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Quatuor fraichement né et s’exportant depuis les terres suédoises, The Poodles arrive à grand fracas dans le monde du métal. Deux albums en deux ans, de l’énergie et de la bonne humeur à revendre. « Les caniches » cultivent une certaine dérision allant de paire avec l’ambiance bon enfant que le groupe s’évertue à composer. Si tout est allé si vite pour The Poodles, il n’empêche que les membres aient quelques antécédents, ils ont notamment côtoyé Motorhead, Whitesnake et Thin Lizzy. Ils ne sont plus tout jeunes, le guitariste étant né en 1968 pour vous donner une idée, on comprend alors mieux leur référence. Accept, Dio, David Coverdale, Halford… Autant vous dire des groupes et des personnes qui frappent de leur charisme et qui vont à l’essentiel.  Il en va de même pour The Poodles et leur dernier album Sweet Trade qui opère la parfaite synthèse entre Hard Rock, Glam, Fm des années 80 et power métal actuel. Inutile donc de vous dire que le groupe ne fait pas dans la musique structurellement alambiquée. On a en fait un album composé de structures et timing relativement immuables mais qui, par le miracle du talent, parvient à faire de chaque titre un hymne indispensable et accrocheur et incontestablement différent du précédent. Il ne faudra guère que 4 minutes à chaque titres pour développer toute leur puissance et leur poignant.  Au power, les suédois lui ont emprunté son inhérente bonne humeur, quoique le glam est bien déjanté dans le style aussi. On retrouve donc des titres plus orientés power comme Heavens Closing In. Ou bien du point de vue lyrics avec Seven SeasSpread your wings and learn to fly…. On pourra aller chercher, en revanche, des chansons beaucoup plus groovy sonnant définitivement 80’s comme Kiss Goodbye ou Reach The Sky (avec des chœurs me rappelant Def Leppard) même si le refrain peut encore être assimilable un peu aux gros refrains power. Mais on ne va pas se leurrer, si le power possède un tel engouement, c’est pour sa bonne humeur et ses gros refrains et ici c’est ce que le groupe s’est réaccaparé. On pourra également déguster des titres couillus dans la tradition hard rock comme Thunderball avec ses chœurs énormes appelés à être décuplés par un auditoire.  Les ambiances peuvent être aussi bien noires avec des sons vaguement électro indus, ou bien utiliser des violons et autres parties symphoniques. Il s’agit en fait d’une synthèse assez riche mais en aucun cas indigeste. Les rythmiques vont de paire avec ce que j’ai pu dire pour les structures, elles sont simples et permettent donc à l’auditeur de porter toute son attention sur la guitare et le chant qui sont tous deux d’une grande qualité. Si j’avance que le groupe s’en va chercher des touches de tel ou tel style, il ne s’agit en fait que d’ingrédients descriptifs que j’utilise pour vous permettre d’approcher au mieux le style de The Poodles, car on a en fait un ensemble original au-delà des comparaisons. Que ce soient les refrains ou les rythmiques, tout est entrainant. Les solos ne sont certes pas la principale attraction mais s’insèrent parfaitement dans les compositions, nous laissant quelques passages techniques à déguster pour les concerts si les métalleux fous n’auront pas été ensorcelés par la musique des « caniches » au point de pogoter plus que de raison.  Vous l’aurez compris, on a ici une des meilleures sorties heavy de 2007, qui en toute simplicité parvient à réaliser ceci : me faire écouter leur album deux fois à la suite, ce qui n’est pas une mince affaire. Il ne vous reste plus qu’à découvrir les suédois si vous ne l’avez pas encore fait. Pendant longtemps je croyais que ce groupe n’était pas vraiment métal à cause du nom étrange qui aurait très bien pu être celui d’un groupe de pop rock anglaise, alors ne faites pas la même erreur que moi, jetez-y une oreille, vous serez certainement conquis.  Dreamer

0 Comments 12 novembre 2007
Whysy

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