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Les vicissitudes d’un enregistrement studio, si quelqu’un peut vous en causer en toute connaissance de causes, c’est bien Olaf Thörsen. Son groupe Labÿrinth a en effet connu un accouchement difficile du troisième album Sons Of Thunder. Que les sessions d’enregistrement aient été tendues à cause de problèmes relationnels entre le groupe et Neil Kernon, producteur-mixeur d’expérience bien têtu, on peut le comprendre, mais que celui-ci rende un travail jugé médiocre par Olaf Thörsen au point que le groupe doive remixer lui-même chaque titre, il y a de quoi se poser des questions sur un tel fiasco.

Cet album a tant bien que mal réussi à arriver jusque dans les bacs, et c'est bien là l'essentiel. Venons-en donc à la musique, et parlons heavy speed mélodique. Enfin je veux plutôt dire heavy speed mélodique à claviers, mais est-il nécessaire de le préciser s’agissant de métal italien ? L’album démarre plutôt bien, les deux premiers titres chapter 1 et kathryn, bien que classiques, n’en demeurent pas moins sympathiques. On y retrouve les marques de fabrique de Labÿrinth : de bons refrains, des envolées lyriques vocales, quelques nappes de claviers évoluant en solos enlevés. Bref, un bon début laissant espérer que l’album monte en puissance pour s’affirmer comme digne successeur de « Return To Heaven Denied ». Malheureusement, l’album n’est pas à la hauteur de cette attente.

Sons Of Thunder souffre d’un enlisement irrémédiable au fur et à mesure que le disque tourne. On ne peut que constater que Labÿrinth a perdu l’inspiration divine qu’était la sienne pour s’abaisser à délivrer trop de titres dont on ne retiendra pas grand chose, si ce n’est des similitudes au point que même après plusieurs écoutes, des titres comme sons of thunder, behind the mask ou rage of the king ne se distinguent pas vraiment les uns des autres : refrains au rabais, breaks quasi-similaires et solos calqués. Seuls elegy, par son ambiance « x-files », et save me, par son intro romantique, se démarquent tout juste, mais finalement plus par leur originalité que par leur qualité.

Bien que les textes retracent la vie amoureuse (légèrement réinventée par Labÿrinth) de Louis XIV et de sa cour, le groupe n’a pas noyé ses compositions sous pléthore d’arrangements claviers néoclassiques. Pourtant, Olaf Thörsen avait un temps envisagé cette orientation musicale, allant même jusqu’à imaginer une collaboration avec le fameux groupe italien Rondo Veneziano, collaboration qui ne se concrétisera jamais. Qui sait, elle aurait pu donner un tout autre résultat que cet album manquant de relief. Sons Of Thunder est une sorte de « Return To Heaven Denied » en moins percutant. Avec cet album, Labÿrinth a commencé à perdre la magie qu’était la sienne, et il perdra son âme peu après avec le départ de son guitariste-fondateur, le viking italien Olaf Thörsen
[right]Chris[/right]

0 Comments 07 octobre 2007
Whysy

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