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Ce Tabula rasa, 3ème album de Bloodbound, est incontestablement l’album de la maturité. Le titre étant révélateur : « tabula rasa » c'est-à-dire on remet les compteurs à zéro. « Tabula rasa » est une expression latine utilisée en philosophie surtout par Descartes est signifie simplement l’acte de laisser de coté tous ses préjugés pour atteindre la connaissance. On fait le vide pour arriver à quelque chose de vrai et authentique. Les « tabulae » sont les ardoises (tablettes) des écoliers latins et « rasa » est l’action d’effacer ce qui est marqué dessus.  Voilà pour la petite histoire. Pour l’histoire avec un grand « H » le combo rappelle dans ses rangs le chanteur Urban Breed (Pyramaze, Tad Morose) déjà en service sur Nosferatu le 1er album de Bloodbound mais ce n’est pas un retour en arrière. Bloodbound fait vraiment peau neuve car les suédois lâchent la pédale de l’accélérateur speed metal pour mettre en valeur des compositions plutôt axées sur des mid-tempos, pointillées de breaks et d’accélérations surprenantes. Exit aussi les pentacles et les thèmes sataniques du précédent Book of the dead et voilà une bouffé d’air frais rentrer. Le speed metal à tout va des deux premiers albums cède le pas à un approche plus varié et un brin progressive. On ne va pas chercher non plus du « dream theather » mais la band n’a pas peur de se lancer dans des compositions plus articulés.  L’architecture de l’album est assez frappante : les trois premiers morceaux déchirent tout simplement par leur rapidité, leurs chœurs qui font mouche est qui s’impriment directement dans le crâne et des « solis » bien ficelés- MELODIE et PUISSANCE sont les maîtres mots ; les trois chansons suivantes peuvent être prises ensemble car le thème de « Tabula rasa » est repris – d’une façon différente - évidement avec « Tabula rasa part II » et entre ces deux titres on trouve « Night touches you » la [u]ballade de l’album. Le petit plus qu’on aime : il ne s’agit pas du tout d’une « song » faite pour sortit les mouchoirs mais plutôt pour mettre en valeur le registre clair et chaud d’Urban Breed. J’ai dit ballade - peut-être qu’il vaudrait mieux affirmer qu’il ressemble à un titre très A.O.R à la Masterplan. Les quatre derniers morceaux sont bons mais un poil au-dessous du lot.  Comme on a dit, les trois premiers titres ne peuvent pas laisser indifférent : « Sweet dreams of madness », « Dominion 5 », « Take one » sont dynamiques, rentre-dedans, rapides et ont des lignes vocales à vous couper le souffle. Les refrains grandissent écoute après écoute et on n’en se lasse pas. Enfin Bloodbound prend les distances de groupes tels qu’Iron maiden, Hammerfall, Manowar et se fraie un chemin plus indépendant qui exploite le grain de voix d’Urban Breed. Les compositions proposent souvent de breaks et ces coupures permettent de mettre en valeur la suite du morceaux et la reprise du thème dominant. Par contre si les trois premiers morceaux sont d’anthologie du genre "comment faire des tubes metal pour les nulls" répéter le même schéma pendant dix titres peut lasser plus d’un auditeur.  N’empêche le groupe essaie d’évoluer, d’expérimenter et on ne peut que se réjouir du bon résultat acquis. Un groupe à ne pas sous-estimer. Deux petits bémols : 1 la japanese bonus track “The crying kitteng” est un instrumental assez décevant sans queue ni tête, 2 Parfois l’enchaînement des morceaux entre bridge, pre-bridge, chorus et break n’est pas vraiment fluide.  On n’a pas parlé de la pochette et il vaut mieux ne pas en parler…

0 Comments 12 novembre 2009
Whysy

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