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Du heavy qui vient d'Allemagne, on vous a encore dégoté quelque chose d'original aujourd'hui ! Bon mais sinon, le groupe s'appelle Edgedown, existe depuis six ans et après concerts et autres démos, voilà enfin le premier album. Celui-ci a pour nom "Statues Fall" et arbore un artwork dont l'intention de bien faire est certainement là mais visiblement pas la maitrise de photoshop.

Jeune, Edgedown entend malgré tout honorer ses ancêtres et puise ses influences chez Iron Maiden, Helloween ou encore Judas Priest. Sur leur bio, ils vous parleront aussi de Dio, Iced Earth, Savatage,... Enfin bref, ici on cause heavy metal. Plutôt mélodique mais, rassurez-vous, relativement porté sur la puissance des riffs. Disons qu'on nage entre deux eaux.

Par exemple, le riff de Statues Fall, morceau titre et opener se la joue très axé sur la mélodie de guitare mais très vite le morceau se repose sur du jeu rythmique typique allemand, dira-t-on. Et le refrain vient appuyer cette démarche de se la jouer mélodique sans tomber dans le power metal pour autant. Niveau interprétation, rien à dire. Riffs, soli, sans déborder de génie ni d'inspiration divine, les musiciens font le boulot, s'appliquent et délivrent une copie de qualité.

Et puis comme ils ont vu que ça fonctionnait bien, ils ont décidé de réaligner le même XV de départ pour le morceau d'après. Et celui d'après. And again, and again, and again,...

Bon, on exagère un peu mais l'idée est là. Les morceaux ont la fâcheuse tendance à démarrer de la même manière. Un lead de guitare et après boum boum boum. Alors bon, la recette est plutôt bonne, le son est costaud, le chant est puissant et juste, aucune faute de goût n'est à déplorer mais nous aurions apprécié un peu moins d'homogénéité et quelques prises de risque.

Car en dehors de deux ballades, l'une tout juste passable (Wasting Time) et l'autre en revanche bien gaulée et très émotionnelle malgré un champ ultra maniéré (Flames), on reste en terrain très balisé. N'allez pas chercher un surplus d'innovation dans cette galette, vous aurez davantage de chance de tomber sur une fève.

Mais il ne faut pas que ces reproches vous éloignent du niveau plus qu'acceptable de "Statues Fall". Par exemple, Fate est un très bon morceau, porté par un chant assez agressif et qui vous prendra à la gorge, tandis que Live Together Or Die Alone voit Georg Neuhauser de Serenity pousser la chansonnette même si vous n'entendrez pas de grosse différence entre la voix des deux bonhommes. Des pistes comme In a Dream ou Rising sont aussi à compter parmi les bons moments de cet album, le groupe connaissant indéniablement son job.

Au final, que dire sur "Statues Fall" ? Pour un premier jet, Edgedown mérite les honneurs pour avoir accouché d'un album sans déchet et remarquablement interprété. Cependant il souffre de deux défauts majeurs qui sont manque d'originalité et de diversité. Et si cette première carte de visite saura leur ouvrir certains portes et assure de passer un très bon moment en concert, la copie se doit d'avoir un peu plus de panache la prochaine fois. Et c'est largement à leur portée.

L'album dans une coquille de noix : Vous aimez Iron Maiden et Judas Priest ? Et bien pourquoi écouter autre chose alors ?

0 Comments 19 mai 2014
Whysy

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