Non, Katana n’est pas un énième combo d’ultra speed symphonique japonais... A l’heure de la mondialisation, il faut bien l’accepter, Katana est un groupe suèdois... le manque de soleil hivernal (moins de 6h d’éclaircie par jour en Décembre) pouvant peut être expliquer l’envie des Vikings de s’intéresser de plus près au pays du soleil levant... Voici donc "Storms Of War", deuxième opus des scandinaves!

Si au niveau de la thématique, on nage en plein psychodrame inspiré des Samuraïs... sur le plan musical, pas de doute, nous baignons dans un Heavy Métal de bonne facture qui trouve ses racines dans la musique développée par Iron Maiden depuis plus de 30 ans maintenant...

Iron Maiden... voilà bien ce qui me chagrine, je suis un fier défenseur de la Vierge de Fer... mais Iron Maiden semble être bien plus qu’une influence pour le quintet suédois... A tel point que cela vire trop souvent au tribute...

Certains titres se démarquent un peu du lot cependant, on peut retenir « Khubilai Khan » qui durant 6 minutes laisse l’auditeur pantois... Lignes vocales hyper bien pensées, alternances de rythme multiples, duel de guitares... tout y est, on tient là un tube ! Le mid-tempo « No Surrender », titre épique et entraînant fait aussi partie des incontournables...

Mais on retombe bien vite dans les écueils perçus au début avec « In The Land Of The Sun »... Ce titre est un condensé de ce qu’à pu faire Maiden tout du long de sa carrière... cela n’enlève rien à la qualité de l’ensemble, mais ça en devient frustrant...

Même le chanteur Johan Bernspång tente par moments de mimer Bruce Dickinson sur les parties les plus aiguës... Le chant parlons en, car même s’il fait partie des points forts du disque selon moi, le timbre de Johan Bernspång se rapproche plus souvent de celui de Mark Boals (ex-Malmsteen, Ring Of Fire), très bon au demeurant, mais ce côté « fluet » sur différentes pistes noit un petit peu sa performance au profit de la section rythmique ce qui pourrait en rebuter certains...

Le disque est loin d’être mauvais je le répête, les 50 minutes composant la rondelle s’écoute même plutôt facilement... mais entre les pistes de remplissages (Reaper, City On The Edge of Forever, The Gambit...) sonnant parfois trop « face B », la patte Maiden omniprésente, et le mix final délaissant le chant et la guitare au profit de la section rythmique... on se dit que l’ordinaire annihile les bons côtés trop fréquemment pour garder Katana en tête au-delà d’une écoute distraite...

Le groupe a du potentiel, c’est une certitude...

L’album est bon, au dessus de la moyenne, c’est une certitude...

Il va falloir cependant se forger une identité assez rapidement au risque d’avoir quelques difficultés à trouver son public, les die-hard fans de Maiden étant assez exclusifs !