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En cette année 2011, Gamma Ray est toujours vivant, malgré une légère fuite de fans s'observant depuis une dizaine d'années. A son apogée lors de la sortie de "Powerplant", le combo allemand a bien du mal à redorer le blason qui était alors le sien, le revival power metal ayant fait son temps. D'ailleurs, les groupes du genre subsistant ne sont en général que d'anciennes institutions, comme justement Gamma Ray, Helloween, Sonata Arctica, Hammerfall, ou encore Stratovarius. Et en cette année 2011, Gamma Ray se souvient du succès de l'idée "Skeletons in the Closet" qui les avait vus lors d'une tournée spéciale dépoussiérer des morceaux très peu joués désignés par les fans eux-même. En résulta un double album live montrant alors le groupe au sommet de sa forme. Et le groupe se dit qu'il serait peut-être bien de recommencer tant que ses prestations live valent encore le coup. Car même si la voix de Kai Hansen résiste de moins en moins au poids des années, elle demeure plus qu'acceptable de nos jours, en tout cas suffisamment pour proposer un nouvel album live, chose qui sera plus qu'incertaine dans cinq ans.  Car il est question ici de donner leur chances à des morceaux oubliés et très rarement joués en concert. Une fois de plus les fans ont été amenés à voter en ligne, les classiques du groupe et autres morceaux joués sur les dernières tournées étant bien sûrs exclus des listes de vote. Mais ce n'est pas cette tournée dont il est question dans cette chronique, car avant de s'y lancer, Gamma Ray a eu l'idée d'en donner un léger avant goût en sortant un EP contenant deux réenregistrements de morceaux remontant à l'ère Scheepers (3 premiers albums) ainsi que deux relectures acoustiques de standards du groupe. Histoire de glisser un concept derrière tout cela, ce sont les Skeletons et les Majesties... Skeletons : Pour ce qui est de l'exhumation des vieux morceaux, ont été désignés Hold Your Ground et Brothers, issus respectivement d'"Heading for Tomorrow" et "Insanity & Genius". Le speed Hold Your Ground se voit ici doté d'un son bien plus massif qu'à l'époque, subissant le même genre de traitement qui avait été réservé aux morceaux présents sur le best-of "Blast From the Past". Si le style du morceau tranche un peu avec le Gamma Ray actuel, on essuie une larme de nostalgie en se rappelant le Gamma Ray foufou et déconneur des débuts qui n'hésitait pas à glisser sa bonne humeur et son humour potache jusque dans les clips et morceaux eux-même. Et puis le morceau est suffisamment enjoué pour que l'on y prenne plaisir, chaque partition ayant été exécutée fidèlement aux versions originales, même si deux trois arrangements de ci de là s'invitent à la fête. Niveau performance vocale, Kai Hansen montre que ce type de chant agressif et haut perché devient de plus en plus difficile à assurer pour lui mais s'en sort suffisamment avec les honneurs pour que cette nouvelle version soit applaudie des deux mains.  Quant à Brothers, elle apporte une couleur un peu plus "rock n' roll" que sa première version, présente dans un "Insanity & Genius" froid et aux sonorités légèrement teintées cyber metal (je dis bien "légèrement" hein...). Fermant à l'époque la marche sans pour autant marquer les esprits, elle retrouve ici une seconde jeunesse, rendant justice à son refrain fédérateur et à son thème qui est le rassemblement fraternel entre passionnés de la même musique. Disposant d'un nouveau solo et proposant même une version rallongée d'une minute en bonus, on se trouve une fois de plus en face d'un bon moment, agréable et joyeux, bien que d'autres morceaux issus du même album auraient d'avantage eu leur place (Future Madhouse, 18 Years, The Cave Principle ou encore Insanity & Genius). Majesties : On arrive à la "deuxième partie" de l'EP qui concerne les reprises acoustiques, où les emblématiques Send me a Sign et Rebellion in Dreamland sont de la partie. Au niveau "relecture", ne cherchez pas de grandes innovations, Gamma Ray joue les morceaux sus-cités en remplaçant les guitares électriques par des guitares acoustiques. Aucun arrangement notable n'a été fait, le groupe se contente plus ou moins de jouer les morceaux tels quels dans un nouvel apparat. Certains reprocheront le manque de risque de l'entreprise et se plaindront de ne pas retrouver l'espèce de montée en puissance de Rebellion in Dreamland sur le fameux "Been waiting for eternity...I'll be there ! *badabadaaammmmmmm*". A ceux-ci on ne pourra que donner raison, tout en relativisant et se disant que Gamma Ray a simplement voulu se faire plaisir et livrer des versions fort reposantes de deux de ses classiques. Car, à l'inverse d'un Helloween ayant complètement réarrangé ses morceaux sur "Unarmed" pour le meilleur et pour le pire (je tiens à préciser faire partie des défenseurs du "best-of" des citrouilles), Gamma Ray ne prend volontairement pas de risques (si ce n'est deux trois phrases rajoutées au refrain final de Send me a Sign), adopte un chant plus posé et en nuances et ma foi, sans révolutionner le monde de la musique folk, les fans sauront apprécier. Bonus : Un petit mot sur les morceaux bonus présents sur la galette. A part la version "longue" de Brothers évoquée plus haut, est aussi présente une version karaoké (instrumentale quoi) de Rebellion in Dreamland acoustique pour chanter à tue-tête laissant un vide de 10 minutes avant de nous offrir un bêtisier des enregistrements, à savoir les frasques vocales d'un Kai Hansen jovial, ainsi qu'une bonus track échappée des éditions limitées de "To the Metal", la déjantée Wanabees, dans un registre surprenant pour du Gamma Ray, aux couplets presque rapés et pourvue d'un break vocal entonnant un air militaire. Pour la petite histoire, ce morceau est né de l'imagination fertile de Dan Zimmerman qui ayant été importuné par un fan un peu trop envahissant après un concert aura eu l'idée de lui "rendre hommage" en clamant des "Save me from the Wanabees" ou autres "You think you're really awesome but you're close to nothing". Et accessoirement, le riff de ce morceau bute des ours polaires à la machette donc vous auriez tort de vous en priver.  Donc voilà, Gamma Ray propose ici un EP un peu fourre-tout et fort sympathique à petit prix (environ 5 Euros, démarche appréciable lorsqu'il faut en débourser 10 la plupart du temps) qui ne contient certes que très peu de prises de risques et aucun nouveau morceau mais qui saura divertir les fans et servir d'amuse-bouche avant la mini tournée associée ayant suivi qui sera donc prétexte à un nouveau CD/DVD live. Ci dessous une setlist de l'un des shows enregistrés, histoire de vous faire saliver :  Welcome / Rising of the Damned Anywhere in the Galaxy lml Men, Martians and Machines The Spirit Wings of Destiny Farewell Gamma Ray (Birth Control cover) lmllml Money lml Time to Break Free (avec Michael Kiske) ---------------------------- Rebellion in Dreamland(acoustic) Send Me a Sign(acoustic) ---------------------------- Dethrone Tyranny Watcher in the Sky Hold Your Ground A While in Dreamland (avec Michael Kiske) (l) Rise Brothers ---------------------------- Insurrection lmllmllml Gorgar / Future World (avec Michael Kiske)

0 Comments 12 août 2011
Whysy

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