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Une des choses qui m’a toujours étonné dans le métal est bien le phénomène de « pays émergents ». Même si tout le monde ne connaît pas un premier coup de semonce digne de Taiwan avec des groupes comme Seraphim ou bien Chthonic, L’île de Chypre tente quand même sa chance avec plus ou moins d’impact à l’arrivée. C’est donc bien d’un power métal mid tempo dont il s’agit avec cette galette du quatuor Arryan Path portant le nom évocateur de Terra Incognita. La première chose qui frappe dès le début de l’écoute est bien l’ambiance orientale, élément centrale de l’identité musicale du groupe. « Cassiopeia », le titre d’ouverture, vous transporte immédiatement au milieu des steppes arides. Une atmosphère Iced earthienne (encore eux ?!...), et tout ceci commence plutôt simplement avec une bonne production limpide…mais ne décolle jamais vraiment. Le chanteur enregistre une performance sur un timbre très haut parfois à la limite du miaulement. On en vient à se demander ce que cela doit donner en condition live. Ceci dit, depuis avoir vu Pagan’s Mind et constaté que le chanteur ne faisait pas une fausse note, je préfère ne pas aller plus loin dans la critique prévisionnelle. Il s’agit donc de compos directes, sans fioritures et dépourvues de technicité superflue, même si la structure des couplets-refrains surprend parfois (inversion, doublage, raccourcissement). Nicholas Leptos qui assure le chant nous gratifie donc de bonnes compositions vocales et reste l’élément central de l’album. Certains de ses accents évoquent le chevalier teutonique Olaf Hayer (Dyonisus / Luca Turilli).  « Angel with no destination » vous rappellera sans doute le thème musical d’un dessin animé ayant peut-être bercé votre enfance. Quand à « Minas Tirtih », vous serez transporté lors du siège opposant les peuples libres à Sauron. Dommage que tout ceci se limite à du mid tempo. On aurait aimé une touche de folie au cœur de la bataille, le musicien qui s’excite d’un seul coup sur son manche ou le batteur qui entame un beau trou dans la peau de sa caisse claire. Il en est que l’écoute reste tout de même agréable. Un brin d’accélération se fait sentir sur « The blood remains on the believer », mais retombe aussitôt sur « Elegy » malgré une très bonne performance vocale et un refrain à chanter sous la douche. Notons la bonne recherche sonore qui a été mise en place pour mettre en valeur les trop rares solos de l’album. Ils sont néanmoins dotés d’un son vintage plutôt sympathique.  Des refrains très mémorisables et plutôt travaillés ainsi qu’un grand travail sur les ambiances font de ce disque un petit voyage appréciable, même si l’on espère beaucoup plus d’ambitions lors du prochain essai, notamment en terme de vélocité. Après tout, Chypre a déjà le soleil, la plage et le tsatsiki. Personne n’est pas parfait.  PS : au fait, ne cherchez pas le lien entre Arryan Path et la race aryenne, ZERO RAPPORT ! (Arryan décrit un type de fleur, comme c’est romantique…).

0 Comments 22 février 2010
Whysy

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