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Rien ne me pré-destinait à me lancer dans l’écoute et la chronique de ce nouvel opus des espagnols de Forever Slave. J’avais relégué le groupe au plus bas, surtout après le traumatisme de La Dame à la Licorne, dû au précédent album : Alice’s Inferno. Le groupe ne partait pas gagnant, mais tout le monde a le droit à une seconde chance, donc me voici à vous présenter Tales for bad girls.

    Il semble que l’album s’articule autour de thèmes pas très gais, comme le sida, les femmes battues, le mal-aimé de la classe… tout un programme me direz-vous.
Tout commence pas trop mal avec Dickhead, un morceau à mi-chemin entre rock et métal assez énergique, avec un refrain prenant. L’ensemble de l’album est d’ailleurs jonché de morceaux avec des mélodies sympathiques, efficaces, qui se laissent facilement écouter. Des petites touches électro viennent parsemer les morceaux, ainsi que des nappes de synthé un peu omniprésentes. Le morceau Our Story est un bel exemple du refrain efficace, des nappes de piano pour la touche sentimentale, le petit solo de guitare qui se place bien, et la petite touche électro pour finir le tout. On regrette tout de même que les guitares n’aient pas plus d’envergure et de reliefs, car certains morceaux gagneraient en intérêt.

    Malgré cet ensemble passablement sympathique, on se rend vite compte que les morceaux efficaces et accrocheurs sont ceux qui se rapprochent des univers rock d’Evanescence, comme dans Kristin AIDS, ou le rock/métal symphonique de Within Temptation dans After life et Mar, te vayas, où on pense aisément à un Ice Queen par exemple. Il est regrettable de voir autant d’influences dans les morceaux pour un groupe qui ne propose pas grand chose d’original dès le départ.
On peut quand même noter Larmes et roses, qui, malheureusement, n’a d’intéressant que les paroles écrites dans la langue de Molière.

    Gardons le meilleur pour la fin : le chant. D’un point de vue objectif, il n’y a rien à critiquer concrètement. La voix de Lady Angelica passe bien… mais c’est tout. Même avec le mixage, on sent le manque de puissance et de variétés dans son timbre. Plus on avance dans l’album, plus on sent ses limites, et sa voix peut finir par être mièvre et lasser.

    Je ne pense pas que c’est avec cet album que le groupe percera dans le milieu du métal gothique, ni du métal d’ailleurs... ou du rock. Le manque cruel d’originalité et de diversité font de cet album un moment sympathique, pas désagréable, mais qui ne restera en rien dans les mémoires. Je ne sais même pas si le fan de métal à chant féminin ou de métal gothique y trouvera son compte, tellement il y a de groupes bien plus intéressants en cette année 2008.

Note réelle: 5.5

-SiraxtA-

0 Comments 23 mai 2008
Whysy

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