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Sonic Syndicate est certainement un des groupes de metalcore les plus connus. Une formation revue avec un changement de la quasi-moitié du groupe qui s’en est allée créer The Unguided a suscité beaucoup d’interrogations, la bassiste Karin qui fait convulser les épileptiques à chaque apparition, un album honteusement intitulé « We Rule The Night » (ouais t’as vu gars)… Bon je ne l’ai pas écouté car bien trop peu de temps à consacrer à écouter de la bouse si j’en crois les critiques. Néanmoins, le combo est sans nul doute celui qui aura le plus subi d’évolutions, une redirection du death mélodique d’origine vers la pente glissante d’un metalcore un peu plus fashion et s’enfonçant dans un mélange musical lorgnant dans le coin de la pop. Comme je suis un grand fou, je me dis pourquoi pas faire la chronique du prochain Sonic Syndicate ! Ben oui tiens après un ratage complet avec le trophée platine sur le précédent opus, j’ai eu dans l’espoir que cet opus serait bien moins foireux.

Et je ne suis pas en mesure de comparer Sonic Syndicate (oui l’album porte le nom du groupe) avec le précédent. Mais ayant écouté les trois premiers albums avec l’ancienne formation, on peut d’ores et déjà affirmer que cette fois-ci l’album n’est pas si affreux que ça. Les arrangements s’adressent de manière directe à l’auditeur en balançant des passages exaltés et empoignés dans une furie dévastatrice (« My revenge »). Le style invoque des grands passages dans lesquels toutes les balances sont réglées au maximum et force est de constater que cette fois-ci les Suédois ont essayé d’éviter les écueils en adossant leur structure musicale sur un peu plus de variations. En effet, « Unbreakable » par exemple joue la corde un peu plus sensible avec un flow musical mielleux, les titres présents sont dopés avec une dose non négligeable de pop catchy (« Long Road Home »). De manière générale, les refrains sont particulièrement dansants, ainsi « It Takes Me », « Black Hole Halo » ou encore « See What I See » sauront convaincre grâce à leurs constructions efficaces.

L’album n’est pas mauvais en soi et une profusion de bonnes idées sont déversées. Le groupe agit par exception ce qui veut dire que les chansons qui se démarquent sont finalement celles qui possèdent un aspect moins conventionnel et usent d’un phrasé addictif. Au niveau du feeling, on en prend plein la poire et saluons cet effort. Sur l’instrumentation, c’est beaucoup moins reluisant. Les quelques rares perles de l’album bénéficient d’un riff intéressant, mais c’est à se demander à quoi sert le batteur ? Le percussionniste ne sert absolument à rien si ce n’est taper sur ses caisses de manière monotone. Les guitares s’envoient des leads un peu plus consistants, cependant il est dur de trouver une homogénéité dans cette ambiance où finalement le chanteur tire toutes les ficelles de l’album et suce tout le talent.
On notera au passage que Björn Strid (Soilwork faut-il encore le mentionner ?) participe au chant sur « Before You Finally Break » et se vautre comme avec Kamelot sur « The Great Pandemonium » avec sa participation sur un morceau vraiment perfectible (pour ne pas dire dispensable) et où son talent est sous-employé…

Sonic Syndicate redresse la barre avec un album acceptable et même si l’intensité dégringole au fur et à mesure des minutes, on notera une volonté de faire mieux. En outre, si « Day Of the Dead » débute l’album sur les chapeaux de roues, on assistera un groupe fatigué et trainant les pieds sur « The Flame That Changed The World » en guise de conclusion. Nathan James Biggs tient seul la baraque tant bien que mal et le morceau ne fera pas l’ombre d’un doute quant à son utilité : remplissage. Et le deuxième effet surprenant que j’ai pu noter c’est que cet opus fonctionne à l’inverse de ce qu’on a l’habitude de voir. Lorsqu’on écoute un album, plus on s’en approche plus on apprécie les passages et on se familiarise avec les titres. Or avec Sonic Syndicate, j’ai eu l’impression que plus je l’écoutais plus il me fatiguait. Alors est-ce le registre ou tout simplement le néant musical qui l’habite qui produit cet effet, toujours est-il que cet opus interpelle. Au final, The Unguided m’a semblé plus accrocheur car plus complet sur sa palette musicale que ce Sonic Syndicate sorti la même année. Ceci dit il y a de l’espoir pour la suite et puis après tout si ça ne vous plait toujours pas vous pourrez vous rincer l’œil sur Karin.

0 Comments 12 juillet 2014
Whysy

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