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Skins and Bones, le nouvel album de Lyriel, m'évoque une perle de rosée que l'on aurait déposé sur le bout de sa langue, une sensation fraiche, pure, bienfaisante,

Voix douce de la chanteuse, sur une envolée de violons et violoncelles, une batterie martiale soutenant les incursions des guitares, et parfois un chant masculin perçant les nappes de claviers. Voici le résumé de ce disque où l'on se laisse porté par le velours du timbre de la voix de Jessica Thierjung.

La cadence d'un Falling Skies, proche d'une cavalcade lors du refrain, avec ses choeurs redoublant la voix de la chanteuse, son violon un brin mélancolique, presque Angelesque ( en référence au générique de cette fabuleuse série sous-estimée du grand Joss Whedon), ce subtil ton de défi dans le phrasé de Jessica Thierjung, sont l'illustration parfaite du potentiel d'un groupe qui s'est trouvée une identité propre.

Le combo propose des morceaux, qui à défaut d'être innovant, (mais qui peut se vanter de l'être encore de nos jours ?) sont des titres d'une bonne qualité tant au niveau de la composition que des mélodies.

Quand la voix de Jessica Thierjung se fait caresse, nous cajole, comme sur Days had begun, Dream within a Dream, ou encore Astray, on se laisse bercer, flottant dans un espace hors du temps... Cette même voix que l'on sent autant capable de monter dans les aigus que de se faire Rock, cette voix, atout majeur de la formation allemande, cette voix qui colle si bien aux compositions directes de Linda Laukamp, Tim Sonnenstuhl et Olivier Thierjung qui ont tous les trois composé tous les titres de l'album. Linda Laukamp étant la violoncelliste/choriste de la formation, et les deux autres les guitaristes.

Au final, on se retrouve avec un disque aux titres variés, liés par l'utilisation judicieuse de violons et violoncelles et de la voix séduisante de Jessica Thierjung.

L'utilisation de violons et violoncelles procure une homogénéité à l'album, sans nuire à la diversité des chansons, lui apportant même un côté renaissance lugubre, presque gothique, du meilleur effet.

Et si l'on pourrait voir en Dust to Dust, la ballade de l'album, power ballade en ce cas, la joyeuse danse des archets, la jovialité du chant, le thème donnant habituellement des morceaux plus sombres, ce n'est que parce que le groupe aborde un sujet sensible au travers d'un titre aéré à la mélodie légère.

Au titre dans leur langue nationale, succède un morceau éthéré, acoustique, le plus court de l'album, Astray, où seule la voix de la chanteuse s'élève, soutenue par le violoncelle, fragile et pure, s'élançant, telle une fleur gracile, vers les sommets de sa tessiture.

Le meilleur titre à mes oreilles est Black & White, morceau sur lequel la coopération entre la voix vibrante de Jessica Thierjung et le chant clair de Christian Avelstam, chanteur suédois, qui se transforme en voix gutturale au moment propice est justement dosée et rend superbement.

Le groupe ne s'y est d'ailleurs pas trompé, proposant une reprise de ce même Black & White, en 13ème titre, avec des arrangements différents ; notamment au niveau du chant masculin dont la voix claire disparaît, ce qui à mon sens affaiblit le morceau, et le rend moins plaisant.

Côté négatif, je placerais le morceau en allemand, langue peu agréable à nos oreilles, dont le groupe aurait très bien pu se dispenser ou mettre en bonus sur un single. Il est court heureusement.

En résumé, un très bon album, où il n'y a pas grand-chose à jeter, si ce n'est Der Weg, et la reprise de Black & White.

Titres recommandés : Falling Skies, Black&White, Running in our Blood, Dust to Dust.

0 Comments 30 novembre 2014
Whysy

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