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Une fois n’est pas coutume, les hongrois tentent de s’exporter sur le marché international du progressif. Les pays de l’Est semblent depuis quelques temps nous prouver qu’il va falloir désormais compter avec eux. En effet, que ce soit les russes de Svartby, Catharsis ou Riverside et Mechanical Poet pour le progressif, tous semblent attirer nos yeux vers l’Est comme pour donner raison au dicton « A l’ouest rien de nouveau ».

Et c’est afin de s’exporter que Age Of Nemesis traduira l’album Terra Incognita déjà sorti en Hongrois en 2002. L’album est un concept traitant de la vie après la mort. Le groupe tire parti d’influences comme Dream Theater tout en se rapprochant vocalement de Vanden Plas par son chant étrangement nasal. La production qu’offre Magna Carta aux hongrois, sans être LA production parfaite, reste correcte.

Vous l’aurez compris c’est un univers noir que propose Age Of Nemesis avec une grosse dose de guitares saturées et un clavier assez présent. Mais d’entrée, avec Tree Of Life le groupe nous rappellera les américains par son jeu de guitare rythmiquement proche de celui de John Petrucci et de manière plus générale par ses sons. Mais tout cela sera encore plus flagrant avec Meeting With The Unbelievable qui par sa nature épique implique de multiples breaks qui seront inévitablement Dream Theateriens.

Mais le second obstacle sera sans doute le chant du chanteur qui est… particulier, nasal et manquant de variations. Sur la power ballade Land Of The Light il aura d’ailleurs du mal avec les parties les plus aiguës. Alors certes il y a de l’idée dans les structures et l’instrumental quand bien même il reste grandement influencé par… vous savez qui pour ne pas les citer. Pourtant ça manque de gros refrains, et de belles mélodies.

On arrivera cependant à mieux apprécier le périple de cette âme en regardant les lyrics. Si Terra Incognita repousse l’auditeur par son manque d’originalité, l’album reste encore assez plaisant conceptuellement et sauvera l’album de la noyade. Le groupe ne se moque cependant pas du monde en offrant un album conséquent avec près de 68 minutes de musique.

Vous l’aurez compris l’invasion hongroise est reportée pour plus tard car si Age Of Nemesis compte des musiciens techniquement talentueux, le songwriting peine à s’émanciper des influences de Dream Theater (et oui je le répète). On repensera aux grandes pièces du groupe figurant sur Images And Words, l’instrumental de Scenes From a Memory ou encore le côté métal de Train Of Thought. Bref il est indéniable que le legs des américains peut abreuver de sa richesse bon nombre de groupes mais il est regrettable que dans un style comptant des musiciens aussi talentueux que le prog, l’originalité est un problème comme pour tout style. Votre prochaine mission… sortir de la crise identitaire car cette fois-ci je dirai « A l’Est rien de nouveau ».

Dreamer

0 Comments 12 février 2007
Whysy

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