Le voilà enfin! Le groupe le plus médiatisé du moment, j'ai nommé Stratovarius, revient avec un album au nom de Stratovarius, l'album de la renaissance? Il faut dire que les fans ont dû être apeurés par les propos fait par Timo Tolkki au sujet de ce nouvel album...Mais qu'est-ce que le groupe peut nous réserver avec des titres comme Maniac Dance ou encore Gipsy in Me. La réponse, la ligne juste en dessous.  On commence donc par Maniac Dance, avec une intro qui fera envier tous les possesseurs d'Atari 500 et NES; un bip qui fredonne la ligne de chant du titre. Un titre assez Pop/Rock'n Roll dans son ensemble, qui nous donne envie de trémousser son joli postérieur. Cet esprit là était encore méconnu chez nos Finlandais. On sent également un Timo Kotipelto plus libre dans ses exercices. Il ne s'égosille pas et se sert de ses cordes vocales comme d'un instrument, du coup le morceau prend de l'ampleur et on y découvre un Koti au meilleur de sa forme qui transforme le titre comme l'un des futurs classiques du groupe. Même si plusieurs écoutes sont nécessaires pour se faire à cette nouvelle image du groupe, le jeu en vaut largement la chandelle. On revient à du Stratoclassique avec Fight. Le son est considérablement plus puissant que sur les Elements, il est plus Rock... du coup grosse guitare, grosse batterie sont de la partie. Fight est donc le titre qui aurait très bien pu faire partie d' Elements part I par sa mélodie mais à la sauce 2005. J'aime! Cette nouvelle image de Strato me plait fortement. Just Carry On achève considérablement l'auditeur. Des sons un poil électronique sur le refrain, toujours cet esprit un poil rock'n roll...mais comment font-ils? Il est vrai que pour le moment, techniquement, on est très loin de ce que nous avait habitué Stratovarius, mais les titres sont faits de la sorte que les mélodies nous restent en tête durant toute une journée...Qu'il est fort ce Tollki. La mélancolie s'installe avec Back To Madness, on arrive à ressentir la souffrance qu'a pu avoir Timo Tolkki tout le long de ces dures épreuves qu'il a endurées quand il parlait au petit Jésus tout de sang vêtu...Violoncelle, Ténor tous ces éléments apportent l'image même de ce vide qui envahissait le guitariste pendant cette période lugubre. Le morceau fait froid dans le dos... On arrive à la moitié de l'album avec Gypsy in Me. Retour à du Stratoclassique, le groupe réaffirme sa position dans le speed mélodique, juste pour dire: "On est toujours là!". Voilà le morceau qui a fait tant parler de lui... Zenith of Power. Un titre lourd, le malheur des gens pèse sur ce morceau, Hitler vient clôturer le morceau par ces discours dans lesquels il embobinait le peuple et lui promettait monts et merveilles...Vous l'aurez compris, ce titre n'est pas jojo et on reconnait à peine la marque de fabrique du groupe.The Land of Ice And Snow continue où Stratovarius s'était arrêté avec Forever dans Visions. Leave The Trible aurait pu être facilement comparé à SOul Of Vagabond. Et on clôt cet album par United. Il y est facile d'y reconnaître l'empreinte Elements. Un rythme soutenu, basse provocatrice, break Jörguienne, refrain doux et merveilleux, choeurs en bouquet final.  Bon faisons la synthèse de ce onzième album de Stratovarius. Le premier point qui choque c'est que techniquement, le groupe nous a déjà fait preuve de beaucoup mieux...les solos aussi bien clavier que guitare sont un peu moins présents...les fans de Tolkki et Jens risquent d'être déçus. Deuxièmement, fini les titres speed à la Hunting High And Low ou encore Legions. Troisièmement, le son est beaucoup plus axé sur la rythmique et c'est pas un mal. Quatrièmement, il m'a fallu énormément d'écoute avant d'apprécier le moindre titre, alors ne vous fiez pas à votre première écoute et allez voir plus loin. Un bon album? Oui, effectivement, les mélodies sont sympas, il y a du nouveau son, on sent les titres beaucoup plus proches au passé de Tolkki. Alors les fans, n'ayez aucune crainte, l'album reste du Stratovarius quand même. Certes ce n'est pas le meilleur album, mais après tout ce qui s'est passé, le résultat n'est pas si mauvais. Duck