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Cage est de retour et après une chronique complètement barrée de notre ami Bonobo et un album passé un peu sous silence (Science of Annihilation) c'est à mon tour de prendre la plume pour vous parler de la nouvelle offrande des Californien de Cage, nommé (à la façon un peu Manowar) Supremacy of Steel

Et ça commence très fort avec Bloodsteel et la voix de Sean Peck est tout simplement impeccable, comme à son habitude. Il pousse dans les aigus sans aucune difficulté et il y reste, sans plus de difficulté. Comme l'avait dit Bonobo dans la chronique de Hell Destroyer les influences de Judas Priest sont évidentes et, j'imagine, totalement assumées. Alors oui, ça tabasse comme c'est pas permis mais c'est un des problèmes que l'on va retrouver, à mon avis, assez souvent dans Cage c'est, d'une part, le manque de variation dans le chant de Sean. En effet, ça reste constamment dans les aigus et ça devient très fatiguant ou, en tous cas, ça l'est dans mon cas. L'autre problème est le manque de temps morts. Autant Hell Destroyer était parsemé de petites pistes, certes courtes mais qui donnaient un peu de répit entre les morceaux, autant ce cd ci (je ne sais pas pour Science of Annihilation) c'est limite indigeste après les deux premiers morceaux, et, malheureusement, c'est un problème qu'on a retrouvé dans les précédents albums de Cage. Alors certes, ça fait peut être « trve » de bourrer à la gueule un cd avec des titres qui tabassent à mort et une voix qui vrille les tympans mais pour le commun des mortels, ça fatigue plus qu'autre chose. Il y a quand même des bons points sur ce cd, il ne faut pas se tromper, la présence des choeurs sur certains morceaux par exemple, ce qui donne un effet épique non négligeable (comme dans The Beast of Bray Road) Les paroles dans la plupart des cas, c'est assez classique, des fois en dessous de la moyenne voire même risible tellement c'est clichesque à la Manowar, comme Metal Empire avec ses « true metal will never die ». Cage a néanmoins essayé de contenter les plus geek d'entre nous en faisant un morceau sur Dr Doom, un des méchant des 4 Fantastiques (Dr Fatalis pour les francophones) mais encore une fois, la piste n'a qu'un effet limité sur mes oreilles.

En ce qui concerne la musique des américains, c'est du Cage pur-jus mais encore une fois, c'est désespérant de banalité et c'est d'autant plus dur à dire pour quelqu'un qui était très fan d'un de leur précédent album. La batterie est assez correcte et elle rythme bien la musique du groupe, la frappe est impeccable et précise. Les guitares aussi sont bien ajustées, un peu en retrait du reste mais dieu que c'est fade, que c'est conventionné, même les solos sont affligeants tellement ils sont communs. Un des seul bon point sur cet album, c'est la prod', qui est aux petits oignons, et c'est la moindre des choses que l'on demande de la part d'un groupe qui se considère comme les dieux du heavy métal. Il y a certes des petites variations dans la musique, comme le King Of The Wasteland qui commence de manière assez douce et calme pour partir sur les chapeaux de roues un peu plus tard, elle restera, pour moi, une des seules bonnes pistes de cet album avec Annaliese Michel qui ressemble à s'y méprendre à une piste de King Diamond La dernière bonne piste de cet album restera Hell Destroyer vs. Metal Devil qui réintroduit le personnage du Hell Destroyer et celle ci est variée, avec quelques accents un peu thrash, une progression épique de la musique et le « thème » de Hell Destroyer retravaillé en longueur dans la musique.

Au final, cet album est une déception et le sera probablement pour tous les gens qui ont apprécié le Hell Destroyer car trop banal, trop clichesque et fatiguant à la longue. Il y a quelques bonnes surprises mais trop peu pour donner une bonne note à cet album. A vouloir trop faire « trve » et classique dans leur démarche, Cage a oublié ce qui avait fait cartonner Hell Destroyer, à savoir de la musique un peu plus variée et des interludes pour reposer nos précieuses oreilles.

Et pour l'interview, c'est par ici

0 Comments 08 décembre 2011
Whysy

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