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Après plus de vingt années de bons et loyaux services, les vétérans allemands de Fair Warning publient leur septième album, Sundancer. Fidèles à leur réputation, il proposent sur ce nouvel opus opus un savant mélange de hard rock mélodique et de heavy teuton, mâtiné de riffs puissants et de mélodies bien troussées.

Bon, j'en ai fini avec les platitudes, passons aux choses sérieuses. Pour les moins de trente ans, ceux qui n'ont pas connu cette époque ailleurs qu'au club Dorothée, ainsi que ceux qui ne portent pas particulièrement en leur cœur ce beau pays ou ce style, hum, disons particulier, et aussi pour ceux qui aiment la musique qui pense (un peu), un album plutôt monotone, répétitif, peu créatif, originalité en-dessous de zéro, rien à signaler, ni un chanteur du feu de dieu ni un guitariste fracassant.

Désolé pour les fans, s'il y en a, mais à vrai dire je crois avec le recul que cet album n'était sans doute pas à mettre dans les oreilles d'un néophyte complet en matière de fairwarningologie. Parce que pour quelqu'un qui découvre, en 2013, ce groupe par le biais de l'album Sundancer, c'est plutôt l'impression désagréable d'un Hibernatus du metal qui surnage de l'ensemble. C'est rarement bon, parfois même c'est un peu mauvais, l'album est bien trop long et les morceaux sortis du formol s'enchaînent mal. On signalera tout de même le motif d'intro de Real Love, plutôt encourageant, ou l'ambiance Chris Rea du bluesy Natural High, tout à fait sympathique. Mais de chef d’œuvre point, et encore moins de morceau vraiment entraînant ou de grand moment d'émotion.

Et pourtant (si vous me lisez souvent vous savez donc qu'arrive le moment où je loue les qualités humaines du groupe, manière d'essayer de faire passer la pilule), et pourtant donc, les cinq membres de Fair Warning semblent être de sympathiques métalleux (voilà), droits dans leur bottes et ferraillant avec candeur pour la cause de leur musique simple et honnête, à défaut d'être efficace. Le tandem Tommy Heart (chant) et Ule W. Ritgen (basse) assure un boulot somme toute réglo, même si on est loin de tutoyer un quelconque sommet. Vous entendrez, sur des perles kitsch comme Jealous Heart, les ravages que peuvent faire le manque d'originalité et la louable envie de bien faire quand ils sont mélangés.

Pas que je veuille à tout prix être méchant pour le plaisir, non, ce n'est pas mon genre, c'est juste que je n'ai vraiment rien entendu sur ce Sundancer qui m'ait emballé ne serait-ce que quelques secondes. Ils feraient peut-être mieux d'arrêter, sont gentils les gars mais je ne vois vraiment pas l'intérêt de bouffer du budget pour un truc aussi dispensable, alors que pléthore de groupes inconnus rongent leur frein. Le pire, c'est que mon cher Golder avait déjà sensiblement fait la même chronique pour leur opus précédent, Aura.

Donc, si le chroniqueur de HL qui prépare la chronique du nouvel album de Fair Warning en 2016 ou 2017 lit ces lignes et ressent encore la même chose, je lui propose, à ce distingué cher collègue, de simplement faire un pot-pourri de ses phrases préférées parmi les chros de Golder et moi, un alliage de toute première classe. Et de mettre un 5.

0 Comments 06 juin 2013
Whysy

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