On a beau dire, parfois le métier de chroniqueur s'impose à nous. On rentre chez soi le soir, après une dure journée de boulot et on s'apprête à se passer un bon coup d'Amorphis ou Ensiferum (par exemple). Simplement voilà, le tyran sorcier vaudou nommé Ducky vous menace avec ses grigris et ses poupées ornées de poils de vos propres fesses collectés dans votre salle de bain à votre insu menaçant à tout va de vous jeter l'oeil noir sur votre famille sur sept générations en leur faisant écouter Opera Magna (rien qu'à écrire ces mots j'en tremble) ou des groupes de speed mélodique symphonique power à clavier avec un chanteur pire que tout ce que vous avez pu entendre jusque là dans les productions italiennes (et je vous parle pas des productions françaises...) Bref croulant sous la menace je cède au chantage et accepte de faire parfois des chroniques totalement hors de mon univers (étonnant non ?) Me voici donc heureux possesseur de l’album de Rain (tiens, le nom du groupe annoncerait-il la qualité de la galette ?), groupe dont je ne connais rien, je ne sors pas avec le gratteux, je ne connais pas le chanteur personnellement et le batteur ne m’a jamais invité chez lui. Ca fait bizarre de se retrouver en possession d’un tel disque, j’aurais presque envie d’en faire un discours de remerciement comme au festival de Cannes. « Le jour où j’ai commencé à chroniquer je ne me doutais pas que j’en arriverais au point de recevoir une telle récompense. Je tenais à remercier mon père, ma mère et mon chat bien sûr. » Enfin trêve de plaisanterie on est là pour parler de l’album de Rain intitulé Stronger (tiens au passage faut que je fasse des courses ce soir je n’ai plus de céréales, et faut que je pense à appeler maman, elle doit se faire du souci, que je mette le chèque à la banque… merde je suis en pleine chronique…) qui table dans le Hard FM (si si je vous assure j’ai des trucs à dire sur cet album… des tas… du moins je crois…)

Soyons clair, je n’ai rien contre le hard FM mais là c’est un peu particulier, dès les premières notes je n’accroche pas, le chant est banal et les mélodies des plus ennuyantes, couplez cet album à un épisode de l’inspecteur Derrick et c’est le somnifère bas prix assuré. Niveau morceaux lents c’est fortement inspiré par Bon Jovi même si ça n’en a pas la saveur, un peu comme le sucre et l’aspartame. Du début à la fin je me suis ennuyé même si le son est bien produit et les musiciens peuvent être bons, cette galette est –il faut le dire- chiante. Quand je compare à la vague montante de modern rock comme Shakra avec leurs rythmiques entraînantes et leurs mélodies calibrées pour un groupe qui est inspiré hard FM j’ai l’impression qu’il y a quand même un fossé.

Dommage donc pour cette galette de Rain qui ne m’a vraiment pas séduit, je ne peux conseiller au lecteur d’Heavylaw un album qui, d’avance ne correspondra pas à ses attentes. Enfin peut-être les membres me contrediront-ils.