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Cela faisait quelques mois maintenant que je guettais chaque signe de l’avancement du nouvel album de mes protégés transalpins, Macbeth. A la découverte de la cover et du titre, j’avais été quelque peu déçue et je me mis à redouter ce que j’allais entendre…

Et j’avais raison de douter ! En effet, à la première écoute, je me rends compte que de nombreux changements ont été opérés et le Macbeth que j’aimais tant et malheureusement, je croyais cette évolution pas tellement positive… Ainsi, la dimension gothique s’est quelque peu retirée au profit d’un metal plus rentre dedans, plus agressif et plus classique. La touche de fun et de légèreté qui m’avait tant plue dans Malae Artes (le précédent opus des Italiens) a disparu et je crois que c’est surtout cela qui m’a frappée et attristée.

Mais à bien y réfléchir et après plusieurs écoutes, je me rends compte que Superangelic Hate Bringers n’a certes plus les qualités de ses prédécesseurs mais en possède de nombreuses autres. Pour commencer, l’album est plus travaillé, plus fouillé et plus approfondi, que ce soit au niveau du chant ou de la musique. Ainsi, on peut sans conteste affirmer que SHB est l’album le plus abouti et le plus professionnel de Macbeth.
Bien sûr il y a encore quelques bémols qui rendent cet opus imparfait. Si le groupe a su évoluer, malheureusement sa musique tourne un petit peu en rond, ce qui n’était pas le cas avant. Ainsi, on a souvent les mêmes types de riffs, carrés, lourds et tranchants. Cependant ils sont ultra efficaces, ce n’est donc pas un réel problème qu’ils se répètent tout au long de l’album. Même constat au niveau des lignes de voix : même si leur façon de chanter est radicalement différente de ce qu’ils faisaient avant, Morena et Andreas ont tendance à chanter toujours de la même façon au fil des titres.
Autre ombre au tableau, on a parfois l’impression que le groupe clône leurs confrères de Lacuna Coil, notamment sur l’instrumentale Veils et son aboutissement H.A.T.E, lesquelles avec leurs ambiances orientales rappellent étrangement ce qu’on peut entendre sur Karmacode. Autre ressemblance, la façon de chanter de Morena : en effet, la belle brune fait montre d’un chant plus franc et plus direct qui fait que la ressemblance entre son timbre et celui de Cristina Scabbia s’accentue (c’est particulièrement audible sur Don’t Pretend).

Comme je l’ai évoqué, le metal de Macbeth a subi de profonds changements qui, s’ils peuvent dérouter les fans aux premiers abords, apportent une certaine maturité à leur musique. Ainsi, le groupe a décidé de faire la part belle aux guitares et de placer le clavier bien plus en retrait qu’il ne l’était auparavant. Ainsi, ce ne sont plus les mélodies du claviers que l’on va retenir, mais bien les riffs accrocheurs, agressifs et puissants que j’évoquais plus haut et que l’on peut entendre sur Don’t Include Me In Your Dreams, Without You. Les soli ne sont pas en reste et peuplent l’album de part et d’autre (Watch Us Die, Don’t Pretend), chose assez rare dans le metal gothique et encore jamais faite par les Italiens. Les trames mélodiques sont elles aussi assurées par les guitares tranchantes et inspirées de Max et Lucas (H.A.T.E, Grey Skies). Le clavier lui, n’est là que pour prodiguer de temps à autre une touche d’électro et de moderne et assure surtout les ambiances un peu gothiques que l’on entend en arrière plan. Au final, on a donc une musique plus lourde et plus rentre-dedans et bien plus metal qu’auparavant, ces aspects étant renforcés par une présence plus importante du chant black (Don’t Pretend, Without You).

Et puis rassurez-vous, l’identité de Macbeth est toujours là ! Pour preuve, les refrains accrocheurs et efficaces dont ils avaient le secret sont toujours là et se succèdent morceau après morceau ! Comment résister à celui de To My Falling Star, de Without You ou encore de (The World) In My Mind ?
Et les belles lignes de voix et les mélodies touchantes sont toujours au rendez-vous et atteignent leur apogée avec (The World) In My Mind, morceau mid-tempo, qui est pour moi le plus beau de tout l’album et peut-être même de toute la discographie du groupe.

En conclusion, si la première écoute de Superangelic Hate Bringers vous déçoit, surtout ne vous arrêtez pas là et persévérez ! En effet, on tient là un des meilleurs albums de Macbeth qui recèle de belles qualités et de refrains imparables ! Macbeth confirme avec cet album son statut d’étoile montante du metal gothique italien et peut encore compter sur moi pour les soutenir vivement !
Excellente écoute !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 11 décembre 2007
Whysy

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