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Crénom d’hosties sulfatées servies à l’apéro, vous pensiez réellement, amis lecteurs, que dieu (vous savez le vieux barbu, pas le père noël, l’autre, oui ça y’est :) )allait indéfiniment supporter les offenses d’une légion de black métalleux acnéiques? Pouvait-il seulement tolérer inlassablement l’attitude « evil » bon enfant qui colore le heavy métal ??
Quenini !! tremblez diablotins du métal car l’heure est venue pour vous de faire pénitence. Enfin, un groupe s’est décidé à prêcher la bonne parole !! Que Sainte Mathilde vous fouette les fesses avec un chapelet en fredonnant du Yves Duteil (quel supplice est le plus cruel selon vous ? ;)) je vous présente, roulement de tambours : Seventh Avenue, dont le sixième album intitulé Terium vient de paraître.

Et oui, suivant les traces des inoubliables Stryper (dont les collants noirs et jaunes fluo introuvables même en fin de saison chez Tati étaient au bon goût ce qu’est Tf1 à l’impartialité : un opposé absolu), Seventh Avenue affiche ses convictions religieuses sans complexe  et ce, depuis la formation du groupe en 1995. Auteur de déjà cinq albums qui n’ont guère été promus dans notre beau pays, le groupe revient avec un concept album à mi chemin entre science fiction et quête spirituelle. Rassurez-vous suppôts du malin et autres sans dieu (dont je fais partie), Seventh Avenue ne se lance pas dans un prosélytisme lourdingue , il fait vivre sa foi au profit d’une spiritualité nuancée qui prend corps dans une aventure imaginaire mystérieuse mais bien ficelée. Tout au long des titres, Seventh Avenue aborde les pérégrinations cosmiques des hommes (héros individuels ou collectifs) en parallèle de recherches intérieures plus intimes (et c’est dans ce second aspect que les croyances du groupe ressortent le plus). Je ne tiens pas à développer plus à présent le concept (pour vous laisser le plaisir de le découvrir) mais je ne peux que vous encourager à jeter un œil sur l’Histoire développée titre à titre sur le site internet du groupe.

Au niveau de la musique, ça cartonne à fond, le groupe officie dans un heavy power metal super efficace qui se caractérise par sa puissance et ses mélodies. L’album carbure pendant près de 71 minutes sans véritable temps mort avec une homogénité et une densité remarquable. S’inspirant en grande partie du vieux Helloween ( plus rugueux qu’aujourd’hui) notamment pour son approche mélodique, le son des guitares, et les lignes de basse qui rappellent irrésistiblement celles de Markus Grosskopf, la musique de Seventh Avanue s’appuie sur une multitude de breaks (partout !!)et de chœurs appuyés (comme sur la ballade Hands of the kings). C’est certes classique mais c’est magistralement bien fait.

Quatre des cinq premiers titres de l’album sont ainsi époustouflants d’efficacité :
Péchus, archi mélodiques et dotés de soli qui émoustillent, Crow in the dark, Terium, Futures dawn et Brigher than the sun donnent tout de suite envie de secouer la tête comme le petit chien de la plage arrière  de ta voiture ami lecteur . Les refrains sont très accrocheurs surtout que le chant rageur d’Herbie (chouette le prénom,noan ?) Langhans avec son petit côté heavy old school à la Dio et ses Oh Oh Oh fédérateurs  (aussi présents sur Authorities, l’ultra mélodique Trail of Blood et sur l’énorme Needs où Herbie réalise même des yeahaaaaaaahyéeeeah et des Ah à la Claude François :p) bonifient le tout avec classe. Sérieusement, c’est une entrée en matière qui décoifferait Harry Roselmack.

Et le meilleur, c’est que la suite tient la route à l’exception, hélas, de la mièvrerie au piano Innocence, seule fausse  note très agaçante de l’album (surtout que pour le coup, elle est très explicite voire caricaturale dans son message). Mais passons vite ce léger écueil car ce Terium distingue  plus dans un registre power survitaminé avec Priest and servants très priestien justement  :p (avec ce scream et ce rythme painkillerien)  ou un Two masters épique et classieux à souhait. Non, vraiment, on ne s’ennuie pas une seconde sur cet album qui propose aussi un Betrayal maidenien (et là encore quel refrain!) et un New era final majestueux au solo étincelant.

Seventh Avenue avec Terium évite l’impasse (hé hé :p), de la monotonie et se voit octroyer un gros huit (à ne pas confondre avec un petit neuf :p )pour la fausse note Innocence et le message global du groupe qui peut incommoder. Cependant, Terium est encore une fois remarquable par sa densité et son maintien et ce disque constitue l'une des très bonnes surprises de cette année. A Découvrir.

0 Comments 12 septembre 2008
Whysy

Whysy

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