Difficile de débuter une chronique alors que l’on vient de recevoir un coup de fil d’un pote qui vous invite à boire l’apéro... M’en souviens encore de cette conversation, c’était il y a une heure...

- Allez viens, ça sera pas long, un petit apéro, c’est happy hour à l’oxymore, juste histoire de discuter autour d’une ou deux bières...
- Non, je peux pas, je me dois de me sacrifier pour mes lecteurs... il la veulent cette chronique de Boomerang un groupe de seconde zone australien !
- T’inquiètes ce sera pas long, tu pourras faire ta chronique après...
- Le malheur (pardon le bonheur ;)) est là, chez Heavylaw, on bosse dur !!! il faut que je poste la chronique avant minuit, et le groupe m’inspire pas vraiment... et j’ai encore en tête ce genre de soirées qui devait se résumer à écouter un duel local entre deux combos et qui se termine par des photos de l’unique Dragonman en train de faire pipi sur toutes les portières d’une Audi A4 et de se réveiller le matin avec les deux talons en compote, se demandant comment tout cela avait bien pu se passer... désolé, je viens pas...
- Dur, sans toi, ce sera pas pareil...

Bon et cette chronique elle va pas se faire toute seule hein ? A peine débutée, nouveau coup de fil...

- Quoi ? Tu viens pas à l’apéro...
- (bis repetita) Non je dois faire une chronique... désolé je suis booké !

....

(je passe le reste de la conversation qui n’est pas du plus grand intérêt car nous avons débattu sur la journée hebdomdaire du squash... Lundi ou Mercredi... mon cœur balance... puis reprise de la conversation d'intérêt!)

- Quand même si tu viens pas ce ne sera pas la même chose...
- Je sais on pourrait résumer par le fait que je suis INDISPENSABLE !

Après avoir embrassé mon pote sur les deux fesses comme le veut la coutume chez les Raclette Masters je m’atèle donc à ma prose !

Boomerang est un groupe australien qui officie dans un Power Métal teinté de rythmiques Trash et qui nous propose en cette année 2008 son 3ème effort qui s’intitule « Sounds Of Sirens ». Quoi vous n’avez jamais entendu parler des 2 premiers albums du groupe ? Nous non plus... La faute certainement à une distribution aléatoire, le premier disque étant sorti chez le label « Trance Records » (erreur d’aiguillage ou réel label de métal ? à vérifier), le second étant auto-produit. « Pure Steel Records » prend le relais et avouons-le, il n’est pas sûr que l’on se souvienne de ce 3ème opus...  tout débute bien pourtant, les titres s’enchainent et l’on est rapidement séduit par la production béton ! Seul problème, la qualité intrinsèque des morceaux ne suit pas... on est confronté tantôt à du sous-Firewind, tantôt à des titres peu inspirés digne d’un groupe de seconde zone lambda... L’ensemble sonne bien là n’est pas le problème, cependant on peine à rester scotché par ce disque qui d’autant plus ne rivalise pas en terme de durée de vie... on a très vite fait le tour des 40 minutes proposées !
Un autre problème que le groupe semble avoir du mal à gérer concerne l’homogénéité d’une rondelle... en moins d’une heure, on passe d’une dominante Trash (« The House of Silent Screams »)   au Power (« One Night To Remember  », « Skin Walker  »), en passant par le Folk (« Blood Angel  »)  ce qui donne la plupart du temps des morceaux peu digestes qui auraient gagné à être un peu plus aérés...
Axel Johan est sans conteste la pierre angulaire du combo, car ses talents vocaux permettent de faire fi durant un temps des lacunes suscitées, son timbre versatile en séduira plus d’un, et nul doute qu’un titre comme «The House of Silent Screams » ou « Insecure » (le meilleur morceau de l’album) devrait convaincre le plus grand nombre tant  on dénote un véritable effort de composition et d’interprétation.

Bref, mon avis est mitigé sur le cas Boomerang, voici un groupe qui tente de belles choses, mais les différentes influences très bien assimilées ont du mal, semble-t-il a être restituées, on sent une véritable envie de bien faire mais le groupe peine à se tailler une véritable idendité et se retrouve le séant entre deux sièges... Nul doute que le prochain sera le bon et que Boomerang nous reviendra en pleine face... un conseil, penchez-vous tout de même sur le cas « Insecure»

PS : Vers la fin de ma chronique, je me suis rendu compte que le groupe était allemand... ce son si caractéristique m’a mis la puce à l’oreille, mais l’erreur est si belle que je laisse la chronique en l’état.