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Direction Saint Etienne aujourd’hui pour mettre sous le feux des projecteurs le jeune groupe Heavylution qui nous livre son premier EP intitulé The Architect après une première sortie en 2008. Le groupe propose une musique à mi-chemin entre le Heavy Metal et le Power Metal avec des titres rapides et entrainants (“The All Seeing Eyes”) mais aussi des compositions plus alambiquées où certains influences plus Prog ou Thrash viennent pointer le bout de leur nez (“Deshumization”) et donner de la profondeur au disque. Le groupe, non signé, a néanmoins tenu proposer une oeuvre qui est loin de sentir l’amateurisme comme on peut le craindre avec ce genre de sortie. The Architect se révèle plein de surprises et mérite qu’on s’y attarde.

Mais commençons d’abord par les (peu) de choses qui fâchent et qui peuvent être un frein à l’écoute du CD. Globalement les lignes vocales m’ont paru être le point faible du disque. Que cela soit au niveau de sa place dans le mastering mais parfois, aussi, dans son intégration à la musique du combo. Par exemple dans “The All Seeing Eyes” les lignes de chants sont un peu hors sujet en terme de cohérence avec la musicalité du titre. Si Paul Eysette possède une voix assez caractéristique (même si elle rappelle parfois Bruce Dickinson) il manque de coffre à certains moments même si l’ensemble ne pâtit pas trop de cette (légère) faiblesse et que le bougre se rattrape dans des passages maîtrisé parfaitement (“Deshumanization”). Ce relatif manque de recul empêche de créer une homogenéité totale lors de l’écoute de l’EP. Mais pouvait-il en être autrement avec une auto-production?

Les point faibles sont évacués, on peut passer aux choses sérieuses avec notamment l’excellent travail au niveau des guitares qui tirent leur épingle du jeu avec une facilité déconcertante. Franck Cessiecq et Olivier Dupont donne la La et tire la production vers le haut, quand ce ne sont pas des riffs racés (“Dream Paranoia”) ce sont des solis techniques (superbe sweep sur le solo de “The All Seing Eyes”, “Keep Going”) que nous servent les deux bretteurs. Le tout est soutenue par une production qui met en avant les deux six cordes, parfois au détriment de la batterie et de la basse qui restent discrètes en fond. L’utilisation avec parcimonie des choeurs lors des refrains est aussi une preuve de savoir faire qui prouve que le groupe a atteint une certaine maturité ce qui n’est pas si fréquent après seulement deux sorties.

Une intro (très réussie soit dit en passant), une outro et 4 chansons pour un peu moins de 30 minutes de musique qui sans être tout le temps exceptionnelle a le mérite de proposer des compositions de qualité qui sauront plaire à un large public dans le milieu des musiques extrêmes. On peut regretter quelques légers problèmes au niveau du chant et parfois un peu d’amateurisme mais l’ensemble se tient rudement bien pour un groupe sans label. J’espère que The Architect va permettre de dégager l’horizon pour le groupe et attirer l’attention autour des stéphanois. En tout cas j’ai hâte d’entendre la suite et pourtant c’est un supporter de l’Olympique Lyonnais qui parle!

Balin

0 Comments 29 janvier 2012
Whysy

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