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Après 7 ans d'existence, voilà que les frenchies de Würm publient leur troisième album, répondant au nom de "Swing With the Savior". "Qu'est-ce que c'est Würm ?", me direz-vous. Certainement pas un tribute band à un jeu vidéo bien connu. Non, chez Würm, on fait du heavy bien costaud, qui tâche, avec un son à en décorner les bœufs, et d'autant plus depuis l'arrivée en 2008 d'un nouveau guitariste, atténuant la composante électro présente sur les premiers efforts du combo. On dira que le groupe y a perdu en folie ce qu'il y gagne en efficacité et lourdeur.

Car, pour vous situer, imaginez un Motörhead qui saurait ralentir le tempo de temps à autres et jouer sur les ambiances, tout en ayant des velléités indus. La force de ce groupe est de proposer une musique plus recherchée qu'elle ne peut en avoir l'air, mais avec une attitude typiquement rock n' roll et un son écrasant conférant aux guitares une puissance incroyable. Ajoutez à cela une batterie redoutable dont chaque coup de tambour vous rassoit dans votre fauteuil et un chanteur à l'aise dans tous les registres, que ce soit dans le chant hurlé, la voix claire ou encore un chant heavy plus agressif, et vous obtenez la recette Würm. Recette qui vous fera assurément passer un bon moment tout au long des 11 morceaux constituant cet album.

Alors oui, c'est sûr, le propos pourra sembler un peu redondant, beaucoup de titres étant rapides, chargés en double pédale et victorieux dans leur entreprise de faire effondrer vos murs. A vrai dire, seuls 2 morceaux dérogent à la règle, à savoir Sexual Hunger, plus posé, à l'ambiance plus sombre et au rythme lourd et pesant, et la fermeture d'album Hide, distillant son agressivité avec parcimonie dans les refrains, devenant plus aériens dans les couplets et dégainant les guitares acoustiques pour conclure le morceau et l'album en beauté.

Pour le reste, attendez-vous à un grosse déflagration. Les guitares sont affutées, les riffs destructeurs, tant et si bien que les deux excellents titres d'ouverture ne nous laissent pas le temps de respirer et posent les bases des autres obus à venir. Et si vous croyez une accalmie à l'entame de On The Pyre, c'est pour mieux vous arracher les oreilles quelques secondes plus tard. Ce morceau s'octroie même de légères pauses, toujours pour mieux repartir et nous mettre à genoux. Et la suite est du même tonneau : petite intro electro pour Possession et en avant les gros riffs, secondés par le chant, tour à tour haut-perché, grave et agressif, refrain surpuissant pour Like a Dog,  entame en mid-tempo et accélérations incisives pour Poor Flower, impossible de ne pas trouver son bonheur dans ces 40 minutes de sueur, quand bien même un chouïa plus de diversité serait apprécié.

Mais qu'importe, le résultat est de grande qualité, de par l'inspiration des compos et de par le très bon mixage effectué, mettant en valeur chaque acteur, le tout porté par un son massif de chez massif. Un groupe qui gagnerait donc à être plus reconnu, car, ils savent envoyer les décibels, et avec la manière ! Affaire à suivre !

(Mention spéciale et félicitations du jury à la pochette, d'un...goût certain...)

0 Comments 16 mars 2010
Whysy

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