Vous recherchez quelque chose ?

"Des bruits urbains, une clé tourne dans la serrure. Une porte claque. Des murmures, le parquet grince sous les pas, un sentiment de mal-être de plus en plus prenant. Des battements de cœur résonnent, alors que les murmures, peu à peu, se font voix, oppressants. L’angoisse monte, le rythme s’accélère, il tourne en rond à la recherche de la cause, d’une raison, d’une explication. Les murmures s’intensifient, se multiplient, envahissent l’espace, la folie guette. Le cœur bat la chamade, s’emballe, la panique monte. Un hurlement, une chute."

Qui, mieux que Beyond The Pain aurait su décrire l’introduction de son album ? Ce court résumé proposé par le groupe représente tout à fait l’atmosphère dans laquelle nous allons voyager pendant les prochaines minutes. L’angoisse, l’incompréhension mais aussi la haine, la résiliation et la critique de la société sont autant de thèmes que le combo a choisi d’aborder pour son premier album. Mais avant tout une petite rétrospective s’impose, non ?

Beyond The Pain est une jeune formation française née en 2007 évoluant dans un univers musical à la croisée de la musique progressive et du death metal. Composé de 6 membres, c’est sur les scènes du nord de l’hexagone que le groupe a su se forger son style. En 2010, ce qui ne devait être qu’une démo est finalement devenu Swallow the Real, premier opus en autoproduction pour le groupe et premier pas peut-être vers l’acquisition d’un meilleur statut. Car en effet, s’il manque une chose à Beyond the pain, c’est simplement des auditeurs et de l’attention ! Alors qu’en est-il de son contenu ?

L’album, d’une durée assez courte -de 37 minutes- présente à vrai dire toutes les qualités que l’on peut attendre à ce stade de l’évolution d’un combo : des compositions efficaces (dans The Alternate Eve ou Alone & Hostile), des mélodies et des riffs puissants (dans Septischism, probablement le meilleur titre de l’album) et surtout une identité musicale. Une atmosphère qui s’affirme tout au long de l’écoute à l’aide des nappes de synthé et des thèmes abordés, transformés habillement en chant clair ou hurlé par Arnold Petit. Le tout engendre une musique qui ne peut que séduire, faire remuer la tête ou bien nous « bercer » dans ce monde de clair-obscur, de calme-agité qu’est celui de Beyond The Pain. Un Death metal puissant et authentique.

Evidemment il ne s’agit ici que d’un premier jet et quelques défauts se font encore ressentir comme sur les voix ou les sons de guitare qui seraient plus efficaces encore s’ils bénéficiaient d’une meilleure production. Ou bien de plus longs moments atmosphériques pour nous immerger définitivement. Swallow the Real aurait peut-être gagné à être plus long et laissera probablement quelques auditeurs sur leur faim… Mais au fond c’est peut-être le but que Beyond The Pain s’était fixé : sortir de la masse avec un album court, efficace et se faire désirer du public.

Quelles conclusions faut-il donc tirer de tout cela ? D’abord l’agréable sentiment qu’une musique de qualité peut encore voir le jour malgré les difficultés qu’un tel groupe doit éprouver pour produire un projet et lui donner naissance.
Cet effort possède de vrais atouts : des textes très bien écrits, une excellente technique musicale surtout dans le chef des guitares et des compositions réfléchies, abouties. L’expression « Swallow The Real » est finalement significative à plus d’un titre : une réalité difficile à affronter mais pas insurmontable !
Alors procurez-vous cet album et dans l’attente d’une suite plus réussie encore, n’hésitez pas à aller rendre hommage au groupe en concert. Il parait en effet que ceux-ci en valent le détour ! Comme je l’ai dit, Beyond The Pain ne demande qu’à être écouté.
A bon entendeur…

Rom’

Note réelle 8.5

0 Comments 24 mars 2011
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus