Avec une cover qui nous montre ce vieux finlandais dont le sourire évoque d’emblée son degré d’alcool, avec ses bois d’élans et ses loups, le tout dans sa chère forêt, on est sûr et certain que l’on a affaire à du Korpiklaani !! Le groupe, qui a pris pour rituel de sortir un album tous les ans, réitère cela avec Tervaskanto. Entrons donc dans la taverne, assoyons-nous avec une bonne bière à portée de main, et écoutons ce nouveau concentré folk mes amis !!

Les premières écoutes peuvent à la fois dérouter et rassurer l’auditeur. Car il est clair et net que le groupe nous ressort la même sauce encore une fois, avec peut-être une pointe de maturité en plus. Mais on peut avoir du mal à rentrer dedans, et pour cause, les hymnes imparables auxquels le groupe nous avait habitués sont quasi inexistants, hormis Let’s Drink et Tervaskanto. D’une façon générale, on peut dire que cet album est plus « humppa » que les autres. Je veux dire par là que l’accordéon est l’instrument folk dominant de l’album, et l’ambiance taverne, bière et légèreté est encore plus prononcée. On peut aimer comme on peut trouver ça très lassant au bout d’un moment à cause de cette diversité absente.
Le groupe nous offre deux instrumentales, à savoir Running With Wolves, et Nordic Feast qui conclut l’album. La première est largement au-dessus de l’autre, qui a un petit côté un peu kitsch auquel Korpiklaani ne nous avait pas habitués auparavant. D’une façon générale, ces instrus ne valent en rien des anciennes comme la cultissime Pine Woods.

Vous me direz, pourquoi une inconditionnelle de folk et folk metal ne met donc pas plus ? Eh bien parce que justement le manque de renouvellement et la fadeur de cet album m’ont quelque peu déçue. On sait que Korpiklaani fera toujours du Korpiklaani, on sait que leur musique n’est pas de nature très poussée, mais après 3 albums on peut tout de même attendre un peu plus d’un tel groupe ! C’est donc un jugement volontairement sévère que je fais ici car le groupe a choisi la facilité et cet album est bien en-dessous des autres, même du controversé Tales Along This Road. Bon allez, puisqu’il faut dire quelque chose de positif, le groupe a réussi à passer la barre de la chanson qui fait plus de 3 minutes ! Eh oui les amis, nous avons le droit à Palovana qui fait 5 minutes et Vesilahden Verajilla qui en fait 6 ! Cette dernière est une sympathique mi-tempo qui passe très bien, mais qui malheureusement ne relève pas tout l’album à elle seule.

Alors oui des morceaux tels que Let’s Drink, Tervaskanto, Running With Wolves, ou bien Karhunkaatolaulu plairont au fan inconditionnel ou à celui qui cherchera une ambiance festive, pour les autres, vous pouvez retourner écouter les anciens Korpiklaani, c’est encore ce qu’il y a de mieux à faire.


-SiraxtA-