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Strapping Young Lad est un groupe qui ne connait pas le repos. En effet, après deux albums dévastateurs, ils continuent leur bonhomme de chemin, entre le summun de la musique extrême et la parfaite fusion de differents styles. Comme tout le monde le clament, ce groupe est un véritable patchwork de ce qui se fait le mieux dans le genre... Un métal que l'on accoste avec un air dubitatif et encore trop de préjugés, et qui nous laisse pantois d'admiration, les dessous mouillés, dans la confusion la plus totale. Sans faire durer le suspense plus longtemps, cet album éponyme SYL rempli parfaitement son rôle d'ovni musical extrême, et assoit la domination du groupe sur le marché.

Il faut dire que dès que Devin Townsend est au commande d'un projet, la qualité est indubitablement au rendez vous. Devin Townsend, c'est comme un valeur sure ajoutée, vous voyez son nom quelque part? N'ayez crainte, il va mettre le feu à votre chaine hifi ! Surtout dans le cas de Strapping Young Lad, car la fibre la plus virulente du canadien se dévoile ici, et malmène son publique depuis 3 albums. Toujours aussi empli de colère, et bien que la musique se fasse moins brutale et -dans ta face- que l'album précédent, il faut avouer qu'on est encore loin du disque pour grand mêre (regarde ginette! C'est  Frank Mickeal, il est vraiment bien conservé pour son age, lance lui ta culotte petit bateau, il te la dédicace!).
Nous n'allons pas charrier nos 4 musiciens préférés, mais on peut allegrement avouer que la prise de risque est assez minime sur cet album. Certes on sent des influences heavy plus présentes (oui car Devin n'est plus le seul maitre écrivain, le batteur fou Gene Hoglan, véritable fondu de heavy l'aide dans le processus de composition), la patte Strapping Young Lad est plus que jamais présente, tout les éléments si chère à City sont repris... Bref les fans inconditionels ne seront pas perdus. Mais prise de risque minime n'est pas incompatible avec évolution, tant qu'elle ne bouleverse pas les impératifs que le groupe s'est fixé.
Dans les éléments sauvagardés, outre cette violence inouïe, ce deferlement de batterie technique, incroyablement puissante et maitrisée, ces breaks toujours aussi ravageur et ces ambiances toujours aussi froides et mécaniques. Un spectre vocal toujours aussi incoutournable et tout bonnement l'un des meilleurs à l'heure actuel... On remarque ainsi une plus grande utilisation de ces refrains en vocaux claires quasi soufflées dont seul Devin a le secret (Aftermath) ; des refrains qui instore alors une mélodie soudaine et fugace, un brin de soleil dans un ciel obscurci par une pollution humaine abondante, une lureur d'espiore dans un monde déstructuré, insalubre et pestilentiel...
Au niveau des éléments nouveaux, on retrouve une guitare plus mélodique. Les lignes directrices sont mieux défini, ainsi nous ne sommes plus perdus à la première écoute sous un déluge de sonorités nouvelles. Car même si les schémas de construction se montrent toujours aussi richement alambiqués et si genialement complexes, on ne peut nier que l'on si retrouve plus facilement... Un album plus accessible donc, mais ce n'est pas forcement un mal. La colère est mieux maitrisée, on sent qu'avec le temps la rancune s'est apaisée. Bien sur il est encore loin d'avoir atteint la paix interieure, mais à l'écoute de refrains mélodiques tels Force Fed, on peut se dire que c'est en bonne voix. Au niveau des morceaux reussis, c'est un sans faute comme à son habitude. Des riffs toujours aussi précis, une batterie minutieuse, un songwriting ingénieux et reussi et on note des petites bombes comme Consequence, Devour, Aftermath, Relentless. Mention spécial au dernier titre Bring Of The Young, un titre lent et incroyablement lourd... Une véritable montée en puissance vers les enfers, un titre fou une fois de plus. On commence sur un jolie riff acoustique, avec une voix plaintive pleine d'émotion, et tout au long de ses 6 minutes, le titre gagne en lourdeur jusqu'au final tout bonnement monstrueux !!

Strapping Young Lad signe une fois de plus un album totalement reussi, qui marque l'avenement d'une mélodie plus présente au long de l'album. La qualité est là certes, et bien qu'aucun album du groupe ne soit mauvais, ce disque reste inférieur à City.

...TeRyX...

0 Comments 12 juin 2005
Whysy

Whysy

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