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Krampus : du latin krampus krampum krampae krampam krapapouet krokodil, désigne un petit démon qui, là où St Nicolas apportait plein de cadeaux super cools comme des armes à feux ou des pokemons, n'amenait lui que des trucs pourris, genre du gravier ou des bonbons au poivre. Et puis il jour il a décidé de faire de la musique. Donc là où st Nicolas aurait apporté une musique merveilleuse, lumineuse et porteuse d'espoir, Krampus a décidé d'enregistrer ses propres pets et en a fait un album.

Bon, c'est pas complètement vrai. Krampus c'est un groupe italien qui se définit dans sa bio comme "the most promising and fast-rising star in their genre" ou "le groupe le plus prometteur et l'étoile montante de leur style". Rien que ça. Et en plus on nous donne du "Honneur, Fierté, Traditions et Liberté". Et qu'est-ce que c'est quoi leur style ? Du folk metal ! Et du genre extrême. Allez réviser "Ensiferum", "Finntroll" et "Eluveitie" plutôt que "Mägo de Oz" ou "Tuatha de Dannan". Krampus de présente sous un groupe de huit membres avec certes guitares, basse et batterie mais aussi claviers, violon et autres cornemuses, ainsi qu'un chant clair et scream assuré par le même gosier, celui de Filippo Gianotti.

Après deux EP publiés tous seuls comme des grands, "Survival of the Fittest" est ainsi leur premier album et jouit enfin d'une distribution via Noise Art Records. Au programme dix petites bombes de folk-death metal (plus une intro) bien déterminées à vous faire danser. Et ce n'est pas l'opener Beast Within qui dira le contraire. Ça beugle d'entrée, ça joue à bloc, ça balance du violon au taquet et ça blaste 1min50 durant, avant qu'un léger break dont la mélodie est honteusement pompée à "Atlantia" de "Mägo de Oz" vienne suspendre les hostilités pour mieux les laisser repartir ensuite. Et il faut dire que ce morceau a tout pour cartonner, entre un rythme infernal, une structure faite pour fonctionner et des mélodies entraînantes au possible.

C'est d'ailleurs un point forme de cet album, qui arrive à parfaitement mélanger riffs metal et mélodies folk, ne se contentant pas de balancer quelques pauvres riffs en accords de quinte histoire de mettre un mur de distorsion derrière un récital folk et bluffer tout le monde. Non, Krampus dispose d'un son très puissant, dosant à merveille ses instruments et rendant justice au travail des musiciens qui livrent une excellente prestation. On regrettera seulement le rendu très "autotune" de la voix claire, mais c'est un détail. Car à côté de ça, on peut se délecter de morceaux comme l'irrésistible Rebirth, le rapide Redemption ou le plus soft The Bride qui arrivent à mêler avec brio mélodies joyeuses et un certain côté mélancolique propre au son de la cornemuse. Et là où le groupe est fort c'est que les guitares ont aussi le droit de s'exprimer, distribuant plusieurs superbes soli toujours fort à propos.

Seulement voilà, Krampus se plante sur un point fondamental : la diversité. Car, malgré sa recette bien ficelée et foutrement efficace, Krampus peine à se renouveler et propose à chaque morceau peu ou prou la même chose et redondance semble être le fil conducteur de cet album. Dommage car le groupe est en place et sait frapper là où il faut, mais à force de frapper de la même façon, au bout de la quatrième fois c'est le contre et Krampus se retrouve aplati sur le tatami. ceci dit, ce n'est pas la fin du monde car comme dit précédemment, des bons morceaux il y en a. Simplement, ce manque de diversité instaure rapidement un sentiment de lassitude et empêche "Survival of the Fittest" de venir faire la nique aux cadors du genre.

Malgré tout, le talent est là et nul doute que la bande saura mieux distiller sa musique afin de devenir une formation sur laquelle il faut compter. En attendant, vous pouvez donner une chance à ce groupe émergent car c'est plutôt de la bonne came. Et puis l'artwork est superbe.




0 Comments 13 août 2012
Whysy

Whysy

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