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Quelle est donc la raison principale qui m’a poussé, il y a de cela 10 ans, à devenir chroniqueur ? La gloire ? La thune ? Interviewer mes artistes préférés ? Non, tout cela est une plus-value… Ce qui me pousse encore aujourd’hui à continuer, c’est le partage et l’envie de donner envie ! Alors certes, mes errances autour du speed transalpin ont parfois attiré les railleries de mes camarades, mais quoi de plus beau que d’éprouver une émotion intense à l’écoute d’un disque ? Quoi de plus logique que de chercher à communier autour de cette émotion ? Quoi de plus exaltant que de parler d’un groupe auto-produit qui rivalise avec les cadors du style ? Rappelez-vous, Pathfinder, Soundstorm et tant d’autres ont été soutenus dans nos colonnes, avant de devenir « un peu » connu !

Victorius avec son deuxième album « The Awakening » fait très certainement partie de ce même groupuscule ! Dès la première écoute, dès les premiers riffs, on sait que l’on va s’enthousiasmer ! « Age of Tyranny » annonce la couleur et est criant d’efficacité ! Mais ce n’est pas qu’une accroche, le disque entier est dans cette veine ! La galette fait la part belle aux titres speed, aux refrains fédérateurs ainsi qu’aux mélodies parfois faciles ! Comment résister à « Under Burning Skies », titre taillé pour la scène, déconcertant de simplicité mais tellement frais au demeurant ! « Kings Reborn », très Stormwarrior dans l’esprit, résonnera dans vos oreilles encore un bout de temps, épique et chœurs guerriers au rendez vous…

La grande force du groupe allemand réside en deux points :

1/ David Baßin , le chanteur est incroyablement bon, juste, et possède un timbre hors norme ! Pas d’aigus insupportables, un timbre chaud se rapprochant par moment d’Alfred Romero (Dark Moor), ou Dan Keying (Cydonia)

2/ La production est soignée et sonne professionnelle ! Ce qui permet de profiter des compositions sans pester contre l’écueil habituel du style… On peut donc se délecter avec plaisir du talent de tous les musiciens, et il est important de noter qu’aucun instrument ne semble sous mixé !

Autre point important, il est de coutume de nos jours de proposer des morceaux à rallonge quand il est question de Power Métal… Parfois ça marche, mais le plus souvent, le disque perd en efficacité ! Victorius a fait ici le choix de composer des morceaux courts (rares sont les pistes qui dépassent les 4 minutes), du coup, l’ensemble est dense, très dense, et on ne s’ennuie jamais !

Difficile de comparer ce Victorius aux autres groupes évoluant dans le style, car même si la prise de risque n’est pas grande, même si le groupe sort rarement des sentiers battus, la patte Victorius est bien présente ! Je me risquerai bien à faire un parallèle avec le premier disque de Cydonia, pour la fougue, la pêche, et les points communs entre les chanteurs…

Vous l’aurez compris, je ne vais pas m’étendre en superlatifs, Victorius est un « must have », un disque quasi parfait auquel on ne pourra reprocher que le manque de prise de risque ! Un risque tout relatif me concernant, tout le monde ne pouvant inventer le fil à couper le beurre ! Messieurs les responsables de labels, je mettrai bien une petite pièce sur ces teutons !

PS: Le groupe est signé par Sonic Attack Records :D, cependant la chronique est plutôt vrai dans le sens où les teutons ont enregistré le disque sans aucune assurance de trouver preneur, la sortie n'ayant eu lieu que 6 mois plus tard... (beaucoup de démarches!)... Tant mieux pour eux!

PS2: Le premier album, que je ne mentionne d'ailleurs pas dans ma chronique, ne l'ayant pas déniché, est lui bien en self released... Et puis c'est pas de ma faute, Metal Archives est jamais à jour... VLAN, dans ta face, c'est pas moi, c'est lui le coupable :p

0 Comments 02 août 2013
Whysy

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