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Voilà maintenant 3 albums que Kalmah, illustre formation des contrées lacustres, nous gratifie d’albums de qualité sans qu’aucune véritable baisse de régime ne soit remarquée. A vrai dire les Finlandais connaissent leur sujet à merveille tant le bagage qu’ils portent est lourd d’expériences. Kalmah est un groupe régulier qui a su au fil des années satisfaire ses fans sans jamais vraiment les surprendre. Il faut dire qu’il aura été attendu ce 4e album, un album empli de nouveautés, car pour la première fois dans son existence, Kalmah change de peau et nous offre un album aussi inattendu que réussi !  Kalmah a en quelque sorte fondé ce que les amateurs s’accordent à appeler le « swamp métal ». Le groupe est parti d’une base rythmique speed, de guitares très mélodiques bourrées de technique et d’accords tous plus mélodieux les uns que les autres pour créer des ambiances marécageuses, parfois démoniaques, voire plus mystiques. Tout cela sous la tutelle d’un petit démon, gardien du marais, qui apparaît sur chacune des pochettes, très colorées, reflétant le riche folklore de ce groupe encore trop peu connu. Signe de nouveauté, la mascotte a disparu au profit d’un visage plus sombre, plus humain, plus… Fort Boyard ! Elle était facile celle-là, vous aurez tous remarqué l’énorme ressemblance avec le Père Fourras… Je ne vous raconte pas la tête de la caissière quand je suis passé, tout souriant, avec mon The Black Waltz sous le bras… Bref ! On ne leur en voudra pas d’avoir bâclé une pochette ! Second signe de nouveauté, le logo a totalement changé en adoptant un style plus fleuri… Mais que nous réserve le groupe ?  Sans totalement bouleverser sa musique, Kalmah vit tout au long de l’album une agréable métamorphose et c’est à coup d’évolutions diverses qu’il négocie le virage du 4e album. Une mue inattendue qui permet au groupe de surprendre son auditoire tout d’abord par une refonte totale de la partie vocale. Oubliez le timbre black criard et glaireux du trio d’albums précédents. Dorénavant Pekka Kokko déambule au cœur des compositions avec une voix death profonde et puissante. A l’opposé du style précédent, il s’érige alors en vocaliste versatile à l’aise dans de nombreux domaines, même s’il ne les mélange pas au sein du même album. Au final nous obtenons une prestation vocale convaincante, bien qu’homogène : une belle initiative de la part du groupe.  Musicalement Kalmah évolue vers une musique plus death mélodique et quitte peu à peu ses racines heavy/black, et par la même occasion il fait taire les mauvaises langues qui ne voyaient en lui qu’un clone à Children Of Bodom. Malheureusement ce nouveau départ fait perdre au groupe ses nombreuses ambiances marécageuses. Dorénavant nos 5 finlandais pratiquent une musique plus rapide, plus enrobée, plus directe aussi et délaissent le côté plus émotionnel. Un métal plus direct ponctué de refrains incroyables. Les différentes chansons sont tout d’abord très bien construites et aucune n’ennuie, cela grâce à des refrains… dévastateurs ! Il suffit de jeter une oreille sur « Bitter Metallic Side », « With Terminal Intensity » ou « The Groan Of Wind » pour en être assuré !  Le changement de line up ne doit pas être étranger à ce renouvellement musical. Le nouveau batteur (Janne Kusmine) est un monstre dans son domaine et m’a impressionné dès la première écoute par un jeu très varié, très puissant et dynamique. Il insuffle au rythmique une puissance folle et ne laisse que peu de répit, et donc peu d’occasion de construire une atmosphère (seul l’instrumental Svieri Doroga parvient à remplir ce rôle). Les guitares sont à la fête, et comme pour chaque album, elles sont l’atout majeur de Kalmah. Dotées d’une paire de gratteux comme on en fait peu, les différentes chansons reposent principalement sur des riffs massifs, riches en harmoniques, soutenues par de jolies mélodies et autres cavalcades de notes : les mélodiques « To The Gallows » ou « One From The Stands » en sont de pertinentes illustrations. De même les très nombreux solos aux différentes influences allant du heavy au death sont un régal pour les guitaristes en herbes. Parler de Kalmah sans mentionner le clavier tiendrait du blasphème, cet instrument riche en sonorités diverses et variées confère à la musique du groupe une ampleur assez impressionnante et bonifie de nombreuses chansons. Je pense notamment à l’incroyable « Time Takes Us All » assurément l’un des tournants de l’album.  Pour conclure, nous tenons ici un album qui saura plaire à un large auditoire grâce à ses nombreuses qualités. En ce qui concerne les fans de longue date, la nouvelle direction du combo pourrait engendrer quelques troubles auditifs à l’écoute du disque. De mon point de vue on ne perd rien aux changes et ce « The Black Waltz » reste un très bon album d’extrême mélodique. Kalmah ne déçoit pas depuis quatre albums et nous offre toujours autant de bonheur.  ...TeRyX...

0 Comments 02 mai 2006
Whysy

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