans plus tarder à ma chronique précédente, car cet album ressemble un peu à une copie de « Bliss of Solitude »… Peut-être celui-ci est-il un poil plus funèbre dans l’esprit ? Cela se joue à très peu de choses…   Ce que je peux affirmer en revanche, c’est qu’Isole nous pond une nouvelle fois un très bon album de Doom traditionnel, très bien composé, et brillamment exécuté. Ce que je constate aussi, c’est qu’il manque à cet album son « By Blood », ou « Autumn Leaves ». Un morceau plus que bon, frisant l’excellence, pour élever le tout, et maintenir l’attention. On espère que le groupe trouvera moyen de lutter contre sa terrible homogénéité, au risque de ne plus trouver grâce aux yeux des fans à l’avenir. Bon album, mais bilan mitigé donc. A suivre…   Gounouman

0 Comments 25 mai 2009
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus