Vous recherchez quelque chose ?

Je suis actuellement avec The Arrs, groupe de Hardcore parisien. Est-ce que vous pouvez nous présenter le groupe rapidement ?
On est 5 membres, donc la formation actuelle date de fin 2001. On a remanié le set en fait et on s’est dirigé vers un style plus metal/core et on a un nouveau bassiste depuis un an. On a une démo à l’actif, l’album sort en septembre, on apparaît sur 2 compiles et y’a une 3ème compile qui sort à la rentrée ( french core ).

D’où vient le nom « The Arrs » ?
Ca date de notre jeunesse en fait. On a commencé en 98 tous les trois histoire de combler les temps morts et commencer la musique. Donc esprit contestataire No Pasaran, Ras le front etc… Manifestations, on allait aux concerts de soutien… Et la signification ça vient du respect de la communauté, de toute entité, de tout être. Donc ça s’est retrouvé dans la pochette de la démo, ça représentait une échographie avec un fœtus d’alien pour dire qu’il fallait pas rejeter ce qu’on connaissait pas, qu’il fallait apprendre à le connaître à la base, à la source…Donc on l’a transformé en The Arrs. Au départ c’était un sigle, on l’a par la suite gardé en nom… C’est vrai que y’a pas la signification dans l’album qui sort.

Donc vous êtes inscrits dans un style contestataire à la base.
Plus contestataire, c’est surtout qu’on fait du metal et dans le metal tu dis ce que t’aimes pas. Ca fait un peu engagé mais ça dépend quel style. C’est une démarche comme une autre.

C’est un peu comme le punk. Et qu’est-ce que vous considéreriez comme votre point fort point de vue musical ?
On aime bien l’énergie sur scène, efficacité. Les breaks, les parties speed à la double et une grosse mosh part en plein milieu pour relancer l’affaire. On aime bien. Faut que ce soit spontané. Pas de détours sur la musique. Faut que ça aille direct là où il faut. On fait pas de concessions.

Donc plutôt efficace en terme de musique, dès le départ…
Assez ouais. Assez metal avec une bonne touche hardcore dans l’attitude scénique.

Qu’est-ce que vous pensez de la scène hardcore française qui semble prendre un véritable envol à l’heure actuelle ?
Je sais pas mais y’a énormément de groupes et on a pas tous la possibilité de jouer facilement au niveau des organisateurs, des salles. Beaucoup se sont cassés les dents, beaucoup de groupes organisent, se cassent les dents aussi.Après ça tourne, c’est comme tout, y’a des saisons pour les organisateurs comme les saisons pleines et les saisons mortes. C’est vrai que fin 90 début 2000 y’avait un paquet de concerts et là depuis quelques années ça prend une tournure différente. Mais ça va repartir, les gens se remotivent…Et y’a l’envol de la musique metal hardcore aussi ça commence à pas mal ressortir, y’a pas mal de groupes qui arrivent essaient de se bouger et de faire parler d’eux…C’est bien, c’est des groupes sains, des groupes de terrain. Tu les vois toujours aux concerts. Pourquoi ? Parce qu’ils vivent. Ils vivent pour, dans, et sur scène. C’est une petite famille. Même sur le plan de la Belgique, on tombe toujours sur les mêmes têtes

Ouais donc la communauté hardcore principalement est très soudée.
Ouais. Après y’a des gens fermés mais bon... C’est pas différent d’autres. Mais c’est surtout dans l’attitude qu’on est hardcore. Par rapport au metal, on tient à le dire on est surtout metal avec une touche hardcore dans l’attitude, la danse, le jeu de scène… On est inspirés aussi musicalement par des groupes de New York pour les parties plus old school .

Quels groupes par exemple ?
Biohazard…Ca fait longtemps qu’on écoute ça et ça se ressent dans la façon de composer. On veut faire quelque chose de dansant.

C’est vrai que le metal c’est pas très dansant, c’est souvent brutal.
Ouais on essaie de faire que la musique elle bouge et que les pieds volent si y’a de l’espace pour. On aime donner envie aux gens de bouger la tête, de danser un petit coup et de rentrer dans la vibration du truc même si tu peux le faire en headbanguant ou quoi. Comme on le disait tout à l’heure c’est une musique plus spontané que du death ou moins rythmée que du death mais moi personnellement je rentre moins bien dans du death que dans un truc qui me donne envie de bouger derrière parce que moi je saurais pas bouger sur du death même si j’aime beaucoup le death. Et puis le truc c’est qu’on a pas un jeu technique, le truc de folie parce que tu sais, il faut aussi s’amuser. Y’a des purs groupes c’est technique à souhait, ça bouge comme il faut. On cherche pas la complexité. Après ça va, y’a des petits break par ci par là, simplicité, efficacité.

