Vous recherchez quelque chose ?

Avec plus de 15 ans de carrière, et huit albums, Lacrimas Profundere peut désormais être considéré comme un groupe d’expérience. Ces quinze années n’ont pas été exemptes de revirement. On mentionnera encore une fois ce changement de style à partir de leur sixième album Ave End où Lacrimas Produndere délaisse un doom gothique inspiré des premières œuvres d’Anathema pour préférer un rock gothique souvent rapproché par ses détracteurs à celui de HIM.

Le départ de Christopher Schmid aurait pu nous laisser espérer un nouveau revirement stylistique, mais le groupe est tout de même arrivé à dénicher un chanteur de la même tessiture, à savoir Rob Vitacca.
On ne s’étonne donc pas d’avoir des formats très radio, tubesques, commerciaux en somme. En effet, l’album dure environ quarante-quatre minutes et compte une douzaine de titres. La plupart des titres s’évaporent après trois minutes, sans même qu’on ait eu le temps de s’imprégner de leur parfum. Les instruments sont relégués à un second rang, laissant le champ libre à Rob Vitacca et à sa voix caverneuse. Le groupe met le paquet sur le refrain, c’est d’ailleurs la seule chose que l’on retiendra puisqu’en un laps de temps si court, c’est assez délicat de retenir quelque chose d’autre.

Certains titres brilleront d’un peu plus de recherche mélodique comme And God’s Ocean où l’on ressentira l’aspect mélancolique renforcé par des mélodies, qui, cette fois-ci, sont moins étouffées par le chant.
On pourra peut-être aussi mentionner Dear Army où Rob exploite un registre un peu différent de sa constante voix grave et doucereuse. Cette fois-ci, le chant tend vers le cri, et se révèle moins neutre que cette voix presque stéréotypée gothique.
On trouvera aussi un refrain assez prenant avec Sacrificial Lambs qui exploite le changement guitare clean/guitare saturée, soit le principe de la power ballade, déjà bien assimilé par Lacrimas Profundere.

On aurait presque tendance à trouver que les voice over de la version promo viennent apporter de la diversité. Car oui, c’est plat, c’est insipide, toujours la même chose. On pourrait en mentionner des chansons pour illustrer ces propos, je nommerai donc que la ballade A Dead Man qui est d’une constance assez déconcertante. Bien sûr il y a de l’idée dans cette mélodie, mais on ne peut pas faire une chanson avec seulement ça. C’est pauvre !
Bon bien entendu, l’album reste assez pro, c’est propre. La production est irréprochable, et les musiciens ne font pas d’erreurs en particulier sinon celui de nous composer des titres parfaitement dispensables.

Au final, il n’y a pas grand-chose à retenir. C’est le genre d’album qui s’écoute très bien en fond sonore, car tout est bien propre, rien ne perturbera vos conversations pas même un passage accrocheur. En effet, c’est plat, facile, en bref très dispensable. Ce n’est pas cet album qui fera arrêter de jaser les détracteurs de Lacrimas Profundere.

Dreamer

0 Comments 19 septembre 2008
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus