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Vous ne rêvez pas ! Un peu plus d'un an après l'excellent "Beg For It", les suédois d'Hardcore Superstar sont de retour avec un nouvel album sous le bras, du nom de "Split Your Lip". Enfin, nouveau, façon de parler, n'allez pas imaginer qu'en un an se soit produite une quelconque remise en question. Non, chez Hardcore Superstar, on ne change pas une formule qui marche, à savoir une mixture entre heavy metal et sleaze-rock (du street metal que ça s'appellerait...) qui casse tout sur son passage et met aussitôt de bonne humeur, à coup de refrains irrésistibles et mémorisables dès la première écoute, sans pour autant lasser à long terme.

Si vous êtes familiers avec le groupe, inutile d'aller plus loin. Cet album est sensiblement le même que "Beg For It", qui ressemblait déjà comme deux gouttes d'eau à ces deux prédécesseurs "Dreaming in A Casket" et "Hardcore Superstar" (ce dernier étant sorti il y a à peine 5 ans !), la terrible voix éraillée de Joakim Berg n'a pas évolué d'un poil et demeure à fortiori toujours aussi efficace, donc vous pouvez directement passer aux deux derniers paragraphes.

Pour les autres, il faut savoir qu'avec Hardcore Superstar, on fait rarement dans la dentelle. Les morceaux filent une grosse baffe, ne traînent pas en longueur (aucun ne dépasse les 5 minutes) et vont droit au but, qui est de passer un bon moment, où les prises de tête ne sont pas les bienvenues. Pour dire, on a le droit à un morceau nommé Last Call For Alcohol dont les paroles donnent "I need a drink, I need it now ! Last call for alcohol !", et qui s'avère entraînant en diable, comme si le don de nous donner envie de brandir le poing en l'air ne suffisait pas. Au rayon des réussites, on peut citer "Sadistic Girls", opener pas bien fin qui nous met dans le bain en un roulement de batterie, et nous explique en 10 secondes les grandes lignes de l'exposé du jour : déconne, baffe dans la tronche et envoi des problèmes à la poubelle. Aujourd'hui, on est là pour s'amuser et tout casser ! Et le groupe ne nous envoyer des riffs simples et efficaces tout au long de l'album, pour notre plus grand plaisir.

Et, comme les Hardcore Superstar ne sont pas non plus des charlots, ils savent durcir le propos avec les plus heavy Split Your Lip ou encore HoneyMoon, véritable rouleau compresseur, et repartir sur des "speederies" imparables, telles Won't go to Heaven et What Did I Do, assurément le meilleur morceau de la galette, ressassant avec délectation l'éternel thème de "Il s'est passé quoi hier soir, je me souviens de rien !" et accessoirement nous offrant un improbable grunt en guise de conclusion.
Tout cela pour dire que cet album a beau voir le jour peu de temps après "Beg For It", il tient sacrément la route et véhicule le même message avec les même intentions, donc difficile de le juger mieux ou moins bien, on a réellement affaire à un "Beg For It II" (ou un "Hardcore Supertar IV" si vous voulez).

Ceci dit, une surprise est en rendez-vous, sous forme d'une ballade au piano (et oui !) venant fermer l'album. Et si Run to Your Mama (c'est son nom) peut paraître incongrue, de part la rupture avec le style en vigueur sur le reste de l'album et de part la voix pas forcément évidente pour ce type de morceau, cette ballade toute simple arrive à toucher et émouvoir et clôt "Split Your Lip" de la plus belle des façons. Alors oui, Hardcore Superstar nous avait habitué à glisser un morceau plus calme, tel "Standing on the Edge" ou "Hope For a Normal Life", mais celles-ci revêtaient plus une forme acoustique que l'on retrouve ici avec Here Comes the Sick Bitch, pause bienvenue placée en milieu d'album.

En conclusion, un album sans réel changement, sans intro originale comme sur "Beg For It" (souvenez-vous de l'inattendue et géniale "This Worm's For Ennio", mais malgré tout excellent de la poupe à la proue et se permettant une conclusion surprenante sous forme d'une belle ballade que l'on avait pas vraiment vu venir. Après si peu de temps, chapeau. Voilà qui nous rassure sur l'avenir d'Hardcore Superstar. Alors, il y a toujours le risque que le propos finisse par lasser, mais en attendant, on est très heureux de les retrouver tous les 2 ans (et même moins dans le cas présent !) pour une bonne dose de rock n' roll ! A dans 2 ans donc !

0 Comments 06 décembre 2010
Whysy

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