Vous recherchez quelque chose ?

Ladies and gentlemen, laissez-moi vous entraîner chez nos voisins transalpins ! On les savait doués pour le speed mélodique et le rock gothique mais ce dont je vais vous parler maintenant émane d’un tout autre genre ! Hybride né de la fusion entre un metal très progressif et un heavy lourd et sombre, bienvenue dans l’univers torturé de Fury’N Grace !

Malheureusement, lorsque j’ai choisi cet album, d’après le premier titre, je m’attendais à un heavy original avec des ambiances sympa. Mais en fait, Fury’N Grace pratique un metal avant tout progressif, ce qui a fait que j’ai eu du mal à rentrer dedans, malgré un nombre incalculable d’écoutes. Je perçois le talent des Italiens mais étant hermétique au prog, je ne suis donc pas la personne la mieux placée pour chanter les louanges de leur musique… Mais je vais tenter de rester objective !

Pour commencer, d’un point de vue global, on est forcé d’admettre que la qualité de la production est étonnamment bonne pour un groupe italien. En effet, les instruments sont admirablement mis en valeur et sonnent en parfaite harmonie par rapport à la voix. La basse, notamment, est omniprésente et apporte vraiment sa griffe sur chacun des morceaux. L’autre élément qui frappe l’oreille dès la première écoute, c’est la magnifique voix du chanteur, Gabriele Grilli. Capable de judicieuses variations, son timbre se fait tantôt doux à la Roy Khan (comme sur le passage calme à la fin de Tales of the Grotesque and the Arabesque), tantôt éraillé dans la plus pure tradition heavy, rappelant ainsi Dio ou plus précisément Jo Amore de Nightmare (on le ressent bien sur The Imp Of The Perverse par exemple). Gabriele s’adapte parfaitement au metal de ses musiciens, suivant leurs tribulations avec brio en se donnant à fond. Et d’ailleurs c’est bel et bien le chant qui a permis à Tales of the Grotesque and the Arabesque de conserver, à mes yeux, une bribe d’accessibilité.

Musicalement, c’est… progressif. :D En fait, en général, les morceaux suivent une structure assez classique : on commence par un début assez pêchu et très typé heavy et bien vite, le tempo se ralentit, la guitare acoustique fait son entrée, la basse part en soli… et je décroche ! Non plus sérieusement, il y a de belles choses parmi ces passages à dominante instrumentale mais l’impression de tourner en rond se fait assez rapidement sentir lors des écoutes successives (Black Art, Maldolor). (Ceci est peut-être dû à la longueur excessive de certains morceaux qui durent pour la plupart entre dix et seize minutes…). On a également quelques touches plus froides, plus expérimentales (comme Coma) qui apportent une pointe de différent, qui tranche avec le reste, tout en s’accordant avec l’ambiance générale de l’album. Puisqu’on en parle, le travail effectué sur les ambiances est à souligner. En effet, les Italiens nous offrent une atmosphère pesante, intrigante et mystérieuse. La musique est donc de qualité puisque c’est à travers elle que se diffuse cette ambiance.

En conclusion, je pense que Tales of the Grotesque and the Arabesque est un très bon album pour tout amateur de prog mais pas assez bon pour me convertir au genre… Pourtant, le potentiel est indéniable, on sent que le groupe a une réelle identité, identité qui se traduit par le cachet que possède le metal de Fury’N Grace. A écouter donc !

~ La Dame à la Licorne ~

0 Comments 30 janvier 2008
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus