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Sear Bliss est un groupe de Black Metal symphonique hongrois, en activité depuis presque une quinzaine d’années maintenant, et qui, malgré toute sa personnalité et la qualité de son œuvre, n’est jamais vraiment parvenu à sortir de l’underground. Pourtant, tous les ingrédients sont là : un univers personnel, des visuels attractifs, une discographie conséquente, et surtout, un talent incroyable, et un univers en constante progression.


C’est avec « Glory and Perdition », leur cinquième album du combo, que j’ai découvert le groupe, et leur très grande particularité. Imaginez donc que le groupe intègre en ses rangs un joueur de trombone, et sur album, fait appel à quatre personnes différentes pour assurer les cuivres ! Plutôt original et unique, n’est-ce pas ? On pourrait craindre un résultat un peu kitsch, mais fort heureusement, il n’en est rien, la production du groupe, parfaitement claire et équilibrée, étant tout simplement irréprochable. Et l’aspect épique des compositions se voit décuplé pour l’ajout de ses sonorités si particulières…

Les guitares, aux rythmiques black ou heavy, sont le support idéal à des envolées épiques de toute beauté, à couper le souffle… Le chant black, véhément et relativement grave, toujours bien placé et jamais irritant, nous narre autant de contes anciens, auxquels quelques notes et arrangements de clavier donneront cette saveur cosmique si savoureuse !

Car Sear Bliss, tout en restant très cohérent, nous entraîne à sa suite dans une myriade d’univers, et comme le suggère la pochette de l’album, il semble que le combat vers lequel nous nous dirigeons se déroule dans l’espace… Les notes du clavier scintillent, tandis que les cuivres, majestueux, retranscrivent l’ampleur et la puissance épique du fracas des armes ! Ajoutons à cela des riffs et rythmiques percutants, parfaits pour headbanguer (franchement, « A deathly illusion » est l’un des titres les plus trippants de 2007, ces riffs… Transcendantaux !!) et nous obtenons une recette rafraîchissante qui, au fur et à mesure des écoutes, se révèle même profondément attachante.


Atmosphères éthérées sur fond black, passages plus lents ou plus furieux, soli divins et gorgés d’émotion (« Blood on the milky way », et surtout « Lost and not found », à pleurer !)... Le seul défaut de cet opus est que, passé les trois premiers titres (les plus intenses !), l’effet de surprise en moins, quelques longueurs se font sentir… Mais « Somewhere », très variée et évocatrice, ravive un peu la flamme des premiers instants, et la conclusion « Path to Motherland » très différente avec ses touches folkloriques, surprend fort agréablement. En bref, vous l’aurez compris, ce combo hongrois ne doit en aucun cas être ignoré plus longtemps… Et pour commencer, je vous recommande cet album : un indispensable du Metal extrême mélodique de 2007, par un groupe au sommet de son art !


Gounouman

0 Comments 25 juin 2008
Whysy

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