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Et bien revoilà Wizards, moi qui pensais que la carrière musicale des speedeux power-mélodiques brésiliens était terminée ! Après un quatrième album The Kingdom très réussi en 2002, puis un The Kingdom II très décevant en 2005, voilà que déboule l’ambitieux The Black Knight. La tracklist annonce fièrement que 2 titres sont directement inspirés des chefs-d’œuvre du septième art que sont « la passion du christ » et « la belle et la bête ». Et bien il va falloir être à la hauteur de ces deux monuments cinématographiques les gars !

Premier effet frappant, de nombreux passages sonnent façon comédie musicale. Chœurs chantant par ci, intros symphoniques par là, ou encore mélodies très lyriques typiques des comédies musicales modernes parsèment cet album. Pas de doute, Wizards est facilement influençable (pour ne pas dire influencé) par les films et musiques de film. C’est très bien car ça donne de l’envergure aux titres, mais le groupe peine à donner de l’envergure à l’album entier. Je m’explique : beaucoup d’influences diverses se succèdent, laissant l'auditeur à chaque fois décontenancé car il n’existe aucune transition habile. On a par exemple un Come In Time très entraînant, avec un refrain et des choeurs à la Grease, aux antipodes du suivant Last, oh Night, et son ambiance nocturne et classieuse. Pour apprécier The Black Knight, il faut prendre les titres un par un en vidant sa mémoire après chacun. Pourquoi pas après tout, j’aurais peut-être du me simplifier la vie moi aussi en balançant une chronique track by track.

Alors parlons donc de quelques morceaux, car oui monsieur, oui madame, il y a de quoi se faire plaisir sur cet album. The Beauty And The Beast aurait pu se trouver sans le moindre soupçon sur un album de Dark Moor, son ambiance automnale et symphonique, ses envolées lyriques, ses chœurs omniprésents et son solo de violon en font un titre spécial et réussi. Inner Binding ne renferme pas grand chose de plus qu’un bon titre rappelant l’opus The Kingdom et ses époustouflantes mélodies. La ballade piano/voix P.S. I Miss You s’avère assez somptueuse, même si je l’aurais aimé plus épique. Voilà quoi, Wizards fait de la musique pour émerveiller l’auditeur, et ça fonctionne avec quelques titres, au moins le temps des premières écoutes.

Si on insiste un peu trop on va par contre avoir de sérieux motifs d’ennui. Shade of a Ghost, avec son refrain très mécanique et ses chœurs sans âme, n’est pas à la hauteur. Sur The Black Knight, passé l’effet sympa de montée en puissance grâce à la bonne vieille technique de la guitare qui ne prend pas tous les relais en début de morceau, on découvre que l’ambiance horrifique et épique ne sont que de grossiers fonds de teint. Quant à Better Forget, ne m’en parlez pas, c’est un déchet musical : chant forcé qui en devient approximatif, avorton de refrain, ce titre montre toute l’impuissance de celui qui veut très bien faire mais qui à trop calculer son coup nous pond un titre lamentable.

Bref, il y a du bon et du mauvais sur le nouveau Wizards. Par contre, ceux qui n’aiment pas les influences trop marquées passeront vite leur chemin. Ca sent à plein nez, mais sans tomber dans le plagia éhonté il faut le reconnaître, Dark Moor, Queen (les chœurs sur P.S. I Miss You et I Remember !), Powerwolf (Yeshu’a Netsaret), Grease (Come In Time, Better Forget), et même le dernier Heavenly. D’ailleurs la gymnastique intellectuelle pour comprendre comment le dernier Heavenly peut influencer Wizards est quasi-insurmontable tant le dernier Heavenly est lui-même fait d’influences multiples, mais je vous jure, j’avais un arrière goût d’Heavenly après l’écoute de The Black Knight.

Bon, quoi dire pour conclure, que j’en ai par moment pris plein les yeux avec des refrains énormes, des chœurs de fou et des envolées lyriques à pleurer. Dommage que le meilleur de The Black Knight se perde au fil de l’album et au fil des écoutes. Et re-dommage que quelques titres soient mauvais. En tout cas, ça ma fait bien plaisir de pouvoir écouter ce nouvel album de Wizards. Dernière chose, l’album est uniquement disponible en téléchargement gratuit sur le site de Wizards, vous pouvez aussi leur faire un don si l’album vous a plu et si le cœur vous en dit.
[right]Chris[/right]

0 Comments 26 septembre 2010
Whysy

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