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Sous le pont d'Avignon, on y danse, on y danse, mais on y thrashe aussi ! Enfin, on y heavythrashe mais ça sonne déjà moins bien. SentinHell, puisque c'est de ce groupe là que nous allons parler est tout frais, même pas deux ans au compteur et voici venir le tout premier album de la bande, "The Advent of Shadows".

De formation classique, le groupe propose une musique résolument heavy "à l'ancienne" mais globalement portée sur son côté percutant et agressif. Huit morceaux qui vont droit au but et se veulent sans fioriture même si nous n'avons pas non plus affaire à une musique primitive. Disons que le propos se veut simple sans être basique.

Après, si c'est bien, ça c'est une autre question. Déjà, il faudra s'habituer à la prod assez sèche et peu chaleureuse qui impose une certaine distance entre la musique et l'auditeur. Mais derrière ça, nous avons un groupe qui connait ses gammes et ne se contente pas de les recracher bêtement. Entre le morceau introductif dont l'intensité s'installe progressivement, le speed The Archmagus ou bien Sea of Sands qui va taper dans des mélodies égyptiennes, SentinHell essaie tant que faire se peut de varier sa musique et de faire démonstration de son talent de composition et d’exécution. Car si cet album n'est absolument pas prétexte à du déballage technique, on ne peut qu'apprécier la justesse rythmique des membres du groupe et l'application dont ils semblent avoir fait preuve durant son enregistrement.

Mais cela ne suffit pas forcément pour faire un monde. Car en effet, malgré le talent certains des musiciens à l’œuvre, il manque encore quelque petites choses à "The Advent of Shadows" pour marquer les esprits. En plus du son un peu rêche évoqué plus haut, on regrettera un groupe qui ne se lâche pas vraiment, payant peut-être sa volonté de rigueur et du coup des morceaux qui ont du mal à s'emballer et à susciter l'excitation. Pour un groupe de heavy, c'est un peu dommage. En additionnant quelques passages un peu lourdeaux voire maladroits, telle l’entame vocale de The Advent of Shadows, vous comprendrez qu'on ne tient pas forcément là l'album de l'année. Et puisqu'on parle du chant, malgré sa puissance évidente, on déplorera son global manque d'impact, la faute à une tessiture pas assez rugueuse et donc un peu en porte-à-faux avec la musique proposée.

Et c'est assez dommage car tout ces petits défauts viennent gêner l'écoute d'un album pourtant non dénué d'intérêt. Pas mal de changements de rythme, soli inspirés, claviers efficaces sans être envahissants, on sent que l'album n'a pas été pondu au shaker mais il faudra un peu plus pour vraiment convaincre. Ceci dit, cet album ayant été enregistré "à la maison", au vu du potentiel affiché, on peut sans trop d'hésitation prévoir une deuxième livraison bien supérieure.


0 Comments 30 novembre 2013
Whysy

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