Et vous préférez les publics qui se barrent dans un gros pogo ou ceux qui sont là à headbanguer ?
C’est un public assez varié en fait. Nous à partir du moment où les gars ils sont captifs à notre musique, on essaie de leur donner des vibrations et qu’ils headbanguent ou qu’ils pogotent font des moulinets ou donnent des coups de pied dans l’air, nous on est contents. C’est le principal. On cherche pas à savoir si le type c’est un gamin ou un gros mec tatoué de partout. On s’en fout du moment que ça suit derrière. Tu le ressens vachement sur scène. C’est un public assez éclectique qui a le cul entre deux chaises, entre deux styles, le metal et le hardcore. Donc forcément on a un public un peu metal et un public aussi hardcore.

Quel a été votre meilleur souvenir de concert ?
Ca a été surtout l’Elysée Montmartre en fait. C’est impressionnant, c’est la date mythique, la date de Paris. Ca s’est bien passé. C’est le souvenir quoi.

Pour le son ? La salle ? Le public ?
Tout. C’est quand même une scène mythique, on a vu beaucoup de groupes jouer là-bas depuis qu’on est ados, depuis qu’on fait de la musique quoi. C’est vraiment aboutir à quelque chose que de jouer là-bas.  C’est le genre de truc, tu te dis que t’y jouera jamais quoi. Et quand tu te retrouve à y jouer tu essaie de tout donner. Et là y’avait tous les paramètres pour que ce soit bien, le public, le son. C’est nickel. La loco aussi.

Et vous aimeriez jouer avec un groupe en particulier ?
Chimera ce serait bien. En français tu parles ?

Français ou international.
Chimera on connaît les types, ou même Killswitch Engage. C’est gros. Hatebreed. Mais en français y’en a plein. Disturbed, Gojira, y’en a plein parce que la scène elle est fournie que ça soit metal ou dans ce style de metal y’a tellement de groupes qui envoient…

Suite à votre album vous avez des dates de prévues ?
Là les dates sont en train de se constituer au fur et à mesure. Pour l’instant on a une dizaine de dates en septembre et octobre, je pense que y’en a qui vont arriver entre temps un peu éparpillées sur l’année.

Pensez-vous que le metal français s’exporte bien ?
Le metal français ça dépend parce que ceux qui chantent en français forcément ils sont limités. Ceux qui chantent en anglais c’est super dur pour eux de sortir de la France même si quand je vois un groupe comme Gojira qui mérite amplement de sortir de la France et qui a fait des scènes un peu partout. Comme c’est français ça reste français. Si les gars avaient été allemands ça se serait vachement mieux passé je pense.

Vous pensez que c’est la faute à quoi ?
Je pense simplement que dans les autres pays les gens pensent pas que y’a une scène en France tout simplement. Les gars se penchent pas sur le sujet tout simplement. Déjà ce qu’il faut souligner c’est que beaucoup de groupes français qui marchent chantent en français. Toute la clique Nowhere, y’a Eths… Tous ces gens qui marchent pas mal chantent en français. Tu vois Mass Hysteria, Pleymo etc… tous chantent en français.

Même pas au Japon ?
Au Japon si si, pourquoi pas. C’est vrai que les français marchent pas mal au Japon.  Donc ouais si Gojira va au Japon c’est possible. C’est vrai qu’à l’heure actuelle ils sont très ouverts à la culture française, la french touch etc…

Pas seulement à la french touch mais au metal en général. Quand on voit les bonus japonais par exemple…
C’est un bon marché potentiel

Vous avez été signés récemment ou votre album est une auto production ?
On est signés sur un label qui s’appelle Beat Them All Records qui a été fait pour s’occuper de nous pour l’instant ensuite la promo est assurée par Active qui s’occupe déjà d’autres groupes comme Punish Yourself.

Est-ce que vous avez des attentes vis-à-vis de l’album ?
La seule attente qu’on a c’est qu’on ait des retours et que ça plaise aux gens. C’est notre premier objectif.

Vous cherchez pas à conquérir un public précis ?
Non.

C’est plus que les gens prennent plaisir à écouter votre galette.
Voilà. Après je pense par rapport aux arrangements qui ont été faits en studio c’est bien plus audible sur l’album que sur la démo. Après c’est toujours la scène qui réveillera le côté metal et bien sport du groupe.

Est-ce que vous auriez un groupe duquel vous vous rapprochez niveau son pour les internautes qui ne connaîtraient pas?
Peut-être L’esprit du Clan dans l’approche du chant français. L’attitude aussi. Ou sinon au niveau des groupes super connus on pourrait se rapprocher de Chimera, Hatebreed, principalement des influences un peu comme ça.

Un dernier mot pour les lecteurs d’Heavylaw ?
Si vous avez des groupes allez enregistrer chez Francis Caste, il fait vraiment du bon boulot. C’est un gars super sympa. Et puis continuez à écouter du bon son et à soutenir la scène française. Et puis qu’Heavylaw ça continue. Merci pour ça, on a besoin de votre soutien.

0 Comments 01 mai 2005
Whysy

Whysy

Read more posts by this author.

 
Comments powered by Disqus