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Attention, mesdames et messieurs ça va commencer… Et oui, c’est sur ces mots qui en apparence peuvent paraître inappropriés que j’aborde cette délicate chronique. Mais regardez bien cette phrase. Attention car il s’agit d’un évènement historique et le "ça va commencer" car il s’agit du premier album du groupe américain Symphony X. Certes, un nom aguicheur mais qui y a-t-il derrière ? La personne de Michael Roméo qui avant de sortir cet album, a déjà sorti un album solo nommé The Dark Chapter où Sir Roméo s’illustre dans un registre néo classique.  Il n’est donc pas étonnant d’obtenir une galette aux accents néo classiques et prog. Où les instruments bien que ne bénéficiant pas d’une production redoutable se font la part belle tout au long de l’album pour notre plus grand bonheur. Le guitariste est digne de Sir Malmsteen, celui qui humilie les dragons de sa guitare, en effet Roméo nous délivre des soli de bonnes factures accompagnés de très près par Michael Pinella aux claviers et Thomas Miller à la basse: cavalcades de notes au programme. On a donc droit à de véritables duels guitare/clavier comme sur Masquerade . On retrouve avec étonnement des chœurs Queenesques sur The Raging Season ce qui nous prouve la diversité des ingrédients du cocktail. Même si les rythmiques sont relativement saccadées et prog, elles bénéficient tout de même d’un aspect purement heavy. Si le point fort de ce groupe sont ses instrumentistes et des compositions aux mélodies particulièrement intéressantes, le chanteur ne demeure pas mauvais mais ne fait hélas que pâle figure aux côtés des instrumentistes. Pour ceux qui ont connu les prochains albums avant le premier seront certainement déçus du chant de Rod Tyler ne pouvant rivaliser avec celui de Russel Allen. On sent Tyler parfois en difficulté même s’il colle assez bien à la musique du groupe et qu’il n’a pas une voix désagréable, mais il sonnera définitivement moins bon si l’on a entendu avant lui son successeur. Dur à juger ce chant, il faut donc tenter d’oublier Allen. Michael Pinella nous délivre des parties piano sublimes bien sûr lors des soli mais également lorsque c’est à lui d’ouvrir un morceau comme lors de Premonition ou encore Shades And Grey , les deux étant de toute beauté dans des styles différents. En effet, Shades And Grey nous montre le talent de Symphony X pour faire passer les émotions avec un piano et quelques arpèges, enfin je pense que vous voyez le tableau. On constate avec tristesse que Tyler a du mal à nous emballer par son chant qui ne varie quasiment pas des ballades aux chansons plus speedées. Le groupe saura nous charmer par la richesse de ces compositions d’un bout à l’autre de l’album avec des refrains pas toujours au top mais pas mauvais pour autant. Comme beaucoup de groupes le font, l’album est muni d’une pièce maîtresse de douze minutes. Que nous réserve A Lesson Before Dying , derrière ce magnifique titre ? Ouverture sur arpèges, piano et voix douce de Tyler, c’était donc possible: il savait le faire, dommage qu’il ne l’ait pas montré plus tôt. Mais vous vous doutiez qu’il s’agissait du calme avant la tempête, l’atmosphère s’alourdie, les nuages s’agglutinent au dessus de notre tête et de temps en temps on se prend une radée de notes, Jason Rullo contribue à l’aspect heavy avec sa double pédale mais reste relativement timide je trouve. Jusqu’ici, tout se passait bien mais lorsque surgit le refrain, on est un poil déçu car même s’il s’intègre parfaitement au morceau, la claque n’est pas au rendez-vous. Sur ce titre se succèdent des ambiances plus belles les unes que les autres: basse ronronnante, clavier aussi bien émouvant que stupéfiant ou guitare endiablée, tout est là.  Ce premier album est incroyable, peu de groupes possèdent tant d’identité dès le premier album. La richesse des compositions ne peut que prévoir du bon pour l’avenir. Il est triste cependant que la production ne soit pas énorme et que Tyler n’ait pas l’étoffe de Allen et peut avoir tendance à lasser à la longue. Cet album gagnerait à être réenregistré avec Allen vu les compositions qui valent le détour.  Dreamer

0 Comments 02 août 2005
Whysy

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