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Ce septième album de DARK MOOR marque clairement un nouveau départ. Et à propos de départ, celui d'Elisa C. MARTIN est maintenant parfaitement digéré. A l'évidence, la volonté de la faire oublier ne fait plus partie du cahier des charges du chanteur Alfred ROMERO.
Exit les octaves fricotant avec les nuages. ROMERO chante, tout simplement, privilégiant la profondeur aux décibels.
Et « simplement » s'appliquera aussi à la musique de DARK MOOR. Pourquoi diantre faire compliqué quand on peut faire simple? DARK MOOR l'a -enfin?- compris et donne dans cet opus la priorité à la mélodie, tout simplement – ah oui, je l'ai déjà dit-
L'intro orchestrale est finalement là pour nous dire qu'il nous faudra attendre le dernier titre -hors bonus track- THE MOON pour retrouver pareille ambiance.
Tous les titres évoquent une des cartes maîtresses du Tarot, et voilà bien en définitive le plus étrange, car si le Tarot se veut entouré d'une bonne dose de mystère, la musique de DARK MOOR n'en fait aucun -de mystère!-
Directe, entièrement dévolue à des mélodies et refrains imparables, les rares choeurs présents ne seront par exemple là que pour souligner – et avec quel brio!- des refrains que, tout frétillant de bonheur, nous mémoriserons quasi immédiatement, les neuneuils humides de reconnaissance.
THE MOON sera l'exception à la règle. Complètement calquée sur la onzième symphonie en uppercut majeur de Bethoschuzart et bardée de choeurs et de piano, DARK MOOR nous rappelle ainsi qu'ils peuvent encore jouer cette musique là. Et l'on ne s'en plaindra pas.
Au final, un album énergique, à l'image des soli de guitare, enthousiasmant, et qui ne nous laissera pas nous morfondre sur le bord de sa route, enlisés dans un fossé d'incompréhension.
Mais attention! N'allez pas imaginer non plus que DARK MOOR pratique désormais un heavy épuré genre basse drums et gratte et pis c'est tout. Une orchestration dense répond toujours présente, mais sachant conjuguer clarté et absence totale d'affectation grandiloquente.
Alors, toi, ami métalleux, qui n'avait peut-être pas été convaincu par la période post Elisa, oublie tes préjugés et précipite-toi sur cet opus. Et fais comme moi, chante à pleins poumons et la joie au coeur chaque refrain de ce Tarot.
Et toi, ami métalleux, qui n'avait été convaincu ni par la période ante ni par la période post Elisa, fais pas caguer, et fais comme ton pote cité plus haut.

PS1: Mon hymne métal pour le mois à venir sera THE CHARIOT.

PS2: Un amateur éclairé me dit que la onzième symphonie de Bethoschuzart c'est – je cite- n'importe quoi. Et moi, je rappelle à ce triple extrait d'andouille que Bethoschuzart, c'est celui qui est mort de surdité sur scène consécutivement à la chute de son clavecin. Et toc!

0 Comments 27 janvier 2007
Whysy

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