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Voilà un projet qui a quand même de quoi faire saliver…. Associer la voix de Jorn LANDE à celle de Russell ALLEN qui tous deux font les beaux jours du métal prog, et lier le tout avec les écritures du compositeur plutôt inspiré de LAST TRIBE et du tout récent STARBREAKER -à savoir Magnus KARLSSON- voici qui peut paraître une excellente idée, tout au moins sur le papier. Alors, maintenant que la galette a tourné maintes et maintes fois sur ma platine, qu’en est-il vraiment ? La montagne a t’elle accouché d’une souris ?
Première remarque, une règle d’égalité parfaite a été respectée : 6 morceaux en duo et 3 morceaux chacun en solo.

Et cela commence plutôt bien avec ANOTHER BATTLE, parfaite concrétisation d’un métal mélodique niché entre heavy métal et rock mélodique. Intro sur vitaminée avec Dame Guitare, puis comme souvent avec les réalisations de Magnus, le chant démarre tranquillement, s’emballe lors du pré-refrain et nous assène le refrain imparable. Une bonne dose de soli de guitare sur tout ça et nous voilà déjà parés d’un titre entraînant et fringant !
Bénéficiant d’un son puissant et clair, les deux compères, sans forcer leur talent, nous rassurent. Ils ne sont pas là pour une simple figuration et s’impliquent manifestement avec enthousiasme dans le projet. Et ce n’est pas le morceau suivant, HUNTER’S NIGHT, tout dévolu au sieur RUSSELL, qui me fera dire le contraire. Ce titre, même si moins excitant que son prédécesseur, assure quand même le minimum syndical avec le refrain convaincant qui va de soi. WISH FOR A MIRACLE retrouve les deux larrons qui se démènent sur un titre et mélodique et rythmé, plus rock que heavy, avec refrain béton et soli de guitares à profusion.

Plus tranquille, REACH A LITTLE LONGER est superbe à plus d’un titre. D’abord la mélodie, à classer parmi les « foutrement frissonnantes », et la voix de Jorn, bien sûr, plus que redoutable dans ce genre d’exercice. Est-ce le fait de mes oreilles vieillissantes, mais il me semble bien que l’ami Russell – même si seul Jorn est crédité sur ce morceau- vient de temps en temps doubler la voix de son pote. D’ailleurs, ces deux-là semblent prendre un malin plaisir à brouiller les pistes, au point que l’on peut parfois douter de QUI est vraiment en train de pousser la chansonnette.

COME ALIVE déboule ensuite, son riff 100% heavy contrastant avec un refrain magistral 100% melodic rock. Jorn et Russell s’en donnent à cœur joie sur ce morceau qui n’est que du bonheur et où les soli de guitares toujours très inspirés sont bien sûr de la partie.
Et pourtant, ce COME ALIVE va passer pour un gentil amuse-gueule au regard du TRUTH OF OUR TIME qui prend d’assaut mes petites noreilles déjà comblées. Avec son entêtante ligne mélodique soulignée à la guitare, son refrain jubilatoire et son rythme d’enfer, c’est bien un hit que nous avons là, parfait pour brûler des calories en se démenant en tous sens.

Et ce n’est pas fini ! Parce que Jorn remet ça avec  le tout aussi trépidant MY OWN WAY où l’on applique le vieux remède qui consiste à nous balancer un refrain de tueur, un petit changement de rythme plus cool au milieu où Jorn se la joue 100% frisson, un solo de guitare à décaper le vernis de mes enceintes et pan in your face, revoilou le refrain de tueur !
ASK YOU ANYWAY calme un peu le jeu. Russell est impérial dans ce titre plus posé mais spectaculaire, parfait pour nous préparer à la tuerie suivante, SILENT RAGE, dont le refrain en forme d’hymne m’a fait pleurer. WHERE HAVE THE ANGELS GONE est encore un très joli morceau, dont la rythmique me fait penser à celles qu’affectionnait le TOTO de la grande époque. Il ne sera pas de trop pour faire oublier UNIVERSE OF LIGHT qui, malgré son titre éblouissant, n’éblouit rien du tout. Je passe donc rapidement à THE FORGOTTEN ONES, où Jorn et Russell unissent tout leur talent pour une œuvre où émotion et mélodie flirtent sans retenue et concluent en beauté cet opus.

Pour résumer, avec une bonne demi-douzaine de tubes et un seul morceau à jeter, cet album tient largement ses promesses et n’a rien d’un projet bancal et opportuniste fabriqué à la va-vite.
Voilà un album très agréable, bien écrit, très bien produit, bourré jusqu’à la gueule de soli de guitares irrésistibles et très bien interprété.
Les fans de SYMPHONY X et MASTERPLAN y retrouveront-ils leurs héros ? Réponse le 19 septembre, date officielle de sortie. PapaDuck

0 Comments 29 juillet 2005
Whysy

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