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Venu tout droit de Grenoble, Shinray a pas mal d'années derrière lui et après un EP sorti il y a trois ans, voici enfin venir le premier album ! Référence immédiate aux jeux vidéos avec son titre, "Stage 01" et sa couverture, nous présentant un valeureux guerrier à l’assaut d'un monde regorgeant certainement de griffons, gobelins et autres cancrelats. Si l'album est enregistré depuis longtemps, il a fallu du temps pour mixer tout le bazar mais maintenant c'est bon, l'album est là !



Alors, pour ceux qui ne savent pas, Shinray c'est un peu de tout mais rien de trop. Nous ne sommes pas dans l'expérimentation à tout-va, mais le groupe refuse de se laisser enfermer dans une case ou de se dédier corps et âme à un genre. Non, avec Shinray, vous pourrez goûter hard rock, heavy metal, quelques touches speed metal ou encore prog venant agrémenter le tout. Ayant très souvent recours au piano, la musique pratiquée par Shinray entend ainsi se démarquer des carcans habituels.

Influence jeux vidéos visuelle mais aussi musicale ! En effet, l'intro de l'album semble vous plonger dans un Final Fantasy, même si quand le morceau titre arrive, on bascule sur quelque chose de purement metal. Stage 1, puisque c'est son nom, veut vous prendre directement à la gorge, n'hésitant pas à balancer quelques effets sur la voix ainsi qu'une batterie allant à fond de ballon. Construit de façon assez intéressant, ce morceau voit ensuite la guitare répondre à la voix, comme si ces deux entités se livraient un duel en se partageant les couplets, avant que tout ce beau monde se réconcilie pour le refrain. S'en suivent breaks ravageurs et soli endiablés pour au final un morceau assez riche et parfaitement crédible pour lancer la galette !

Et ce morceau met en avant un des atouts de Shinray, sa créativité instrumentale. Capable de nous gratifier de longues plages où guitare et clavier se répondent, le groupe possède de sérieux arguments et nous montre tout l'étendue de ses capacités sur des morceaux comme I Don't Care, oscillant entre légèreté et mélancolie tout en offrant un véritable festival musical dans sa section "solo".

Pour la suite, il y en a pour toutes les sensibilités. Quelques power-ballades qui ne resteront pas forcément dans les annales, du plus costaud à l'image du semi-défouloir Who's That Bitch ou It Only Needs One Man mais aussi des pistes plus nuancées, telles I Stand Alone ou bien la trèèès longue Last Warning. Pour les amateurs de musique débridées, vous aimerez à tous les coups le solo de Scarecrow, très "jeux videos et cartoon" dans l'esprit.

Une certaine variété donc et à chaque fois un bel équilibre entre guitare et clavier. Il faut noter à chaque fois la qualité des soli, jamais démonstratifs et toujours fort à propos. Le chant bien évidemment a son rôle à jouer même si il y a des chances pour que vous lui reprochiez un certain manque de hargne et de puissance. Bien sûr, ce point-là a progressé depuis l'EP d'il y a trois ans mais si il sait bien poser sa voix et chanter juste, c'est son côté un peu nasillard et (en cherchant un peu la petite bête) le léger accent français qui en refroidira certains.

Et finissons sur un point qui vaut la peine d'être mentionné. Le son est vraiment de qualité, propre et limpide même si on aimerait un peu plus de puissance sur la guitare. Un peu plus de distorsion ou bien doubler les pistes aurait été judicieux pour ajouter de l'impact. Et si le son à moitié "triggé" de la batterie se suspendra au jugement de vos oreilles, son jeu a le mérite d'être précis.Bref, le bilan est très positif et beaucoup de groupes feraient bien de s'en inspirer !

Stage 01 est donc un album plus que recommandable de la part d'un groupe qui fait preuve d'un certain talent. Si tout n'est pas parfait, la qualité musicale de cet album en surprendra plus d'un !


0 Comments 18 février 2014
Whysy

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