Vous recherchez quelque chose ?

Il n’y a pas énormément de groupes capables de faire du hard rock influencé 70’s durant les années 2000 et qu’en plus ça marche bien. Seulement voilà, Lordi a réussi, et ce avec une formule de choc : des costumes dignes des plus grands films d’horreur hollywoodiens. Mais le plus étonnant reste que le groupe est finlandais. Remarquez que les groupes finlandais ont tendance à rapidement s’exporter vers l’international, et donc à se faire connaître. Suite au best of The Monster Show sorti en Europe le groupe débarque avec un tout nouvel album mais aussi 2 nouveaux membres. Exit Kalma et Enary et bienvenue à Ox et Awa. Exit également les anciens costumes et place à une refonte de ces derniers, probablement afin de pouvoir plus bouger en live, en tout cas niveau visuel ça reste du très bon, M. Lordi étant un ancien maquilleur d’effets spéciaux on peut apprécier le professionnalisme. De plus pour cette production Lordi s’est offerts 2 guests de rêve : Udo Dirkschneider (Accept / U.D.O. ) et Bruce Kulick (Kiss). Au premier abord il y a de quoi être sacrément enthousiaste. Je glisse donc sans plus attendre la galette dans le lecteur et apprécie ce qu’il en sort.

L’album commence sur une note amusante, un présentateur télé (nommé Sam ROMERO, référence au fameux réalisateur de film de zombies) nous annonce une invasion de monstres en ville. La fameuse chaîne télé nommée SCG3 (pour Scarctic Circle Gathering 3, signature du groupe dans chacune de leurs intro d’albums) semble toutefois encourir des difficultés techniques. Après quelques déboires, Dee Snider (Twisted Sisters) conclut l’intro par un très théâtral : « This is the Arockalypse ». Ca au moins c’est un groupe qui sait soigner son entrée. On note le petit riff de début de The deadite girls gone wild, mais le répit n’est que de courte durée et on a qu’une expression en tête : ROCK N’ROLL. Cette galette promet du grand son, on sent le professionnalisme qui anime les finlandais, quand on fait un disque on le fait propre. Dommage que les anciens n’aient pas disposé de ce genre de techniques avant. Cet album est un hommage aux groupes tels qu’Alice Cooper, Kiss ou Accept, l’ambiance est excellente et les titres s’enchaînent à merveille. Le tube de l’album est probablement They only come out at night , le duo avec Udo Dirkschneider (dont je vous parlais plus haut), un refrain imparable, deux voix d’exceptions et une orchestration du tonnerre, autant vous dire qu’on ressort difficilement indemne. Toujours concernant les guests on est ravis d’entendre le solo de Bruce porter ses fruits de manière efficace sur It snows in hell, un titre mid tempo qui nous ferait penser à Icon of dominance.

Sur la version promo ne nous était pas livré le fameux titre présenté pour l’Eurovision (oui pour ceux qui n’auraient pas suivi, Lordi représente la Finlande à l’Eurovison, ou Eurovicious comme ils disent), il s’agit d’Hard Rock Hallelujah, un titre vantant les mérites du hard rock sur la Terre comme au ciel. Le titre est un hymne qui peut laisser penser à Gamma Ray et leur fameux Heavy Metal Universe. Quant au clip, il se verse dans la trempe de Devil is a loser, autrement dit du bon et encore du bon.

Au final ce nouvel album est une bombe en acier trempé, et prouve encore une fois que Lordi sait remettre au goût du jour la sauce Rock n’ roll qu’il manquait dans la scène metal actuelle parfois trop bouffie en clichés de dragons, épées et princesses. Probablement un des albums marquants de 2006 en attendant de voir ce que donnera le nouveau Blind Guardian. Là où Evergrey m’a déçu Lordi continue de me botter les fesses et ce pour mon plus grand bonheur.

0 Comments 23 mars 2006
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus