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Elles sont loin les incertitudes de Nightmare dans les années 90, les vétérans de Nightmare reviennent en force avec un heavy sombre et survitaminé et nous offrent « The Aftermath », album à la production impressionnante tellement elle est propre, et surtout avec une efficacité toujours aussi importante, le groupe a décidément trouvé sa stabilité.  Les racines d'un côté, l'énergie nouvelle de l'autre. Si ce nouvel opus ne surprendra pas ou peu, on peut néanmoins noter dès la première écoute une ambiance plus chaude, entraînante, une furieuse envie de headbanger, et un apport épique qui fait ressembler certains morceaux à du power metal plus que du heavy, bref des riffs très accrocheurs dans la lignée des britanniques de Judas Priest, du genre de ceux qui s'installent dans votre tête pour n'en plus sortir, et un chant qui peut parfois s'apparenter à Dio.  Une intro digne des grands groupes sympho, une montée en puissance sur fond d'épique qui crée l'étonnement à première écoute, jusqu'à l'apogée et l'arrivée d'un premier riff ravageur, « Bringer Of A No Man's Land », classique mais tellement efficace ! Le second morceau suivra cette même voie, bienvenue dans l'univers de « The Aftermath » : maîtrise et mélodies entraînantes sont les mots d'ordre. Et voici qu'arrive « Forbidden Tribe », dans laquelle les arrangements symphoniques sont plus présents et semblent répondre aux riffs heavy, créant ainsi un certain équilibre, assez inattendu pour le groupe, mais au final un résultat étonnant et très agréable à écouter ! Et qui contraste avec le morceau suivant, « Necromancer », l'un des plus énervés de l'album, la machine de guerre est lancée et le groupe crache sa hargne dans un style plus proche du thrash. A noter la base rythmique impressionnante de précision et qui a du être très longuement travaillée en studio...  Un petit retour au calme s'impose, et après ce Necromancer, « Invoking Demons » monte progressivement en puissance d'une manière dramatique, rythme un peu plus heurté, et impression de se trouver dans un rêve... Une chanson un peu plus posée à la structure qui peut déstabiliser un peu, notamment les puristes, mais qui permet aussi de faire de cette piste l'une des plus ambitieuses de l'album à mon sens. Et arrive LA chanson phare de l'album, celle qui, à première écoute, m'a le plus marquée, et son refrain qui est d'ailleurs son titre, on ne peut qu'avoir envie de chanter à pleins poumons avec le groupe « I Am Immortal », dans la plus pure tradition du heavy metal. Les chansons suivantes sont marquées par quelques petites originalités, par exemple du growl sur « Ghost In The Mirror » ou bien l'apparition d'un violon sur « The Bridge Is Burning ». Arrêtons nous un instant sur cette chanson : une intro très douce, presque comme une berceuse, ou un appel désespéré, auquel répondent des guitares, des arrangements symphos parfaitement agencés, un break au piano et au violon, très loin de ce que l'on s'attend à entendre lorsqu'on se met à écouter un album de Nightmare, mais quelle réussite ! Enfin les deux derniers titres clôtureront « The Aftermath » de la même manière qu'il a commencé et n'a jamais arrêté : sur les chapeaux de roue, distillant son énergie dévastatrice jusqu'au bout !  En bref « The Aftermath » de par sa maîtrise et son énergie prouve que Nightmare méritent bel et bien d'être considérés comme l'un des groupes pionniers du heavy en France, mais voilà à part les quelques chansons sur lesquelles je me suis arrêtée, j'ai eu comme une impression de répétition en écoutant cet album, et si au final ses titres sont relativement homogènes, l'enchaînement des pistes et l'ensemble peut sembler manquer de cohérence du fait des transitions un peu heurtées. Même si cet album est indiscutablement exécuté et produit avec une très grande qualité, il manque de prise de risque.

0 Comments 22 mai 2014
Whysy

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